Brahim Diaz, la pépite qui devait être la grande star de Manchester City, retrouve le club anglais ce mardi 9 avril au Bernabeu, en quarts de finale aller de la Ligue des champions (19h GMT). Le gamin de Malaga, biberonné à Manchester City Academy, a désormais bien mûri à Madrid, après s'être aguerri à Milan.
Le projet City, racheté par le richissime émirati Khaldoon Al Mubarak en 2008, a démarré par le recrutement de plusieurs stars comme Robinho et Yaya Touré. Puis rapidement les dirigeants ont mis les fondations d’une très grande académie. Les trois premières têtes de gondole de cette fabrique à pépites sont Phil Foden (2000), Jadon Sancho (2000) et Brahim Diaz (1999).
Les trois camarades ont tout cassé chez les jeunes mais au moment de s’installer chez les pros, leurs chemins se sont séparés. Le premier Foden, plus patient, est resté en Angleterre. Bien lui en a pris. Il a tout gagné la saison dernière et cette saison il est indéniablement devenu le meilleur joueur des Citizens. Sancho, très pressé de briller, s’est lui exilé à 17 ans en Allemagne. Bien lui en a pris aussi. Il a rapidement pris son envol avec Dortmund avant de malheureusement venir se casser les ailes dans l’autre club de Manchester, United. Et enfin Diaz, le gamin de Malaga, il a fait lui un retour au pays natal en s’engageant au Real Madrid à 19 ans. Mais l’excellent meneur de jeu était encore petit pour le plus grand club du monde. Il a dû aller s’aguerrir pendant deux saisons au Milan (18 buts, 15 passes en 124 matchs). Bien lui en a pris également. Cet été, il est rentré au bercail avec plus de bouteille.
A 24 ans, Brahim Diaz est, effectivement, plus mûr et plus efficace (9 buts, 5 passes en 34 matchs cette saison). Même s'il n'est pas un titulaire à part entière, il s’éclate dans le 4-4-2 losange qu’aligne très souvent Carlo Ancelotti, cette saison. Son aisance technique, sa capacité à perforer les défenses adverses par de petits crochets dévastateurs et sa belle frappe font également de lui un danger permanent quand le Mister italien passe en 4-3-3 et décide de le décaler sur l’aile droite. Il n’a certes pas encore l’envergure qu’a son ancien camarade Phil Foden au sein des Skyblues (21 buts, 10 passes, 44 matchs) mais Diaz «commence à devenir la pépite qu’on nous a annoncés à son arrivée tout jeune à Manchester City» reconnaissait Samir Nasri, il y a quelques semaines. C’était au soir d’un match de Ligue des champions contre Leipzig que la nouvelle étoile marocaine avait ébloui.
Alors qu’il était au Milan les deux précédentes saisons, Diaz a vu ses actuels coéquipiers et ses anciens partenaires se livrer des batailles épiques qui resteront dans les annales de la C1. Et surtout il les a vus soulever la Coupe aux grandes oreilles en 2022 et 2023. Le Marocain n’a donc qu’une envie : goûter lui aussi à ce bonheur. Cela passe par éliminer l’équipe qui l’a biberonné avant de le laisser partir pour 17 millions d’euros. La première manche c’est dans quelques heures au Bernabeu.