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CAN 2023-Guinée : une préparation aux Emirats Arabes Unis fait jaser

La Guinée va prendre part à la CAN prévue du 13 janvier au 11 février. A quelques semaines de ce rendez-vous, le Syli National a pris ses quartiers aux Emirats Arabes Unis pour sa préparation. Un choix surprenant qui fait jaser. 

De notre correspondant en Guinée

Guinée
La Guinée en pleine préparation pour la CAN 2023

La Guinée va disputer en Côte d’Ivoire sa 15ème phase finale de Coupe d’Afrique des nations. Logée dans le groupe C, le Syli national a hérité du Cameroun, de la Gambie et du champion en titre le Sénégal. Pour tenter de se sortir de ce groupe considéré comme le plus relevé, les autorités guinéennes n’ont pas lésiné sur les moyens. Le Syli national après avoir reçu le drapeau des mains du président de la transition Mamadi Doumbouya, a rallié Abou Dhabi (Emirates Arabes Unis) dans un vol spécial affrété par le gouvernement guinéen. Durant une dizaine de jours, les joueurs et le staff vont se mettre au vert pour préparer la CAN 2023.

Si la préparation est nécessaire, c’est le choix du lieu qui fait jaser. En effet Abou Dhabi présente des caractéristiques d’un pays désertique, contrairement à la Côte d’Ivoire qui abrite la compétition et qui a un climat tropical. Une situation analysée par le journaliste Amadou Diawo Barry. « Ce n’est pas une très bonne idée, c’est juste une façon de dilapider les fonds. Quitter un pays tropical et aller dans un pays désertique pour préparer une compétition qui se déroule dans un pays tropical, c’est quand même incohérent. Une décision incohérente qui n’a pas lieu d’être» explique le confrère. Et de poursuivre   « Pour un effectif qui vient à 90% de l’Europe et qui part dans un pays désertique pour préparer un tournoi qui se joue dans un pays tropical, il y aura forcément un décalage. Et ça risque d’être préjudiciable pour l’équipe», regrette le journaliste.

De nombreuses nations ont choisi l’Emirat pour la préparation avant la CAN en Côte d’Ivoire. Pour le confrère, de nombreux prétendants au sacre final comme le Sénégal ou l’Algérie ont choisi leur pays ou des pays présentant les mêmes caractéristiques. « L’Algérie par exemple a choisi le Togo pour sa préparation. Une façon de s’acclimater avant le début de la compétition en Côte d’Ivoire. On aurait pu faire la même chose. Des installations comme celles de Yorokoguiyah et Khorira (Dubreka) pouvaient répondre à ces exigences pour une préparation optimale de la compétition. Mais c’est une culture qui a été instituée, à l’orée de chaque tournoi, il faut aller se préparer ailleurs  pour dépenser plus», regrette Amadou Diawo Barry.

Un avis partagé par Aboubacar Sylla. Pour cet inconditionnel du syli, une préparation à domicile ou dans un pays voisin aurait été plus bénéfique. « A Conakry, ils auraient pu voir la ferveur et l’amour que les guinéens ont pour leur équipe nationale. Et ça aurait pu être plus bénéfique pour les fans et le groupe. Pour avoir été en Côte d’Ivoire, à la même période de l’année on a pratiquement le même climat. Sous d’autres cieux, ça aurait été une bénédiction. Maintenant on trouve toujours des solutions ailleurs».

Manque d’infrastructures en Guinée

A plus de 7 mille km, la Guinée est aussi victime d’un manque d’infrastructures sportives. Les deux seules enceintes que sont le stade Général Lansana Conté et le stade du 28 septembre sont en rénovation. Donc hors service. Pour le journaliste sportif Yarouga Camara, cette situation a facilité le choix d’Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis). « Plusieurs aspects ont été pris en compte. Beaucoup d’autres pays comme le Nigeria, le Burkina se préparent aux Emirats. Je pense qu’au vu des infrastructures c’est un endroit approprié pour une préparation optimale. Le plus important c’est le résultat. J’espère que la préparation va permettre de faire un bon tournoi» espère le confrère. Et d’enchaîner . « Le stage d’Abu Dhabi va permettre aux joueurs de se dégager et de se mettre à l’abri de la pression. Avec la pression actuelle autour de la sélection avec notamment les choix de Kaba Diawara, je pense que c’est le lieu idéal pour remettre les têtes à l’endroit», rassure Yarouga Camara.

Si pour ce confrère cette situation favorise une bonne préparation, tel n’est pas le cas pour Amadou Diawo Barry. Ce dernier y voit une façon de dilapider les fonds. « Les dirigeants auraient pu s’opposer à une telle démarche, mais malheureusement, c’est aussi l’occasion pour certains responsables de se faire plein les poches et de s’enrichir sur le dos des citoyens ».

Après une préparation aux Emirats Arabes Unis, le Syli national défiera le Nigeria dans un match amical le 8 janvier avant de s’envoler pour la Côte d’Ivoire. La Guinée défiera le Cameroun pour son entrée en lice  le 15 janvier.

Mamadou Gongorè DIALLO

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