Réuni en session extraordinaire le jeudi 23 janvier, le Comité exécutif de la Fédération béninoise de football a entériné la relégation de la Jeunesse Sportive de Ouidah comme recommandé par la commission d’éthique. Néanmoins, son président n’est toujours pas suspendu et le président de la fédération, Mathurin De Chacus, a été vivement contesté en personne pour la première fois.
C’est l’affaire qui agite le monde du football au Bénin depuis plusieurs semaines désormais. Sous une interdiction de signer de nouveaux joueurs prononcée par la FIFA cet été suite à des salaires non payés, la JSO a contourné cette sanction en utilisant les licences d’un club de division inférieure, Glehoue United Sport (GUS).
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Si les deux clubs ont finalement été sanctionnés d’une rétrogradation et d’une forte amende par la commission d’éthique de la fédération, le Comité exécutif de la FBF n’a fait appliquer aucune décision. De quoi provoquer une session extraordinaire ce jeudi 23 janvier où le ton est monté entre le président de la fédération, Mathurin De Chacus, et plusieurs protagonistes.
Joute verbale avec le président de la commission d’éthique
Rarement dérangé, De Chacus a dû subir une opposition réelle, incarnée principalement par le président de la commission d’éthique, Edouard Tchiakpè, qui réclamait la stricte application des décisions.
Une joute verbale entre les deux hommes s’en est suivie, Tchiakpè expliquant qu’il s’en tenait « aux faits et non à la tête du client ». Sous-entendu pas à la proximité pouvant lier De Chacus à son ancien directeur de cabinet, Innocent Atindéhou, également président de la JSO qui a été condamné à deux ans d’interdiction de toute activité footballistique par la commission d’éthique.
Les représentants des Requins et d’Adjidja ont également dénoncé cette situation. De quoi délier encore quelques langues quant à la gestion particulière de la FBF qui refusait d’appliquer les décisions de la FIFA et de sa propre commission d’éthique.
Le président de la JSO toujours pas sanctionné
Si le calme était revenu à l’issue des débats, le communiqué de la FBF a provoqué de nouveaux remous. Si la JSO était bien reléguée et que les licences entre ce club et le GUS étaient bien annulées, les sanctions prononcées à l’égard des deux présidents (Innocent Atindéhou et Joel Abjabohoum) ne sont pas appliquées.
Pour rappel, les deux hommes écopèrent d’une interdiction de deux ans d’activité footballistique ainsi que d’une amende de 7 119 000 CFA selon le Code d’Éthique de la FIFA. Une manière de protéger les individus tout en appliquant la majeure partie des décisions pour les clubs en question.
Ce numéro d’équilibriste est une manière pour Mathurin De Chacus d’éteindre cette polémique embêtante pour ses ambitions, lui qui espère briguer un second mandat consécutif au Conseil de la FIFA. Reste que d’autres dossiers problématiques, impliquant notamment son cousin, le secrétaire général Claude Paqui, commencent à faire jaser au sein du Comité exécutif ; dans le football béninois, une affaire en appelle une autre...