La campagne africaine est déjà finie pour les clubs béninois, burkinabè et togolais. Les représentants de ces trois pays ont été sortis des coupes interclubs de la CAF le week-end écoulé. Les résultats sont le reflet de la qualité du travail qui est fait, insuffisant pour tutoyer les meilleurs du continent africain.
Nouvelle désillusion pour les clubs burkinabè
C'est le même refrain chaque année. Les clubs burkinabè ne brillent pas en compétition interclubs de la CAF. L'AS Douanes avait pourtant bien débuté cette saison en Ligue des champions en sortant Coton FC du Bénin au premier tour préliminaire. Passé ce cap, les Gabelous s'étaient fixés comme objectif précis de se qualifier pour la phase de groupes. C'était mal compter sur le CR Belouizdad d'Algérie qui sort l'AS Douanes au deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions de la CAF, saison 2024-2025.
Une situation chaotique pour une grosse cylindrée du championnat national de football du Burkina Faso. "Si on veut être champion et faire du surplace, il n'y a pas de soucis. Maintenant si on veut jouer les phases de groupes, on doit se fixer des ambitions. Mettre les moyens pour les recrutements des joueurs qu'il faut. Avoir un encadrement de qualité, une bonne organisation autour de l’équipe en espérant que tout ce qu'on aura mis comme moyen, on pourra les récupérer plus tard avec les phases de groupes", propose Salifou Ouédraogo.
L'Étoile Filante de Ouagadougou (EFO), l'autre représentant burkinabè en Coupe de la Confédération de la CAF, n'a pas aussi dérogé à la tradition : élimination précoce au second tour préliminaire contre Enyimba FC du Nigeria. Une réalité dans le football burkinabè qui de plus en plus, interpelle bon nombre d'observateurs. "Ces résultats sont à l'image de notre championnat. Il faut regarder le niveau des joueurs, leur formation pose problème. Il y a des joueurs qui n'ont même pas deux dans les centres de formation et qui jouent en première division. Il va falloir travailler par le bas et non par le haut. On doit comprendre ça," déclare Ali Nikiema.
Si les Étalons du Burkina Faso ont réussi depuis 2013, à montrer sur le continent africain une image positive du football burkinabè, l'arbre ne doit pas cependant cacher la forêt. La situation des clubs et le championnat national soulèvent pas mal d'inquiétudes au Burkina Faso.
Échec répété des clubs togolais
Le bilan togolais n’est pas non plus reluisant en interclubs de la CAF. Aucun club du Togo ne se retrouve en phase de groupes après le deuxième tour préliminaire. Tous se sont déjà fait éliminer. Les compétitions se poursuivront sans eux. Une nouvelle désillusion qui pousse le public à émettre tant d'interrogations. Incapable de s’imposer ni à domicile ni à l'extérieur, l'ASKO de Kara a montré qu'elle n’a pas de quoi bomber le torse face au Djoliba Athletic Club du Mali. Ils ont trébuché en aller et retour (2-0, cumul des scores) au deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions de la CAF. L'ASCK qui a vu jusqu'avant le match retour, ses chances de qualification a été éliminée par l'Asec Mimosas de Côte d'Ivoire (2-0) dimanche au Stade Félix-Houphouët Boigny d'Abidjan. Au match aller joué à Lomé, l'équipe ivoirienne a quitté le Togo sur une défaite (2-1).
Les résultats du sport togolais et singulièrement du football sont en dents-de-scie. Les techniciens appellent cela de l’inconstance. Il est difficile dans ces conditions de collectionner des lauriers.
Échec programmé de Dadjè FC du Bénin
Le football béninois a encore échoué dans son intention de se faire une place sur l’échiquier continental. Le représentant en Ligue des champions de la CAF, Coton FC, s'est fait sortir dès le premier préliminaire par l'AS Douanes du Burkina Faso.
Les compétitions interclubs de la CAF sont des rendez-vous de l’excellence pour les entités de base du football continental. Tous ceux qui se présentent se préparent très sérieusement en mettant les moyens qu’il faut dans le recrutement et le management des équipes. Malheureusement pour le représentant béninois en Coupe de la Confédération de la CAF, Dadjè FC, le cours des évènements après l’obtention du billet qualificatif n’a pas été au renforcement des acquis ou à leur consolidation, mais à la dispersion des forces. Si bien que les édifices ont été très profondément modifiés par rapport à celles victorieuses la saison dernière. Ce chamboulement a donné lieu à un recommencement préjudiciable à la cohésion et à la compétitivité des groupes.
Sur le plan continental, il n’est pas possible de faire du colmatage surtout quand on doit affronter des équipes d’Afrique du nord dont les habitudes de management sont proches de l’Europe. Il faut se présenter devant elles en super forme, pour relever les défis physiques et techniques. Ce qui n’était pas le cas pour Dadjè FC face à la RS Berkane du Maroc. Les lacunes étaient trop criardes. 7-0 sur l'ensemble des deux matchs.