Les présidents de clubs en Ligue 1 algérienne n'hésitent plus à sortir le chéquier pour offrir des ponts d'or à certains joueurs qui acceptent de revenir au pays. C'est le cas de Youcef Belaili qui va toucher un salaire de 75 mille euros au MC Alger.
On comprend mieux pourquoi les joueurs algériens ne rechignent pas à revenir en Ligue 1 algérienne. Si certains pensent que les championnats européens sont les plus lucratifs financièrement, ce n’est pas du tout le cas. En Afrique, des Ligues gâtent à coup de milliers d’euros des footballeurs qui trainent un statut d’international. Le transfert acté de Youcef Belaili en dit long sur le traitement salarial exorbitant notamment des clubs de Ligue 1 algérienne. Revenu dans ce championnat, l’ex-attaquant de Brest va toucher 1,3 milliard (75 000 euros) au MC Alger. Un vrai pactole qu’on ne peut avoir dans certains clubs de Ligue 1 française.
Après la Covid-19, les salaires explosent à nouveau en Algérie. L’arrivée de Youcef Belaili devrait être suivie par celle de Rais M'Bolhi pour un salaire encore une fois record situé entre 600 millions de centimes soit 40 mille euros. Avant les années 2010, un salaire dépassant les 100 millions de centimes (près de 8 000 euros de l'époque) était exceptionnel et peu de joueurs pouvaient y prétendre. «Aujourd'hui il s'agit d'une sorte de SMIC. Même un club comme le HB Chelghoum Laid est obligé de verser à la plus part des joueurs», lit-on dans DZfoot.
Pourtant dès la saison 2008, un joueur avait fait sauter la banque en Ligue 1 algérienne. Il s’agissait de Abdelmadjid Tahraoui. Recruté par USM Blida à l'ASO Chlef, le salaire l'attaquant Abdelmadjid Tahraoui avait choqué la Ligue 1. La somme était de 1,3 milliard de centimes (100 000 euros). Cette folie sur les salaires s’était refroidie entre 2017-2022, résultante de la crise économique. Les émoluments commençaient à être limités à 200 millions (10 000 euros) par mois. Mais cela fera que long feu. Dès la saison 2023, les patrons de clubs recommencent à nouveau de sortir le chéquier sans compter. Les 75 miles euros offerts à Belaili en est la parfaite illustration.
Jim CEESAY