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CAN 2023 : Côte d’Ivoire, Algérie, Ghana, Tunisie, déceptions de la phase de groupes

La phase de groupes de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 en Côte d'Ivoire, rentrera dans les annales par le spectacle, le suspense, les retournements de situation, qu’elle aura offerts sur les pelouses. Mais encore en dehors, avec l’ambiance festive qui règne dans le pays. Pour expliquer ce constat presque unanime, il y a tout ce qui fait le charme su sport : éliminations de dernière minute, des qualifications surprises, une pile de buts dont beaucoup d’anthologie. Bref beaucoup de spectacle mais également beaucoup de dramaturgie. Forcément il y a comme à chaque édition des déceptions. Sport News Africa revient sur les ratés sur le terrain de cette phase écoulée.

Algérie-CAN 2023
L'Algérie a enchainé contre toute attente une seconde élimination en phase de groupes de la CAN dans une poule plus qu'à sa portée

La phase de groupes de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations a livré ses résultats. 16 équipes sur 24 ont passé, le cap du 1er tour. A chaque CAN ses surprises et/ou déceptions, celle qui se déroule en terre ivoirienne ne déroge pas à la règle.

La phase de groupes triste de la Côte d’Ivoire, la faillite mentale de ses joueurs et le coaching sans certitude

La Côte d’Ivoire est qualifiée, une très bonne nouvelle pour la CAN, une mauvaise nouvelle pour le Sénégal, qui fera face à une bête blessée. Le match promet ! Cela n’empêche que la Côte d’Ivoire a été l’une des déceptions de la phase de groupes de « sa CAN ».

Les Eléphants étaient cités comme l’une des équipes favorites du tournoi qui se joue à domicile. Malheureusement la pression a été trop grande sur les épaules des joueurs ivoiriens, qui ont failli mentalement, surtout lors du match décisif contre la Guinée Equatoriale perdu (0-4). Les joueurs inhibés par la pression, ont perdu leurs moyens. Ce qui dénote d’une mauvaise préparation mentale essentielle à ce niveau. La Côte d’Ivoire peut aussi indexer le manque de chance notamment son inefficacité criarde devant les buts contre la Guinée Equatoriale qui a contrasté avec la réussite maximale des Equato-guinéens, cliniques. Pour résumer ce match qui a précipité ce naufrage : l’expression « Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas » sied au traumatisme vécu.  Manque de peau, également, les blessures de joueurs essentiels comme Haller, Adingra auront pesé dans le parcours chaotique ivoirien.

Un Gasset sans idées

Une déception chez les Orange aura été dans ce premier tour le coaching du technicien Jean-Louis Gasset. Ce dernier n’a jamais semblé sûr de ses idées, opérant des changements à chaque match. Un coup Aurier, un autre Singo en défense, Diomandé remplacé par Willy Boly, enfin Krasso essayé, puis Kouamé, Nicolas Pépé qui vient au 3e match. Jeremy Boga et Jonhatan Bamba, Diakité... Il a beaucoup essayé pour former le puzzle. Ces combinaisons peuvent s’expliquer par l’absence pour blessure de Haller… Mais cela ne peut excuser, ces changements intempestifs, qui montrent l’absence de plans de substitutions pensés, travaillés. En un mot Gasset, semble avoir beaucoup tâtonné. Il a d’ailleurs présenté sa démission et laisse les rênes de l’équipe à Emerse Fae pour la suite du parcours.

Heureusement une occasion de rachat s’offre aux Eléphants avec la qualification au rang de meilleur 3e obtenue.

Lire sur le même sujet : CAN 2023 : Sénégal, Maroc, Cap-Vert fringants, la Côte d’Ivoire miraculée, Algérie, Ghana et Tunisie derniers de la classe

L’Algérie, une 2e élimination d’affilée en phases de groupe, Mahrez une CAN à oublier et un Belmadi perdu

Les Fennecs d’Algérie étaient aussi cités par beaucoup de techniciens, comme un des favoris à la victoire finale à la CAN. A croire que ce statut, leur porte malheur, ils ont été éliminés sans les honneurs avec un bilan de 2 nuls, et d’une défaite mémorable, contre les Mourabitounes mauritaniens, qui enregistraient leur première victoire à la CAN et leur 1ère qualification en 8es.

L’Algérie, hormis dans son 1er match contre l’Angola (1-1), aura toujours été à réaction. Ils ont arraché l’égalisation par 2 fois contre le Burkina Faso (2-2, au final). Malheureusement pour eux, les Algériens n’ont pas eu la réussite nécessaire pour retourner la situation contre la Mauritanie. Le niveau global des Fennecs, hormis, Bounedjah et Belaili, aura été décevant.

Mahrez attendu pour être le fer de lance, a fait une CAN quelconque. L’entraineur Djamel Belmadi n’a pas réussi à trouver les solutions pour remporter un match. Autre défaut qui peut expliquer cette déroute, c’est le manque de calme, la panique lisible sur les visages des joueurs algériens pour prendre les bonnes décisions. La trop grande émotion qui accompagne les Algériens dans leur appréhension des matchs de CAN peut expliquer les mauvaises décisions ou le manque de lucidité à certains moments clés des matchs.

Le Ghana : décontraction coupable ; Chris Hughton pas au niveau

Le Ghana est rentré dans le rang du football africain. Grande puissance il y a peu, l’équipe enchaine les mauvais résultats, voici sa 2e élimination d'affilée au premeir tour de la CAN. Et le Ghana peut s’en vouloir, lui qui a certes perdu logiquement contre le Cap-Vert (1-0), mais qui s’était repris par la suite dans le contenu des matchs en tout cas. Le Ghana, pour résumer, s’est sabordé lui-même, avec peut-être l’aide de l’entraineur Chris Hughton limogé depuis la fin de la CAN. Et qui était l’objet de critiques acerbes même avant la compétition.

Il faut dire que ceux qui ont suivi cette CAN doivent trouver ces critiques fondées. Rétrospectivement contre l’Egypte lors de la 2e journée, le Ghana avait un boulevard pour s’imposer, marquant 2 buts et se faisant rejoindre sur 2 buts cadeaux à la suite de passes ratées. L’entraineur n’a pas fait montre de psychologie lors de ces matchs en remplaçants les fautifs de ces erreurs Williams et Bukari, le remplaçant remplacé. Ce qui démotive les joueurs.

Et le comble de l’incompréhension, c’est l’élimination contre le Mozambique alors que le Ghana menait (2-0) à la 90e min. A cause d’une faute de la main évitable, par André Ayew et sur un corner concédé aux dernières secondes, sur un geste instinctif incompréhensible du gardien du Ghana. Et la punition arriva (2-2). Le Ghana rate sa qualification à la CAN à la dernière seconde de ce match.  Là encore les changements de Hughton pouvaient être indexés. Le Ghana est donc éliminé, et ne doit s’en vouloir qu’à lui-même. Une énorme déception pour ce pays de football.

La Tunisie : campagne proche du néant

Que dire de la Tunisie et de sa CAN, sinon qu’elle n’a jamais semblé en moyen de réaliser quelque chose. Il serait dur de dire qu’elle n’a rien montré. Mais la réalité c’est que son parcours est proche du néant. Pas à cause d’un manque d’engagement de ses joueurs.  Il semble qu’elle n’a jamais eu de solutions, avec trop de manques et peut-être de talent.

La Tunisie a été bousculée par la Namibie à la surprise générale lors du 1er match perdu (1-0). Ensuite contre le Mali, où elle a été dominée et presque sans réaction surtout en seconde période. Elle s’est contentée de rester dans son camp, sans idées. Elle gardait la vie dans cette compétition malgré tout avec le (1-1) obtenu.

Mais que dire face à la prestation contre l’Afrique du Sud, alors qu’une victoire pouvait la qualifier. Les Aigles de Carthage sont restés muets. L’animation de jeu, la création du danger, d’actions de buts ont semblé comme une montagne à escalader pour cette équipe et son technicien Jalel Kadri qui logiquement a présenté sa démission après cette quête ratée.

Cette CAN définitivement sonne la fin des qualifications des petites nations, mais aussi le nivellement du niveau global.

SNA vous en dit plus !

Pas de recommandation
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