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Fraîchement meilleur buteur du championnat algérien, Adil Boulbina s’est engagé avec Al-Duhail au Qatar. Une destination qui suscite des interrogations quant à la suite de la carrière du Fennec A’ qui n’a que 22 ans.
Généralement, les joueurs de son âge choisissent l’Europe, mais Adil Boulbina a signé au Qatar avec Al-Duhail SC au moment de quitter le Paradou AC. Un paradoxe d’autant plus qu’il sort de la meilleure saison de sa jeune carrière.
Cette saison, Boulbina a brillé de mille feux dans le championnat algérien. La pépite a impressionné son monde à travers son explosivité et son sens du but. Remuant sur le flanc gauche, sa capacité à faire la différence en un-contre-un pour s’infiltrer dans la surface est bluffante. Son adresse devant les buts encore plus. Au terme de la saison 2024-25, l’artificier de 22 ans a terminé en tête du classement des meilleurs buteurs avec 20 réalisations en 25 matchs, sans oublier ses 7 passes décisives qui témoignent du joueur investi pour le collectif qu’il est. Toutes compétitions confondues, l’international A’ a inscrit 20 buts et délivré 8 passes décisives en 27 matchs.
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Des chiffres qui ont attiré plusieurs clubs européens et du Golfe. « Nous avons reçu des offres européennes de clubs de Lisbonne, de l’Ajax, de Hull City, du Club Bruges de Belgique, du Zamalek d’Égypte, en plus de clubs du championnat qatari et de clubs du championnat saoudien », confiait à Africafoot fin avril, un membre de la direction du club algérien qui a ajouté que le Paradou AC privilégie « les offres européennes aux offres arabes et du Golfe, afin de donner à Adil Boulbina l’opportunité de briller et de développer son niveau technique. »
Un peu plus d’un mois après, c’est tout le contraire que le club et le joueur ont fait. Un changement d’orientation inattendu qui génère inquiétude et déception pour le talent qu’est Adil Boulbina.
Si Boulbina va dans un environnement dont la culture est proche de celle de l’Algérie, il y a tout de même des raisons de s’inquiéter pour la suite de sa carrière car, les joueurs rejoignent les championnats du Qatar et de l’Arabie Saoudite généralement au crépuscule de leurs carrières, même si le deuxième pays attire de plus en plus des joueurs moins âgés qu’il y a quelques années.
En faisant ce choix, il prête le flanc à la tentation financière au détriment d’une carrière sportive en Europe où il a le potentiel d’évoluer pour une décennie en observant professionnalisme et régularité. S’il trouve confort dans l’empire financier qatari, il serait difficile pour Adil Boulbina de débarquer sur le vieux continent et faire une grande carrière. Même en étant optimiste, c’est indéniable que sa carrière plonge dans l’inconnu.
Par ailleurs, la destination Qatar, sans la déconstruire, offre moins d’exposition à Adil Boulbina que l’Europe qui représente l’épicentre même du football mondial avec les plus grands clubs et les compétitions les plus belles de la planète. Alors qu’il était dans l’antichambre de l’équipe A, cet exil au Qatar pourrait le faire reculer dans la hiérarchie des attaquants qui pourraient se glisser dans la liste de Vladimir Petkovic pour la prochaine CAN au Maroc. A moins qu’il surperforme sous les ordres de Djamel Belmadi, de retour sur le banc d’Al-Duhail et qui a fortement pesé dans la balance pour qu’il choisisse le club qatari. Selon le journaliste algérien Nabil Djellit, l’ex-sélectionneur des Fennecs aurait promis de faciliter un transfert de Boulbina en Europe (probablement le Sporting Braga dont le Qatar est actionnaire) au bout d’une ou deux saisons.
