Après les deux échecs enregistrés à la CAN 2021 et aux barrages du Mondial 2022 face au Cameroun, l’Algérie compte, le plus rapidement, revenir au-devant de la scène. Avec toujours à sa tête l’homme à qui elle doit son sacre continental en 2019 : Djamel Belmadi. Le sélectionneur des Fennecs a d’ailleurs expliqué ce lundi en conférence de presse, comment il compte redynamiser son équipe.
L’élimination de l’Algérie sur le chemin du Mondial 2022 au Qatar pèse toujours dans le cœur de Djamel Belmadi. Présent en conférence de presse ce lundi 30 mai, le sélectionneur des Fennecs d’Algérie a une fois encore étalé son état d’âme deux mois après la cruelle élimination de son équipe face au Cameroun. « l y a beaucoup de colère en moi, mais elle va être utilisée pour repartir. Je n'ai pas du tout aimé la manière dont ce dernier match s'est passé, notamment la fin. Les joueurs et moi-même, garderons toute notre vie cette douleur», rappelant ainsi que le 29 mars ne saurait être oublié pour eux.
Attendu pour évoquer ses choix concernant la dernière liste de l’Algérie pour affronter l’Ouganda (4 juin) et la Tanzanie (8 juin) pour qualifications de la CAN 2023, le technicien s’est beaucoup plus attardé sur le dernier match de son équipe. Et sans manquer de pointer du doigt une fois encore l’arbitrage africain. Mais surtout l’officiel du match retour face aux Lions Indomptables, Bakary Gassama.
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«Ce problème (l’arbitrage africain, Ndlr) date depuis 2019, contre la Zambie. L'arbitre avait été suspendu 3 mois, une blague étant donné qu'il y a 3 mois entre deux dates internationales. Il y a aussi eu le match au Botswana, où il y a des attentats. Le match contre le Burkina à Marrakech, le match aller au Cameroun où Bensebaini se fait avertir pour une touche...», égrène-t-il toujours aussi remonté. «Qui a soutenu l'EN ? Personne à part le peuple, je suis désolé mais vous (journalistes) n'avez pas fait votre travail. Si on est faibles de ce côté-là...En France, il y a eu un problème avec un joueur récemment et vous le savez très bien, ça a été une grosse affaire et tout le monde en a parlé (il fait référence à Idrissa Guèye, qui a refusé de participer à la journée contre l'homophobie, Ndlr)», s’en prend Belmadi aux journalistes algériens.
Ce point évacué, l’homme du sacre de l’Algérie en 2019 a aussi tenu à défendre son bilan. «Nous étions invaincus pendant 4 ans, proches d'un record mondial. Même si les ennemis de toujours le négligent, rappelle-t-il. Et puis on a gagné un trophée, chose nouvelle à part en 1990. (...) On n'avait jamais battu le Cameroun, et on les bat chez eux. Si vous regardez les 10 matchs de barrages, ce sont soit des buts contre son camp, soit des penalties, soit des 1-0... A part, peut-être, le match retour du Maroc qui l'emporte en marquant quatre fois.»
Interrogé sur un éventuel retour d'Andy Delort, Belmadi a semblé ouvert à un retour de l'attaquant de l'OGC Nice. «C'est un joueur sans problème. Mais ses prises de positions ont été une bombe dans le vestiaire. Une petite confidence : il y a eu une discussion depuis et de nouveaux éléments sont apparus.»
comment Djamel Belmadi compte-t-il aborder l’avenir avec sa sélection ? Après deux échecs cuisants en Coupe d’Afrique des nations et en qualifications du Mondial 2022. Le technicien de 46 ans a déjà des idées en tête. «Il est bon que tout le monde fasse preuve d'humilité. On a tellement mené l'EN à un haut niveau qu'il y a eu des énormes attentes. On arrive à sentir que ce stage se passera dans de bonnes conditions. Mais, il faudra prendre les bonnes décisions et mettre les meilleures personnes à chaque poste. Quand je suis arrivé en 2018, c'était le chaos. Il a fallu créer un groupe sain et changer certains joueurs.»