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CAN 2023 : Côte d’Ivoire 3 étoiles, Nigeria loser ultime, 118 buts, les surprises… ce qu’il faut retenir

La CAN 2023 a baissé ses rideaux ce dimanche 11 février avec la victoire de la Côte d’Ivoire sur le Nigeria (2-1). C’est donc le moment de faire un bilan de cette 34ème édition riche en enseignements, spectacle, surprises et rebondissements.

CAN 2023-Côte d'Ivoire
C'est l'heure du bilan de la CAN 2023

La Côte d’Ivoire, une troisième étoile pour une première

En venant à bout du Nigeria, la Côte d’Ivoire a remporté sa 3ème Coupe d’Afrique des Nations après 1992 et 2015. Les Eléphants se retrouvent désormais à la 4ème place des nations les plus titrées de l’histoire de la compétition, à égalité avec le Nigeria, victime de ce dimanche. Le Ghana (4 titres) et le Cameroun (5) sont à portée de tir. En revanche, il faudra encore batailler pour aller chercher l’Egypte avec ses 7 titres glanés.

Toutefois, une première a eu lieu au Stade Alassane Ouattara ce 11 février. Avant cette date, la Côte d’Ivoire avait disputé 4 finales de CAN, toutes s’étant finies aux tirs au but après des matchs nuls et vierges. C’était donc la première fois que les Ivoiriens disputaient une finale avec des buts.

Nigeria, roi de la lose, la CAN de tous les records

Défait par la Côte d’Ivoire, le Nigeria égale un triste record. C’est en effet la 5ème fois que les Super Eagles perdent une finale de CAN après 1984, 1988, 1990 et 2000. Seul le Ghana a perdu autant de finales. La poisse.

Statistique plus joyeuse, le nombre de buts. Il y en a eu 118. C’est tout simplement la CAN la plus prolifique de l’histoire devant l’édition 2019 et ses 102 réalisations. La Guinée Equatoriale, le Sénégal et le Cap-Vert (9 buts) sont les meilleures attaques de la compétition alors qu’Emilio Nsue est le meilleur buteur avec 4 réalisations. Il y a eu 22 penaltys sifflés pour 17 transformés, 163 cartons jaunes, 13 cartons rouges.

Les locaux prennent le pas sur les sorciers blancs

Emerse Faé, ancien international ivoirien a remporté cette CAN 2023. L’édition 2022 a elle été remportée par Aliou Cissé et le Sénégal alors que Djamel Belmadi a mené l’Algérie au sacre en 2019. Ainsi, c’est la troisième édition de suite remportée par un entraineur local. La fin de la suprématie des sorciers blancs ?

Des équipes inattendues, des gros se prennent les pieds dans le tapis

Après la Côte d’Ivoire et le Nigeria, le podium de la CAN 2023 est complété par l’Afrique du Sud. Les Bafana Bafana disputaient leur première demi-finale depuis 24 ans. La RD Congo a quant à elle fini quatrième. Alors que l’Angola et le Cap-Vert ont atteint les quarts de finale. La Guinée Equatoriale, la Namibie et la Mauritanie ont quant à elles disputé les huitièmes. Toutes ces équipes ont en commun qu’elles n’étaient pas attendues dans cette compétition. preuve qu’il y a un nivellement vers le haut qui s’opère dans le microcosme du football africain.

En revanche, pour le Sénégal et le Maroc, c’est l’inverse. Les deux géants étaient attendus pour truster les premières places. Cependant, elles ont toutes deux échoué dès les huitièmes respectivement face à la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud. L’Egypte et le Cameroun ont aussi quitté la Côte d’Ivoire au même stade, défaits par la RDC et le Nigeria. Mais il y a pire. L’Algérie, le Ghana, la Tunisie ont été éliminés dès le premier tour. Un sacré échec pour ces grosses pointures.

Les individualités aux rendements divers

Ils ont tenu leur rang dans cette CAN

Victor Osimhen, l’attaquant nigérian, même avec 1 but, a des statistiques qui ne reflètent pas son tournoi majuscule. Il a porté sur ses épaules la sélection nigériane en imprimant le rythme dans les matchs, en étant le détonateur des actions. Il a créé nombre de penaltys. Beaucoup le voyaient comme probable meilleur joueur du tournoi. Il a en outre montré un visage que beaucoup lui ignoraient : celui d’un joueur qui se donne à fond autant défensivement qu’offensivement. Son coéquippier William Troost-Ekong, meilleur joueur du tournoi, a aussi rayonné.

Lire aussi : CAN 2023 : Ekong, Emerse Faé, Adingra, les différentes distinctions de cette 34ème édition

Franck Kessié, le milieu de terrain ivoirien était attendu comme l’une des têtes d’affiche de la CAN. Il a déçu en phase de groupes comme globalement la Côte d’Ivoire. Mais l’électrochoc Faé a marché. Le joueur s’est métamorphosé et est un des joueurs qui symbolisent le parcours ivoirien débuté en phases de groupe. Il a marqué 2 buts, l’égalisation contre le Sénégal et celui lors de la finale contre le Nigeria.

Chancel Mbemba a été le leader de la vaillante RD Congo, solide en défense, transmettant sa rage à ses coéquipiers. Sébastien Haller a aussi été un des artisans de la victoire ivoirienne avec d’abord son but en demi-finale et son but libérateur en finale. Son retour après sa blessure en début de CAN a été déterminant. Nsue a confirmé qu’il est un joueur qui brille en CAN. Il a incrit 5 buts terminant meilleur buteur de la compétition, malgré l’élimination de son équipe en 8es.

Les leaders aux tournois mitigés

On peut citer en haut lieu, la paire marocaine Amrabat-Ounahi. Les 2 joueurs essentiels à l’effectif, ont fait de bonnes prestations en phase de groupes, pour porter le Maroc à la 1ère place. En 8es cependant, ils ont été surclassés par le milieu sud-africain lors de leur défaite (2-0). En plus des deux joueurs, qui semblent avoir souffert de leurs débuts de saison en club, Sadio Mané et Kalidou Koulibaly, ont à l’image du duo Ounahi-Amrabat, 3 premiers matchs intéressants dans le contenu. Mais en 8es leur expérience n’a pas pesé dans la gestion du match contre la Côte d’Ivoire avec un Koulibaly coupable de beaucoup d’erreurs, et un Sadio Mané qui a beaucoup vendangé contre la Côte d’Ivoire. Il a aussi une emprise moindre sur le jeu sénégalais, moins d’impact, ce qu’il a compensé par un bon placement et des passes bien senties à des moments clés. Sauf contre la Côte d’Ivoire

Les leaders attendus qui ont déçu

Au 1er rang il y a Ryad Mahrez avec l’Algérie qui a réalisé une CAN quelconque. Il a même fini le tournoi, sur le banc. Mohamed Salah était aussi attendu pour guider l’Egypte vers les sommets. Malheureusement, le joueur verra son tournoi se finir prématurément après 2 matchs. En son absence l’Egypte s’est inclinée en 8es de finale. Youssef Msakni à l’image de la Tunisie, a traversé le tournoi comme un fantôme.

Les jeunes joueurs qui ont confirmé les prémices annonciatrices

Il y a Oumar Diakité et surtout Simon Adingra qui a été le leader d’attaque de la Côte d’Ivoire. Il a été le grand facteur de l’embellie, en atteste sa performance en finale avec ses 2 passes décisives. Il a d’ailleurs été élu homme du match. Sa percussion, en phase de groupes, a manqué à la Côte d’Ivoire.

Il y a encore le jeune sénégalais Lamine Camara qui a ébloui le monde du football par la teneur de ses matchs et son audace. Il s’est révélé au football africain. Au Mali, il y a Nene Dorgeles et l’excellent Kamory Doumbouya entre autres qui ont fait des tournois de haute facture. Dans l’équipe d’Angola, l’ailier Gilberto a éclaboussé de son talent cette CAN avec ses dribbles chaloupés. Calvin Bassey, au cœur de la défense nigériane a fait un tournoi monstrueux, il a été intraitable pour ses adversaires.

Les bonnes surprises

Comment ne pas citer l’attaquant angolais Mabululu, qui a inscrit 3 buts et lesquels. Le joueur a montré une rage, une grande volonté sur le terrain.  Il s’est fait une réputation dans le football africain. Il y a aussi Gelson Dala qui a inscrit 4 buts avec l’Angola. Yoane Wissa par son impct dans le jeu, ses buts (2), Elia Meschak et Silas Katompas, par leur percussion, se sont aussi faits remarquer dans la campagne congolaise. Il y a le collectif sud-africain à mettre en relief, avec. Mvala a été très bon dans l’axe, Ronwen Williams dans les buts a été déterminant dans le parcours. Il a d’ailleurs été distingué meilleur gardien. Enfin le métronome Teboho Mokoena fait sans aucune partie des meilleurs joueurs de cette édition. Côte nigérian la grosse surprise, en bien, a été le gardien Nwabali. Il a bien géré les buts nigérians, il a été l’un des maillons fort du groupe. Ola Aina, la latéral nigérian a aussi fait un tournoi de haute facture.

Les constantes dans la CAN

Les équipes estampillés petites équipes ont certes fait des progrès mais elles n’ont pas dépassé les quarts. L’Angola s’est arrêté en quarts, la Guinée Equatoriale, la Namibie, la Mauritanie en 8es.

La Guinée (qui a gagné pour la première fois de son histoire un match à élimination directe) et surtout le Mali, malgré toujours de bonnes équipes, de bons joueurs, se font éliminer naïvement et précocement. La défaite malienne contre la Côte d’Ivoire en quart est difficilement explicable.

Le football ghanéen est en chute libre, elle qui enchaine les éliminations en phases de groupe depuis 2 éditions.

Avec Mamadou Diallo

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