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CAN 2023 : le COCAN accélère la cadence

Même si sa mission sera plus visible en janvier 2023, le COCAN 2023 ne demeure pas moins actif. Le président François Amichia et ses collaborateurs travaillent à offrir la meilleure CAN possible.

De notre correspondant en Côte d’Ivoire,

Le COCAN a mis le pied sur l'accélérateur depuis l'arrivée de Amichia

Albert François Amichia a pris la place de Feh Kessé Lambert le 14 juin 2021 à la tête du Comité d'organisation de la CAN 202. Et depuis, tout a changé. Alors que sous son prédécesseur, l'immobilisme avait fait douter plus d'un Ivoirien. Amichia a su donc mettre en confiance  ses compatriotes. Ancien ministre des Sports , le maire de la commune de Treichville pousse à fond le curseur pour faire bouger les lignes.

Des actions concrètes

A l'arrivée d'Amichia à la présidence du COCAN, les choses n'étaient pas simples. L'ingérence du ministre des Sports, Danho Paulin, était un fardeau. Amichia a alors trouvé les mots, la formule et l'attitude pour éloigner Danho et faire en sorte qu'il ne marche plus dans ses plaque-bandes. Un décret signé par le Président de la République Alassane Ouattara, est venu renforcer ses pouvoirs. Et économiquement, il ne dépend pas du ministère des Sports mais  de la Primature. A partir de là, il avait les coudées franches pour mettre en marche son plan. Il a commencé par renforcer les commissions accueil, restauration, hébergement et logistique en leur affectant plus de moyens financiers . «Tout cela s'est fait avec l'accord de la CAF. Bien sûr qu'on ne va pas  révéler les montants mais le COCAN travaille selon le cahier de charge de la CAF. La faitière africaine aura besoin sur place, quand l'événement va débuter , des ressources humaines du COCAN», explique Sébastien K. de la cellule communication du ministre. 

Le Comité d'organisation a ensuite mis sur pied son programme de volontariat auquel plusieurs jeunes ont adhéré ou attendent d'adhérer .«Les volontaires se font recruter à travers une plate-forme et  par des recrutement directs lancés dans ce sens. Le gros lot du recrutement n'a pas encore été fait. Pour l'heure, ce sont des postes de responsabilités qui sont pourvus. Le reste du recrutement se fera quasiment 6 mois avant la compétition. Des formations sont prévues avec des séances d'immersion pour que les volontaires prennent assez rapidement leurs marques», explique Amouah Benson, qui fait partie du sous-programme dénommé «Emissaire».  Il a été créé  pour donner une certaine visibilité au programme volontaire a travers un groupe d'«influenceurs».

Qui dit CAN dit infrastructures sportives, sanitaires, routières. Amichia François a parcouru tour à tour le Cameroun, qui organisait la CAN 2021. Et aussi le Qatar, où se disputait la Coupe du monde 2022 et l'Algérie, qui a abrité le récent CHAN pour s'imprégner des réalités. «Il nous fallait voir ce qui se fait ailleurs. Car, ar nous voulons organiser en Côte d'Ivoire la plus belle CAN jamais organisée. Nous avons appris au Cameroun, nous avons approfondi nos connaissances au Qatar et nous les avons complétées en Algérie», constate-t-il.

 Il ajoute : «Pour ce que j'ai vu, la Côte d'Ivoire est sur la bonne voie. Surtout que les récentes missions de la CAF nous placent  en haut dans des pays qui travaillent à organiser un évènement mémorable», a indiqué le ministre Amichia. Et dont les équipes  du COCAN sont actuellement en pleine mission avec la faîtière africaine à travers la Côte d'Ivoire .

Bien avant, il était en France avec le premier ministre Ivoirien pour notamment parler de la sécurisation de la fête du football africain à venir en janvier 2024. Cependant, le plus gros défi du COCAN, c'est bien la mobilisation autour de cette Coupe d'Afrique.

Mettre les communautés à contribution

L'idée n'a pas encore été officialisée mais selon un membre du COCAN, Amichia François veut mettre à contribution les différentes communautés pour que les Stades soient remplis. Surtout qu'en Afrique, il est difficile d'avoir du monde aux autres matches quand ce n'est pas le pays organisateur qui joue. Le COCAN compte s'inspirer de l'exemple malien en 2002 pour réussir ce challenge.

«L'idée c'est de faire en sorte, prenant le cas d'Abidjan, que les communes s'approprient les équipes. Par exemple chaque équipe des 2 poules de la capitale économique aura une commune qui sera là pour elle. Marcory peut par exemple soutenir uniquement le Maroc, Treichville  soutiendrait le Sénégal et ainsi de suite de sorte à ce que ces pays en plus de leurs fans aient un autre soutien de taille»,  révèle notre source. Celle-ci n'a pas voulu être citée puisque cette idée est encore officieuse pour l'instant.

Avec la finition attendue des autres Stades (San Pedro, Félix Houphouët-Boigny et Korhogo) en avril 2023 et les appels d'offres qui se profilent, les neuf prochains mois  à la tête du COCAN, ne seront pas de tout repos pour la bande à Amichia.

Sanh SEVERIN

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