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Burkina Faso, qu’est-ce qui manque pour gagner la CAN ?

Une fois dépassées l’émotion et les frustrations suscitées par l'élimination des Étalons du Burkina Faso à la CAN 2023, on ne peut faire que le constat d’un échec cuisant par rapport à l’objectif. Le Burkina n'a pas tenu son rang et semble avoir régressé dans beaucoup de domaines. Le résultat est accablant. Un vrai bilan doit être fait de la campagne des Étalons afin de relever ce qui manque pour remporter la Coupe d'Afrique des Nations.

Burkina Faso's players react before their winning shot in a penalty shoot-out  during the Africa Cup of Nations (CAN) 2021 round of 16 football match between Burkina Faso and Gabon at Limbe Omnisport Stadium in Limbe on January 23, 2022. (Photo by CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
Les Etalons du Burkina court toujours après leur premier sacre en Coupe d'Afrique

L’équipe du Burkina Faso, quatrième nation à la CAN 2021 au Cameroun, n’a pas tenu son rang. Pire, avec cette élimination en huitièmes de finale de la CAN 2023, les Etalons n'enregistrent qu'une victoire en quatre matchs, un but seulement dans le jeu. Les Étalons ont failli dans beaucoup de domaines.

Efficacité

C’est une mauvaise habitude qui perdure depuis 20 mois maintenant. A l’instar des éliminatoires de la CAN 2023 ou de celles de la Coupe du monde 2026 voire les matchs internationaux amicaux, les Étalons du Burkina Faso ont bien eu du mal à se créer des occasions franches et, surtout, à les mettre au fond. Quatre petits buts inscrits et, plus inquiétant, un seul dans le jeu. Le but contre la Mauritanie a été marqué sur penalty, ceux contre l'Algérie et le Mali sur penalty également.

La défense, plus globalement, a paru fébrile dans certains moments-clés. Et devant, les Étalons n’ont pas su convertir le peu d’occasions qu’elles avaient. Le milieu de terrain n’est pas parvenu à peser suffisamment dans le jeu offensif des Étalons. Quant au gardien, Hervé Koffi n’est pas exempt de tout reproche sur certaines actions et certains buts encaissés, à l’image du match face à l'Algérie où il n’aura pas su être déterminant et rassurant pour son équipe.

Et maintenant ?

Dans pareille situation, c’est souvent l’entraîneur qui paye l’addition. Et c'est ce que le comité exécutif de la Fédération burkinabè de football (FBF) a fait après cet échec.

A l’issue de la CAN 2023 et au vu du bilan des Étalons, la Fédération burkinabè de football (FBF) a décidé de ne pas renouveler les contrats des membres de l’encadrement technique des Étalons du Burkina Faso à savoir l’entraineur Hubert Velud, ses adjoints Firmin Sanou et Alain Nana ainsi que l'entraîneur des gardiens de buts Daouda Diakité. Cette décision leur a été notifiée le jeudi 8 février 2024 à l’issue d’une rencontre : «Tout en remerciant le sélectionneur Hubert Velud et son encadrement technique dans son ensemble, le Comité exécutif a pris la décision de ne pas renouveler le contrat du sélectionneur national et l'ensemble de l'encadrement», indique un communiqué de la Fédération burkinabè de football (FBF).

Durant la réunion, le comité exécutif de la Fédération a fait le constat d'un bilan en deçà des attentes du peuple burkinabè. Désormais, le Fédération entend relever avec l’encadrement technique qui sera mis en place, de nouveaux défis pour le rayonnement du football burkinabè. «Le Comité exécutif se projette déjà sur les échéances immédiates que sont les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 et celles de la CAN 2025. Il constituera dans les plus brefs délais un encadrement technique compétent et résilient avec un cahier de charges et des objectifs impératifs de succès», précise-t-elle dans son communiqué.

«Velud n'est pas à la hauteur, il nous faut un coach patriote»

Certains supporters se réjouissent du départ de Hubert Velud à l'image de Moussa Koné : «Très bien, Velud n'est pas à la hauteur de l'équipe. Il nous faut maintenant un entraîneur patriote qui sera capable de faire jouer les joueurs les plus en forme du moment». D'autres déplorent le fait de changer après chaque édition le sélectionneur. «Mon Burkina, après chaque CAN, il faut changer d'entraîneur. On vous avait bien dit de garder Kamou Malo, vous avez fait comme si vous aviez un règlement de compte avec lui. Tant que Lazare Banssé reste, on va changer d'entraîneur en entraîneur. Prenons un entraîneur africain même s'il n'est burkinabè», s'afflige Fidèle Hena à propos du non renouvellement du contrat de Hubert Velud et son staff.

Pour Lassina Comparé, le gros problème se trouve au niveau des joueurs : «Déjà c'est un bon pas. Mais côté joueurs, c'est là-bas le plus important à voir rapidement car si on maintient cet effectif c'est peine perdue. Même la FBF c'est à revoir totalement et mettre des gens qu'il faut. Il faut associer les anciens joueurs aussi dans la gestion comme certains pays le font».

Le chantier semble énorme, le Burkina Faso a deux ans devant elle pour retrouver son jeu et redevenir une nation crainte de ses adversaires.

Ablam GNAMESSO

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