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Boluspor : l’incroyable calvaire vécu par Bevic Moussiti-Oko

Après une saison à Ankaragücü, Bevic Moussiti-Oko a quitté le club lors du mercato estival 2023 pour une autre écurie turque, Boluspor. Mais, le Congolais n’y jouera aucun match. Pire encore, il y vit une mésaventure digne d’un film.

Bevic Moussiti-Oko à Boluspor
Bevic Moussiti-Oko était loin de s'imaginer ce qui l'attendait en signant à Bolusport

C’est ce qu’on appelle un calvaire ! Débarqué en Turquie du côté de Boluspor à l’été 2023, Bevic Moussiti-Oko s’attendant à vivre une saison de relance. Mais il a vite déchanté. Après une préparation intéressante avec notamment un doublé inscrit, l’international congolais (7 sélections) pensait se refaire la cerise. Toutefois, le natif de Brazzaville se rendra vite compte qu’il ne fait pas partie des plans du nouvel entraineur. Puis, pour ne rien arranger, une blessure le freine. «Je me fais une lésion. Je fais l’IRM et ils me disent qu’il n’y a rien. Je leur fais confiance. Je sentais que ça me faisait mal. Je leur faisais confiance donc je m’y remets. La douleur persiste, je refais une autre IRM après trois semaines. Encore rien visiblement. Après le dernier match, je leur demande les clichés et ils ne veulent pas. Je me dis "ah ouais, c’est bizarre". Le doc m’a dit que j’avais qu’une hémorragie », relate-t-il d’abord pour Foot Mercato.

Et selon Bevic Moussiti-Oko, c’est là que les ennuis vont commencer. L’ailier de 29 ans assure en effet que son club a fomenté un plan pour se débarrasser de lui. «J’avais des troubles du sommeil, je leur présente un médicament quand je suis arrivé au club et ils m’en donnent un autre. Derrière ça s’enchaîne, ils me mettent remplaçant. La situation commence à devenir tendue. Ils le montraient et ils faisaient passer des messages. Ils avaient mis une liste dans le bureau du coach. Ça, je ne calcule pas. J’aime me sentir concerné. Je marque et je reviens. Un jour, à l’entraînement, j’essaye d’accélérer, la douleur revient encore plus forte. Je ne peux plus accélérer et je veux refaire une IRM sur Paris. Ils ne veulent pas, le ton monte et ils cherchent des prétextes pour casser mon contrat. Le directeur sportif me parle et me dit que mes médicaments contre les troubles du sommeil sont dopants. Pourtant, je prenais que ceux qu’ils m’avaient donnés à mon arrivée. »

Une affaire de drogue…

Bevic Moussiti-Oko revient ensuite sur un épisode rocambolesque. Le joueur passé par Le Mans, qui avait laissé ses amis surveiller sa chambre, a totalement halluciné à son retour. « J’ai laissé mes potes dans ma chambre pour m’attendre et qu’ils ne viennent pas dans ma chambre pendant mon absence pour y mettre des produits compromettants à mon insu. Un jour, ils vont dans ma chambre et demandent à ce que mes amis quittent la chambre. Je repars au club, ils me menacent avec un avocat. Soit, on te met 45 jours en garde à vue. Ils veulent que j’aille faire un test sanguin avec leur labo. Moi, je ne veux pas, je n’avais pas confiance. Ils m’ont demandé d’aller jeter les médicaments qu’ils m’avaient donnés. En les écoutant, je le fais dans la chambre du camp d’entraînement sauf qu’ils avaient placé une caméra de surveillance dans ma chambre. Ils ont envoyé cette vidéo à la police qui est venue perquisitionner ma maison en parlant de drogue. Les policiers m’ont emmené au poste, ils m’ont fait faire des tests urinaires et ils ont vu qu’il n’y avait rien. De mon côté, comme la confiance était rompue, j’avais décidé d’aller faire des tests de mon côté pour prouver que j’étais clean. Il y avait un tel climat de méfiance…»

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Et d’arriérés de salaires

Bevic Moussiti-Oko évoque, en outre, plusieurs mois de salaires non perçus. Après avoir conclu un accord pour une résiliation de contrat, Boluspor tente là encore une entourloupe. « En concertation avec mon avocat, on se met d’accord sur des clauses bien spécifiques. Je prends en photo avec le traducteur pour envoyer avec ma photo à mon avocat. Il me dit que c’est bon. Il y a trois versions et je prends la version joueur. Le président a signé les deux autres. Ils ont envoyé une version différente à la Fédération et au club. En février, il y a eu un versement qu’ils n’ont pas fait et la, ils m’envoient un extrait totalement différent de celui que j’avais pris en photo. Je me rends compte qu’ils ont changé le truc juste pour me faire quitter le club. Je vais lancer une procédure FIFA car c’est la première fois que telle mésaventure m’arrive. Le directeur sportif a menacé d’autres joueurs. Il a sali ma réputation auprès d’autres joueurs et clubs.»

Bevic Moussiti-Oko de conclure : «s’ils avaient été réglos avec moi depuis le début sur cette blessure, je jouerais actuellement». Une affaire rocambolesque à plus d’un titre.

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