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Burkina Faso : EFO - ASFA Yennenga, les raisons du déclin du « Fasico »

Autrefois principale attraction du championnat national de football du Burkina Faso, l'opposition Étoile Filante de Ouagadougou (EFO) - ASFA Yennenga drainait plus de monde. Communément appelé le « Fasico », ce grand derby ne survit que par le temps. À quoi cela est-il dû ? Sport News Africa s'est approché de quelques experts pour mieux cerner les raisons de cette régression.

Fasico burkinabè, ASFA Yennenga – EFO, du 2 avril 2023 au stade municipal Issoufou Joseph Conombo de Ouagadougou.

Depuis des décennies, l’opposition entre l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO) et l’Association sportive Faso Yennenga (ASFA Y) est considérée comme la plus grande affiche de la saison du championnat de football burkinabè. Ce derby enflamme les foules de Ouagadougou et dépasse largement le cadre sportif. Si l’ASFA Yennenga et l’EFO se battent chaque saison pour s’imposer comme la meilleure équipe de la capitale, ce derby possède aussi une dimension culturelle et sociale qui en fait un moment incontournable. Pour les supporters, il s’agit non seulement de soutenir leur équipe, mais aussi de revendiquer une identité et une appartenance.

Deux équipes en quête de renouveau

Les affrontements récents entre les deux équipes témoignent de cette quête de renouveau. Ce duel historique entre ces deux équipes emblématiques du football burkinabè dépasse le cadre d’un simple match de championnat. C’est un affrontement de prestige, un enjeu de fierté, et surtout une bataille entre l'ASFA et l'EFO qui sont à la recherche d'une apparition de formes nouvelles.

En perte de mobilisation, certains supporters ont tenté lors des deux dernières saisons, à redonner au derby du football burkinabè, son lustre d’antan. Pour ce faire, ils ont décidé de sonner la mobilisation à chaque fois qu'il y a un EFO - ASFA Yennenga ou un ASFA - EFO, autour du match. Dans les deux camps, les supporters se mobilisent et se taquinent. Sur les réseaux sociaux, des internautes burkinabè ont, à travers des postes vidéos, appelé les supporters à se rendre au stade. « Il ne s’agit pas d’un simple match. Il ne s’agit pas d’un engagement ordinaire, il ne s’agit pas d’une mobilisation normale. Il s’agit du derby légendaire du Fasofoot », a posté Herman Belem sans pour autant préciser son équipe entre les deux clubs rivaux de la capitale burkinabè.

Le « Fasico » est né dans le sang lors d'une confrontation entre les deux équipes en 1960 durant laquelle Étienne Compaoré a malheureusement perdu la vie. Depuis, les deux formations se détestent sportivement. Malgré les appels incessants, la mobilisation tarde à prendre. Pour certains experts du football local, cette situation est due à plusieurs facteurs dont le manque d'engagement des joueurs.

« Il faut reconnaître que les joueurs n'ont plus ce cran que les anciens avaient lors des derbies EFO - ASFA. Je suis souvent surpris qu'il n'y ait plus cette révolte au niveau des joueurs. Je me dis que pour eux, ce n'est pas un problème. Aujourd'hui, ce derby c'est le nom seulement », déplore Kabré, supporter de l'ASFA Yennenga.

Djibril Diallo, ancien footballeur international ayant évolué dans les deux clubs, se demande si les joueurs connaissent véritablement la valeur de ce derby ? « Demandez à ceux qui jouent à l'Étoile Filante de Ouagadougou actuellement, s'ils connaissent la devise de l'EFO ? Posez la question à des joueurs pour voir d'abord. Nous à notre temps dès qu'il y avait un derby dans la semaine, entre lundi et mercredi, nous savions si on allait gagner le match ou pas à travers le mouvement des dirigeants, le regroupement des supporters. Les supporters gardaient le terrain de l'EFO. Il y a des supporters qui dormaient même là-bas jusqu'au petit matin pour éviter que les supporters de l'ASFA Yennenga ne viennent faire des choses sur le terrain. Quand toi joueur, tu arrives au terrain et tu vois que le terrain est déjà rempli même pour l'entraînement, on sent qu'il y a la victoire. Mais aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Il ne suffit pas de venir chercher de l'argent seulement et de partir. Tant que tu n'as pas l'amour du club, c'est très très difficile de te sacrifier pour l'équipe. Il faut avoir l'amour, aimer la couleur et le club mais c'est le contraire de nos jours. La plupart des joueurs c'est l'argent ou rien. Pour une petite somme, les gars disent non, moi je ne peux pas. En ce moment, est-ce qu'ils ont la rage de vaincre ou l'amour du club ? Les dirigeants doivent inclure ça dans la mémoire des joueurs ».

Pour remédier à cela, Emilien Yameogo propose que l'EFO et l'ASFA commencent par former eux-mêmes des joueurs : « L'EFO et l'ASFA Yennenga n'ont pas de réserves. Ils n'ont pas d'équipe pourvoyeuse de joueurs pour le Fasofoot Ligue 1. Ils viennent juste pour signer des contrats. Du coup, on ne peut pas s'attendre à cette rage de vaincre. Il faut commencer à travailler sur la formation. Si vous formez vous-mêmes, vous avez la possibilité d'inculquer cette éducation ou envie de jouer aux joueurs. »

Même si EFO - ASFA Yennenga reste un rendez-vous attendu dans le milieu sportif burkinabè, il a perdu son goût d’antan à l'image d'autres classiques de la sous-région comme Asec Mimosas - Africa Sport en Côte d'Ivoire, Djoliba AC ‐ Real de Bamako au Mali, Agaza FC - Étoile Filante de Lomé au Togo ou Dragons FC - Requins FC au Bénin ,voire Asante Kotoko ‐ Accra Hearts of Oak au Ghana.

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