Tout le continent s’impatiente du coup d'envoi de la finale de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui se jouera ce dimanche 11 février 2024. Au cœur de cette affiche entre la Côte d’Ivoire et le Nigeria, deux joueurs, Franck Kessié et Victor Osimhen, qui ont triomphé avec leur sélection dans les petites catégories sont à un pas toucher le grâle.
Franck Kessié, proche d'être enfin le Président
Méconnaissable en phase de groupes, Franck Kessié essuyait les critiques des observateurs et supporters ivoiriens pendant que la Côte d’Ivoire se faisait humilier chez soi après une victoire et deux défaites dont la claque contre la Guinée Equatoriale (4-0). Après une qualification via un bon classement parmi les meilleurs 3e avec l’aide du Maroc et un changement de sélectionneur en pleine compétition, Franck Kessié est revenu à lui-même. Pour y arriver, l’intérimaire Emerse Faé prend une grande décision en se privant de son milieu de terrain en 8e de finale face au Sénégal. Sans doute le déclic nécessaire pour toucher l’égo du compétiteur. Sa rentrée de jeu a permis aux Eléphants d’être plus menaçant et il a marqué deux penalties décisifs qui ont éliminé le champion d’Afrique en titre et favori de la CAN. Et tout démarre avec des prestations contre le Mali et particulièrement contre la RD Congo avec la consécration d’homme du match. Suffisant pour séduire l’ancien international sénégalais Mamadou Niang. « Au-delà de son activité dans le jeu, il a été très bon à la récupération où il a fait énormément d’efforts. On l’a vu faire au moins deux ou trois replis défensifs où on l’a senti très solide. Il a récupéré énormément de ballons et il en a également distribué. Il ne s’est jamais caché. Là, on le retrouve tel qu’on le connaissait au Milan AC » déclarait l’ancien attaquant de l’OM sur le plateau de Canal +.
L’histoire du « Président » et la sélection ivoirienne est déjà riche. A seulement 17 ans, il était déjà le capitaine des Eléphanteaux en 2013 à la CAN des moins de 17 ans. Déjà en finale à cette époque, il faisait face au Nigeria en terre marocaine. Déjà à cette époque, il frappait avec une facilité déconcertante les penalties en réussissant le sien lors des tirs au but qui permettaient à la Côte d’Ivoire d’être champion d’Afrique de cette catégorie. Talentueux et prometteur, Sabri Lamouchi détecte ce potentiel et le fait jouer pour la première fois contre la Sierra Léone en 2014. Devenu un pilier de cette sélection avec son parcours en club très séduisant, Franck Kessié a l’opportunité à 27 ans d’être au sommet du football africain. Vice-capitaine de ce groupe de ressuscités qui a touché le fond et est en train d’émerveiller le monde du football, il rêve de soulever ce trophée de la CAN au soir du 11 février.
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L'évidence d'un attaquant talentueux
Un autre joueur similaire à Franck Kessié veut aussi s’attribuer le titre de champion d’Afrique ce dimanche. Victor Osimhen a aussi eu un parcours en petite catégorie très marquante. Avec lui, l’année 2015 restera à jamais graver dans sa mémoire. Il dispute la CAN U17 où il termine 4e de la compétition. Dans la même année, il joue la coupe du monde la catégorie et finit champion avec un bilan de 10 buts inscrits en 7 matchs. Victor Osimhen montrait déjà son talent et sa soif de victoires. En voulant plus avec sa sélection, il est surclassé pour disputer la CAN U23 et encore une fois, il termine avec le titre de champion. L’attaquant de Napoli intègre les séniors en 2017 et réussit à faire partie du groupe des Super Eagles pour la CAN 2019. Malgré la 3e place du Nigeria, il ne jouera que 45 minutes au total dans la compétition. Absent en 2022, il est le leader de cette sélection dans cette CAN en Côte d’Ivoire. En finale avec l’objectif de remporter pour la première fois ce titre continental et suivre son modèle Sadio Mané, l’homme masqué donne tout sur un terrain. Acclamé par tout le public depuis le début de la compétition par son envie incessante d’aller au combat, au pressing et aux duels, le joueur de 25 ans a inscrit seulement 1 but dans la compétition. Mais, il est la preuve que le football n’est pas seulement une histoire de chiffres. Auteur de 2 penalties provoqués, il marque son nom dans cette compétition par son sens collectif. Un dernier effort dimanche, pour une victoire qui sera mémorable.
