La CAN en Côte d’Ivoire (13 janvier-11 février 2024) permettra à certains jeunes joueurs de disputer leur première compétition. Mais elle sera aussi marquée par la présence d’internationaux plus âgés, et qui ont tissé des liens souvent très étroits avec la compétition.
L’attaquant ivoirien n’a pas encore donné d’indications sur la suite de sa carrière internationale, entamée en 2011 (107 sélections, 17 buts), mais l’hypothèse qu’il dispute dans son pays sa dernière CAN est évidemment envisageable pour un footballeur qui a eu 36 ans au mois de novembre dernier. Sur sa terre natale, l’Eléphant, qui évolue désormais à Gaziantep (Turquie) après avoir évolué en Angleterre, en France et à Sivasspor, va disputer sa septième phase finale, et il rêve, comme tous ses compatriotes, de soulever le trophée, le 11 février prochain à Abidjan. Il est un des derniers rescapés de l’édition 2015, qui avait vu la Côte d’Ivoire remporter en Guinée Equatoriale son deuxième titre après celui obtenu en 1992.
Champion d’Afrique en 2019, l’attaquant algérien est aussi le meilleur buteur de l’histoire de la sélection nationale (46 buts en 99 sélections). Désormais joueur de Coritiba FC (Brésil), Slimani a toujours privilégié les championnats européens relevés (Portugal, Angleterre, France, Turquie et Belgique) à ceux du Golfe Persique, malgré de nombreuses sollicitations émanant de cette partie du monde. Très apprécié par son sélectionneur Djamel Belmadi, ses coéquipiers et les supporters des Fennecs, l’ancien buteur du CR Belouizdad est un modèle de professionnalisme, et il n’est pas interdit de penser qu’il étirera sa carrière internationale après la CAN.
Le capitaine des Aigles de Carthage est un habitué des phases finales de CAN, puisqu’il va disputer sa 8e compétition continentale consécutive en Côte d’Ivoire. Ce joueur très doué techniquement, auteur de 23 buts en 99 sélections, est sans doute un des meilleurs footballeurs de l’histoire de la Tunisie. Il n’a toutefois remporté que le Championnat d’Afrique des Nations en 2011 avec la sélection locale.
Formé au Stade Tunisien et révélé à l’Espérance Tunis, Youssef Msakni a cependant préféré effectuer quasiment toute la suite de sa carrière au Qatar, hormis un bref et discret passage à Eupen (Belgique) en 2019. Il évolue désormais à Al-Arabi, un des nombreux clubs de Doha.
Le fils du légendaire Abedi Pelé n’a plus beaucoup de temps devant lui s’il veut égaler son père, champion d’Afrique avec les Black Stars en 1982 en Libye. André Ayew, qui va disputer sa 8e phase finale, reste un des atouts majeurs du Ghana, même si sa nonchalance lui joue parfois des tours. Le capitaine et milieu de terrain offensif ghanéen, qui a récemment retrouvé un club en France (Le Havre), le pays où il est né, a beaucoup voyagé lors de sa carrière, en passant également par l’Angleterre, la Turquie et le Qatar, alternant les expériences réussies et les déceptions.
En Côte d’Ivoire, le Ghana ne sera pas favori et André Ayew, comme ceux qui étaient présents au Cameroun en 2022, s’évertuera d’abord à faire mieux qu’il y a deux ans, quand les Black Stars avaient quitté la CAN dès le premier tour.
En Côte d’Ivoire, le milieu de terrain et capitaine des Mambas du Mozambique sera le joueur le plus âgé, puisqu’il a fêté son 40e anniversaire au mois de novembre 2023. Il ne disputera que sa seconde CAN, après celle de 2010 en Angola. Celui qui est surnommé « Domingues » est une véritable star dans son pays, où il est revenu en 2023, à l’US Songo, après un exil de près de 16 ans en Afrique du Sud (Supersport, Mamelodi Sundowns, Bidvest Wits, Royal AM), couronné de quelques titres. Le vétéran mozambicain, qui compte 107 sélections et 16 buts depuis sa première cape en 2004 reste toujours aussi influent dans le jeu de son équipe, dont il est le véritable électron libre.
Alexis Billebault
