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La commission d’éthique et de discipline de la Fédération de football du Burundi a suspendu pour cinq ans sept joueurs et un entraîneur de première division dans le cadre d’une large enquête pour manipulation de matchs. Ils devront également s’acquitter d’une amende de dix millions de francs burundais chacun.
Dans la lignée de l’investigation publiée par Sport News Africa autour d’un réseau international opérant au Burundi depuis quelques années pour truquer des matchs, la Fédération de football burundaise a officiellement suspendu huit individus dans le cadre de sa propre enquête :
Si la majorité, issue de Deira Academy, avait déjà été incarcéré à l’approche de Noël (puis remise en liberté au début d’année), d’autres noms apparaissent, notamment un joueur de l’Inter Star, actuel neuvième de première division.
Lire aussi : Burundi : matchs truqués, Interpol et réseau international
« L’opération de manipulation débute dès qu’une équipe est programmée sur 1X Bet »
Dans sa décision, la commission d’éthique et de discipline de la fédération donne des détails sur la manière dont les rencontres ont été truquées :
« Les activités criminelles se réalisent, s’effectuent par des partenaires externes en collaboration avec des personnes se trouvant à l’intérieur du pays et qui sont proches des joueurs. L’opération de manipulation débute dès qu’une équipe est programmée sur 1X Bet ; les partenaires externes donnent de l’argent à leurs collaborateurs internes qui sont chargés de corrompre les joueurs et les entraîneurs pour se faire perdre les matchs pour des scores convenus d’avance soit pour tout le match, soit pour une mi-temps ou pour la minute du match convenue. »
Partenaire officiel de la fédération, 1X Bet est donc la plateforme par laquelle « l’opération de manipulation débute » même si d’autres opérateurs ont aussi émis des alertes.
Environ 256 euros par joueur pour truquer un match
Le gardien de Deira Academy, Epimaque Nzoyisaba, a donné des détails lors de son interrogatoire sur le modus operandi. Un certain « Ninja Américain » était en contact régulier avec lui à travers un numéro américain, ainsi qu’un Kényan et un Russe dont il n’avait ni les noms, ni les coordonnées.
Un autre individu, Morisho Kibasomba (recherché par les autorités), lui a donné 8 millions de francs burundais (environ 2 476 euros) pour truquer la rencontre contre Vital’o. Une autre personne, uniquement connue comme Alain – lui aussi recherché par les autorités – lui avait promis 20 millions de francs burundais (environ 6 190 euros) pour une défaite contre Olympic Star sur un score de six buts ; une opération finalement avortée car les joueurs ont refusé de s’engager pour un « pareil score fleuve ».
Epimaque Nzoyisaba s’est ensuite occuper de corrompre lui-même ses propres partenaires (et son propre directeur technique !) de Deira Academy en distribuant à chacun 830 000 francs burundais, soit environ 256 euros, pour le match contre Vital’o qui se solda sur une défaite 0-3.
Pour ces méfaits, une sanction de cinq ans a été prononcée contre tous les individus, assortie d’une amende de 10 millions de francs burundais (environ 3 095 euros). La fédération, dont la transparence dans sa décision est à souligner en comparaison de l’opacité habituelle entourant les matchs truqués, a donné aux prévenus jusqu’au 10 mai pour s’acquitter de l’amende sous peine d’un bannissement de toutes activités footballistiques à vie.