La date de la prochaine élection du président de la Fédération burkinabè de football (FBF) a été officiellement dévoilée. Pour cette élection, de nouveaux textes ont été adoptés en assemblée générale extraordinaire. Contrairement en 2020 où seul le président de la FBF avait été élu, cette fois-ci, chaque candidat devra apporter une liste de 21 membres. En quoi cette relecture collective ou mise au point des textes est-elle nécessaire à quelques mois des élections ? Est-ce la meilleure formule pour résoudre tous les problèmes ?
Au Burkina Faso, à trois mois du renouvellement de l’équipe dirigeante de la Fédération burkinabè de football (FBF), les acteurs du football burkinabè ont décidé de se retrouver en conclave au centre technique national de la FBF en vue de toiletter huit des neufs textes qui régissent le fonctionnement de ladite institution. L'objectif est de trouver des consensus pour éviter d'éventuelles crises comme celles qui ont secoué le monde du ballon rond ces dernières années.
Lire aussi : Burkina : quel avenir pour les footballeurs locaux après la crise ?
Il s’agit des statuts, du règlement intérieur, du code électoral et du règlement intérieur de l’Assemblée générale. Le toilettage de ces textes permettra non seulement de les mettre en cohérence avec la progression du football actuel mais aussi de prendre en compte les attentes des acteurs concernés. En outre, il permettra à la Fédération de se conformer aux règlements de la Fédération internationale de football association (FIFA) et ceux de la Confédération africaine de football (CAF).
Pour les prochaines élections, ce ne sera pas le président qui sera élu mais l'élection se fera par liste de 21 membres. Approché par Sport News Africa, Jean Claude Ramdé, vice-président de la commission technique de relecture, a donné plus d'explications : «Avant était élu seul le président de la Fédération qui a son tour mettait en place son bureau, son comité exécutif. Désormais, nous sommes passés à une élection de liste. Le président vient avec une liste de 20 personnes. Et c'est cette liste qui est élue en assemblée générale».
Des commissions permanentes pour une bonne gouvernance ...
Pour le vice-président de la commission technique de relecture, Jean Claude Ramdé, ces changements ont permis de créer seize organes permanents qui vont être le moteur du fonctionnement démocratique de la Fédération burkinabè de football (FBF). «Il y a, aussi, des commissions permanentes que nous avons créées. Elles tiendront compte de l'évolution du football et du contexte actuel du football au niveau mondial. Nous avons créé seize commissions permanentes qui vont donc être le moteur du fonctionnement de la Fédération».
Des obstacles rencontrés...
L'une des difficultés rencontrées durant l'assemblée générale est le nombre de voix accordées aux différentes composantes. Il a fallu, à cette étape, passer par les votes pour fixer les quotas. Désormais, les clubs de Ligue 1 masculine auront droit à trois voix chacun. Tout comme les ligues régionales. Les clubs de Ligue 1 féminine se contenteront de deux voix électives chacun. «Je pense que ça ne dérangera pas qu'on puisse mettre plus de voix au niveau des masculins parce que, vous savez que les masculins ont commencé il y a très longtemps et qu'il y a beaucoup d'acquis à ce niveau. C'est mieux organisé. Vous savez que le football féminin est encore à un stade d'amateurisme donc il faut qu'on puisse aussi donner le chemin qu'il faut au football féminin pour pouvoir arriver au niveau masculin», tente de clarifier Boureima Sanna, président de la Ligue du Plateau.
Les nouveaux textes de la Fédération burkinabè de football approuvent également la participation de certaines associations du secteur aux différentes assemblées générales de la faîtière même si pour l'instant, ces dernières n'auront pas de voix élective.
L'élection du prochain président de la FBF aura lieu le samedi 17 août 2024 et d'après plusieurs acteurs, ces toilettages n'entravent à rien la tenue à bonne date dudit scrutin. L’actuel président de la FBF a été élu le samedi 20 août 2020 à Bobo-Dioulasso en succédant à Sita Sangaré.