Ils sont de retour ! Près de 240 jours après leur dernier match, le 30 janvier 2024, le capitaine Bertrand Traoré et le vice-capitaine Issoufou Dayo ont été rappelés par le sélectionneur des Etalons, Brama Traoré, pour faire partie de l'effectif qui disputera la double confrontation contre le Burundi prévue le 10 et 13 octobre prochains.
Il fallait s’y attendre : le retour de Bertrand Traoré et Issoufou Dayo en équipe nationale du Burkina Faso a créé un émoi sans précédent dans un pays en manque de bonnes nouvelles, usé par une luttre contre le terrorisme qui n’en finit plus, et des débats politiques sur des tentatives de coup d’Etat. Les supporters des Etalons ont retrouvé un enthousiasme sportif et se rêvent déjà de battre en aller et retour le Burundi, lors de la double confrontation pour le compte des 3ème et 4ème journées des éliminatoires de la CAN 2025.
Le mouvement a pris de l’ampleur au fil des heures jeudi dernier au point de devenir le rendez-vous d’une journée pour de nombreux amoureux du ballon rond. Sur les réseaux sociaux, Bertrand Traoré et Issoufou Dayo étaient le sujet de nombreuses réactions. En moins de quelques heures, des commentaires et publications parlant des deux joueurs ont été publiés. Petit florilège.
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Adepte des commentaires, Raphaël Kaboré, a été l’un des premiers à réagir de ce retour dans un message : « Le retour des deux capitaines à la fin du mandat de Lazare. Cela confirme bien que Brama faisait une bagarre par procuration. Je trouve que ce n'est pas du tout responsable de la part de l'entraîneur. Lorsqu'on critiquait ça, les gens me traitaient de tous les noms. Je n'ai jamais eu confiance en Bancé et c'est après son mandat que vous allez tout comprendre. On ne gère pas une fédération comme si c'était son entreprise. »
Daniel Kiemtore s'est montré sobre à travers un message clair : « Bonne chance à nos Etalons. Que ceux qui sont convoqués, mouillent le maillot et sachent que c'est toute une nation qu'ils représentent. Que chacun donne le meilleur de lui même afin de nous assurer les 6 points. Que chaque convoqué, qui sera sur le terrain prouve qu'il mérite d'être convoqué. »
Émile Bancé est aussi allé de sa réaction : « Moi, je pense que la stratégie du coach est bonne car maintenant, les deux sont obligés de se surpasser. Il montre ici que nul n'est indispensable. Si tu viens en sélection, il faut mouiller le maillot ou quelqu'un d'autre te remplace quelque soit ton statut. »
Francis Diabire n’a pas manqué de livrer sa réaction. « C'est ce qu'on attendait. On ne peut pas vouloir rénover une maison en détruisant les fondations. On espère que les bagarres de chapelle ou par procuration sont finies. Félicitations à la FBF et au nouveau ministre. C'est dans l'unité que notre football ira de l'avant. Ces joueurs ne sont pas forcément meilleurs mais leur présence n'est pas négligeable. »
Parfait Tiendrébéogo : « J'ai vraiment aimé la stratégie du sélectionneur burkinabè. Il montre que nul n'est irremplaçable. Bertrand et Dayo ont l'obligation maintenant de se donner à l'équipe nationale. »
Les coulisses du retour
Face aux polémiques sur les absences des deux capitaines des Etalons du Burkina Faso, Diakite Kaba Alexandre a détaillé les coulisses du retour : « Je vais juste parler un peu mais je dirais qu'après avoir été médiateur avec mon élément Lam De Dioulassoba entre le sélectionneur Brama Traoré et les trois capitaines des Etalons à savoir Bertrand Traoré, Issoufou Dayo et Hervé Koffi, j'évite de remuer le couteau dans la plaie que le sélectionneur s'est lui même faite car je sais la douleur qu'il ressent actuellement par rapport à ses enfants Dayo et Bertrand.
Lors de ces médiations nous avons eu de longs échanges d'abord avec Brama Traoré ensuite avec les joueurs suite à une rencontre où étaient présents Issoufou Dayo et son papa, Bertrand Traoré et sa maman et en présence de Hyacinthe Koffi le père de Hervé Koffi. Nous avons échangé directement sans intermédiaire avec les joueurs en présence de leurs parents pendant pratiquement 5 heures chrono de 15h à 20h. Nous avons également échangé longuement avec le sélectionneur Brama Traoré pendant des heures pour mieux connaître tout le fond du problème et c'est tout simplement dommage pour notre football.
Contrairement à ce que les gens croient, le souhait le plus ardent du sélectionneur c'est de revoir ses enfants de retour en équipe Nationale car leur absence n'est ni son choix ni sa décision à lui par conséquent, il souhaite le plus rapidement tourner cette page qui d'ailleurs le ronge profondément même s'il ne l'affiche pas publiquement et son plus grand souhait est d'avoir le pardon de ses enfants afin d'avoir la conscience tranquille. S'il y a quelqu'un dans cette histoire qui sera le plus heureux du retour de ces joueurs en équipe Nationale, c'est bien Brama Traoré plus que tous les Burkinabè actuellement. Je sais de quoi je parle. »
À part ces médiations, ce dossier en a connu d'autres surtout avec l'arrivée de Oumarou Sawadogo à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF) et le changement de ministre des Sports. Des tête-à-tête qui ont permis que le problème soit résolu définitivement.
Premiers du groupe L des éliminatoires de la CAN 2025, les Etalons du Burkina Faso affronteront le Burundi, troisième du groupe, au compte des 3ème et 4ème journées. Cette double confrontation est prévue pour le 10 et 13 octobre 2024 à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
