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CAN 2023 : Djamel Belmadi-Algérie, la quête du bonheur des premières heures

One, two, third CAN pour Belmadi !  Et c’est pour essayer de recoller les morceaux entre Djamel et l’Algérie. En effet, cette CAN pour le technicien né en 1976 en France, est placée sous le signe de la reconquête, du ravivement de la flamme perdue, depuis quelques temps avec le public algérien. Portrait de Djamel Belmadi axé sur sa relation tumultueuse avec l'Algérie.

La Fédération algérienne de football défend Djamel Belmadi
Djamel Belmadi à la reconquête de la CAN et du sentiment bonheur connue en 2019

Belmadi- Algérie : les états d'âmes pour le moment tues

Le couple Belmadi-Algérie s’est repris après le rendez-vous raté du Mondial 2022. Le sélectionneur dans une poule relativement aisée à fait presque le plein de points (16/18 avec 5 victoires sur 6) pour les qualifications de la CAN 2023.  Remplissant son devoir matrimonial, ses derniers temps, s’évitant les conflits de couple et s'offrant donc un peu de répit.

En qualifications pour le Mondial aussi, Belmadi a enregistré 2 victoires en 2 matchs ce qui le place en tête du groupe G. Belmadi s’est offert aussi une victoire de prestige contre sa victime favorite le Sénégal en amical à Dakar (0-1), a laminé le Cap-Vert (5-1), a enregistré 2 nuls contre la Tunisie et l’Egypte sur les mêmes scores (1-1). Redonnant un peu de sourire à l’Algérie. C’est encourageant pour la CAN à venir, pour le rétablissement de la relation passée entre Belmadi devenu grincheux, sur la défensive, et une partie de l’Algérie surtout la presse provocatrice et critique. Les conflits de ménage ont donc moins occupé les rubriques « sport fennec ». Les querelles enfin tues, un calme apparent, s’observe, après les turbulences de 2022.

Mais il faut dire, que seulS l’entrée à la CAN et le parcours des Fennecs, permettront de jauger d’un rétablissement de la relation. Ils ont connu le meilleur (victoire CAN 2019). Ils ont survécu à des jours moins heureux (année 2022). Le fil de la relation semble tenue. A coup sûr, Belmadi (re)conquerrait le peuple avec une victoire en terre ivoirienne. Ce serait le cadeau idéal ! Par contre, beaucoup ne donnent pas cher de la peau de l’ancien joueur de Marseille, avec une campagne ratée.

Le mariage Belmadi-Algérie tient sur un fil

Pour cause, en 2022, annus horribilis, pour le football algérien, Djamel Belmadi, a montré un visage, moins séduisant, contrastant avec ses débuts enchanteurs. Ce qui a fait battre de l’aile à son mariage avec les Fennecs. Le chef de famille, Belmadi semblait ne plus avoir le contrôle.

Au lendemain, des noces festives 2019, l’Algérie à la CAN 2021 avait le statut de favori. Elle suscitait en conséquence, une énorme attente au pays.  L’Algérie connait une élimination surprise à la CAN. Le couple connait ses premiers soubresauts. Ensuite, vient confirmer, l’adage qu’un ménage connait des hauts et des bas, la non-qualification à la Coupe du Monde 2022, dans un final hitchcockien contre le Cameroun. Belmadi en pleure de douleur, la désillusion et l’onde de choc sur le peuple algérien est important.

Démarrent les critiques, la relation conflictuelle entre Belmadi, au temps du succès « devin », « génie », « président » , « ministre du bonheur » et la presse passée de laudatrice à dépréciatrice.

Pourtant avant cette crise née à la suite de la CAN, il avait bouclé une série de 35 matchs sans défaite avec son équipe. Logiquement exempt de critiques au temps de la victoire, l’entente était de mise. L’inversion de la situation victoire-entente cordiale en mauvais résultats-remise en cause, a révélé, les caractères : sautes d’humeur, irascibilité pour Belmadi ; critiques acerbes, remise en question, interrogations sans filtres pour la presse relai du peuple.

Cette situation a connu de nombreux épisodes qu’il serait fastidieux de lister. En tout cas, à un moment, la Fédération algérienne a du même venir à son secours face à des attitudes jugées « outrecuidantes », le visant.

Après  la victoire à la CAN 2019 : un amour platonique nait entre Belmadi et l’Algérie

Belmadi, dans une conférence, en perspective d’un match amical lors de cette période noire déclarait (14 novembre 2022) : « Les critiques à mon égard ? Je réponds quand je dois le faire? Je ne fais pas de fixation. Je réponds à ma manière, avec mon tempérament, mais c'est peut-être 5% ou moins de mes préoccupations. Je pense à notre travail en équipe nationale. » Un ressort était cassé !

« L’histoire d’un amour, c’est le drame de sa lutte contre le temps » faisait remarquer Paul Geraldy. Il n’aurait pas pu mieux résumer la relation Belmadi et une partie de l’opinion algérienne. Qui l’aurait cru, après les débuts si intenses en émotions, de cette fusion à laquelle tout réussissait ! Le mariage entre Belmadi et l’Algérie est scellé en août 2018. Cette union a enfanté la victoire à la CAN 2019, à peine, 11 mois après. Précisément au soir du 19 juillet 2019. Le baptême était célébré le comme il se devait, sous le signe de l’unité nationale et ultra-populairement, dans la diaspora et en Algérie !

L’idylle ne pouvait mieux démarrer. L’Algérie restait sur un bon nombre de mariages déçus, et surtout 29 années de stérilité sportive.

Djamel Belmadi à l’âge de 43 ans donnait un bonheur incommensurable, à la nation toute entière, avec ce deuxième, fils qui a tardé à venir. Pourtant, l’objectif fixé au technicien, qui n’avait des expériences que dans le championnat qatari et à la tête de l’équipe nationale éponyme (2010-2018), était d’atteindre les demi-finales. Ce succès surprise, du nouveau gendre, rendait la fête plus belle, et portait Djamel au rang de super-héros, d’icône national, d’homme le plus populaire du pays.

De Belmadi à la rigueur menant au succès à Belmadi le sanguin problématique

Belmadi était croqué comme un homme rigoureux, adepte de la discipline, franc. Toutes choses essentielles, avait-on, conclu, au temps du succès. « Il a tout simplement changé l'état d'esprit. Il y avait beaucoup de problèmes de vestiaire avant qu'il arrive. Il a écarté des joueurs qui se pensaient indispensables et renouvelé la sélection avec des joueurs sur lesquels personne ne misait », relevait Mehdi Dahak, directeur de publication de DZfoot à France 24. Ce caractère était une moins bonne chose en temps de crise. On le verra, pas par temps, moins heureux.

Son caractère sanguin, outre ses résultats a été au centre des attentions. Un caractère bien trempé, décelé déjà durant la carrière de joueur débutée  au PSG en (1996) et bouclée à Valenciennes en (2009).  Comme illustrations : il avait une fois jeté son maillot algérien après un remplacement lors d’une lourde défaite contre l’Egypte. Un autre épisode au Vélodrome renforcera cette impression. Il a répondu aux insultes du public marseillais par un jet de chaussures. Ironie du sort encore, Belmadi a vécu la sortie d’un joueur, non content de son remplacement, en l’occurrence, Said Benrahma contre l’Egypte. Ce dernier ne l’a pas salué à sa sortie. En colère, le coach l’a pris par le col pour s’expliquer avec lui. Un comportement qui a suscité un énorme tollé. Enfin ses prises de bec régulières avec la presse ne sont pas pour infirmer le caractère du technicien, aujourd’hui.  Ils sont même venus lui bâtir une nouvelle réputation, une mauvaise presse.

Lire sur le même sujet : CAN 2023 : l'Algérie avec Bennacet et M'Bolhi

Parcours de Belmadi

La CAN 2023 sonne comme la poursuite de l’histoire de Belamdi, dont le 1er chapitre sportif démarré au PSG (1 match disputé) a connu son apogée en tant que joueur à Marseille.  Le technicien Belmadi, a aussi joué en Europe pour Cannes, Martigues, Man City, Celta Vigo, Southampton et Valenciennes. 13 ans de carrière ! Il a aussi eu des expériences exotiques au Qatar. Où il a joué pour Al-Ittihad et Al-Kharitiyath entre 2003 et 2005. Belmadi a cumulé 296 matchs en carrière en club pour 47 buts.

Belmadi a également eu une carrière modeste au sein de la sélection algérienne. Il compte 20 sélections avec les Fennecs pour 5 buts marqués. Il n’a participé qu’a un tournoi continental, la CAN 2004. L’Algérie avait été éliminé aux quarts de finale par le Maroc. Un CV qui explique l’expérience du technicien qu’il est, qui a connu divers profils d’entraineurs, de cultures, de coéquipiers.

C’est en 2009 que Belmadi, à pour la 1ère fois, eu la confiance d’un club pour l’entrainer. C'est le Lekhwiya au Qatar où il restera 3 saisons. Il dirige ensuite le Qatar B, puis le Qatar A (2014-2015). Belmadi reprend ensuite les rênes du club d’Al-Duhail (3 saisons). Il a remporté entre autres 4 championnats du Qatar… Belmadi est donc accompagné dés ces débuts par le succès.

C’est ensuite que l’Algérie traversant une période moins faste avec la sélection, décide de lui faire confiance pour présider aux destinées de l’équipe avec le succès qu’on lui connait.

CAN 2023 : qui vivra...

Dans sa nouvelle mission, il a mis la barre très haut dès le début, passant en 2019 son examen avec mention (CAN remportée), ce qui a rendu son échec à son 2e concours (élimination 1er tour) inattendue. Au moins pour cette 3e fois, le public et lui-même bien que confiants sauront que tous les scénarios sont possibles. Qu’en sera-t-il au final ? Qui vivra verra Belmadi et l’Algérie…

SNA vous en dit plus !

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