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Affaire Ebimpé : les acteurs contredisent le gouvernement

L'interruption du match Côte d'Ivoire-Mali du 12 septembre au Stade Ebimpé suite à l'inondation de la pelouse continue de faire des vagues.

De notre correspondant en Côte d’Ivoire,

Ebimpé
Le Stade Ebimpé , risée des fans de football

L'arrêt du match amical entre la Côte d'Ivoire et le Mali le 12 septembre 2023 pour cause de pelouse détrempée et stade inondé continue de faire des vagues. Le gouvernement ivoirien, réuni en Conseil des ministres ce 13 septembre, au lendemain de ce qui est qualifié de honte nationale, a décidé d'être solidaire de tous ceux qui constituent la chaîne de responsabilité dans cette affaire : du ministre des Sports, Danho Paulin à la Directrice de l’ONS, Mariam Yoda, tout le monde a été épargné. « C’est dans un cadre de test qu’un match a été organisé, hier au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé. Ces tests grandeur nature permettent d’évaluer toutes les infrastructures. Et dans le cadre du test d’hier, un problème essentiel a été identifié. Il s’agit de celui de l'accès et de la sécurité des 60 milles spectateurs dont les techniciens pensent qu’il sera résolu avec l’achèvement des voies d’accès en construction. Cependant la survenue d’une pluie orageuse exceptionnelle et non prévisible a entraîné l'arrêt du match. Il faut noter que les installations de ce stade ne sont pas à ce stade mis en cause. Cette situation exceptionnelle permet toutefois de faire les ajustements nécessaires pour remédier à tous cas similaires. Elle justifie en tout état de cause l’organisation de la CAN en Janvier, mois où il pleut le moins dans notre pays. (...) On ne peut pas couper des têtes à cause d'un phénomène naturel, c'était une pluie exceptionnelle, on ne peut pas sanctionner quelqu'un pour ça. », a indiqué Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, au sortir de cette réunion d'Etat.

Ainsi donc tout va bien dans le meilleur des mondes. Pourtant, avant même la pluie, tout le monde a pu constater les nombreuses mottes de gazon qui s'arrachaient à chaque toucher de balle. Un manque réaction de la part de l'Etat qui a soulevé un peu plus le courroux de la population. Après le tollé général, sur les réseaux sociaux et dans tous les endroits du pays, les sportifs sont montés au créneau.

« La pelouse c'est notre bureau »

Max-Alain Gradel, l'un des vice-capitaines de la sélection nationale a tapé du poing sur la table. Il s'est exprimé sur ses réseaux sociaux le 13 septembre. « La seule note triste c'est la pelouse, il faut être sérieux ce n’est pas digne de la Côte d'Ivoire. Nous sommes des footballeurs et la pelouse c'est notre bureau et ce n’est pas digne de la Côte d’Ivoire », s'est indigné Gradel. Avant lui, Jean-Louis Gasset n'a pas manqué de s'exprimer également sur le sujet. « Au niveau du terrain, on a connu à Bouaké un orage avant de s’entraîner à tel point qu’on pensait ne pas pouvoir le faire tellement qu’il y avait de l’eau. Et une demi-heure après le terrain était de nouveau praticable parce qu’il avait été bien drainé. Pour cette pelouse d’Ebimpé, l’eau n’est pas absorbée et quand on sait qu’on risque de jouer des matchs capitaux dans ce beau stade, il y a une réflexion à avoir », a dit le Français au sujet de la pelouse d’Ebimpé.

Lire aussi : CAN 2023 : Stade d’Ebimpé, la pelouse de la honte !

Pour le milieu malien, Yves Bissouma, le mieux était de stopper la partie à cause de la qualité du pré : « Nous aurions voulu continuer le match pour vous servir un beau spectacle mais l’état du terrain ne le permettait pas et le mieux était de protéger les acteurs que nous sommes pour éviter les blessures et pleins d’autres négativités.». Présent au stade au moment de cette averse qui a chassé tout le monde, spectateurs comme personnalités VIP et VVIP, le président de la Fédération Ivoirienne de Football regrette juste l'image montrée à la face du monde mais il reste confiant. « C’était un match test pour voir comment le stade est et tout le reste. Cette pluie a montré une image catastrophique de mon pays car ce match était suivi par tous mais rapidement les choses vont être prises en main. J'ai confiance en nos autorités », s'est montré positif Idriss Diallo. La Côte d’Ivoire a eu l'organisation de la CAN 2021 qui a connu un glissement pour 2023 en 2014 soit neuf ans déjà. A quatre mois de l'évènement, elle continue de tergiverser dans la livraison des infrastructures.

Sanh Séverin

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