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CAN 2023 : les enseignements à l’issue des 8es de finale

La CAN 2023, répétée à l’envi, comme la plus belle des CAN, même avant le début de la compétition, est en train d’en suivre la voie. Il y a l’ambiance, des scénarios inattendus et beaucoup d’émotions suscitées. Mais il y a encore le niveau de jeu affiché par toutes les équipes, qui montre la progression du football continental. Même si la fête s’arrêtait ici, elle aura été belle. Mais les férus en redemandent. A l’étape de la fin des 8es de finale, beaucoup d’enseignements ont été tirés de cette CAN. Sport News Africa les liste.

Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire définitivement ressuscitée à la CAN après sa victoire surprise sur le Sénégal

Le quatuor de tête de 2021 éliminé

A la Coupe d’Afrique 2021, le Sénégal avait terminé 1er, l’Egypte 2e, le Cameroun 3e et le Burkina Faso 4e. Toutes ces équipes sont éliminées au stade des 8es de finale de la CAN 2023. Mais plus étonnant encore, il n’y a aucune équipe arrivée en quarts de finale en 2021, qui est parvenue à atteindre encore, ce niveau en 2023. Donc l’Angola, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la RD Congo, la Guinée, le Mali, le Nigeria et l’Afrique du Sud étaient toutes absentes des quarts de finale de la CAN au Cameroun (2021).

Un autre enseignement concernant la CAN : l’Angola, le Cap-Vert et la Guinée ont au cours de cette CAN gagné leurs premiers matchs à élimination directe.

Une autre nouveauté : l’absence d’une équipe maghrébine en quarts de finale

Cette CAN ensuite, consacre la qualité du football continental avec des représentants présents en masse dans les effectifs sud-africain et angolais avec des joueurs de clubs comme le Petro Luanda, les Kaizer Chiefs et les Mamelodi Sundows, présents en masse aux quarts. On peut ajouter d’autres représentants du football local qui brillent à l’exemple de Mabululu,Fiston Mayele et Percy Tau qui évoluent en Egypte.

La rencontre entre l’Afrique du Sud et le Maroc, renseigne sur la qualité du football sud-africain, qui a montré de solides arguments face à un effectif constitué de joueurs évoluant dans les plus gros clubs européens, et demi-finaliste du dernier mondial.

Dans les 8 rescapés, il y a 5 représentants de l’Afrique de l’Ouest 5 (UFOA), 2 de l’Afrique Australe (au plan football, zone COSAFA), et une de l’Afrique Centrale (UNIFFAC).

Lire sur le même sujet : CAN 2023 : Sénégal, Maroc, Cap-Vert fringants, la Côte d’Ivoire miraculée, Algérie, Ghana et Tunisie derniers de la classe

Les mondialistes absents du top 8 africain

Dans cette CAN, déjà en phase de groupes 2 équipes présents au Mondial 2022, étaient éliminés (Tunisie et Ghana). Aux 8es de finale, les 3 mondialistes qui poursuivaient l’aventure, se sont tous faits battre. Le Maroc demi-finaliste au Qatar et ultra-favori de la CAN, le Sénégal dans le dernier top 16 mondial et le Cameroun passent donc à la trappe. Ce scénario va-t-il appuyer les arguments de ceux qui disent que la CAN est plus difficile que le Mondial ?

Autre incongruité de cette édition, le top 5 africain au classement FIFA, est absent des quarts. Dans le top 10 africain, il y a 3 représentants encore en lice : (Nigeria 6e, Côte d’Ivoire 8e et Mali 9e).

Les premiers de groupe à la peine dans les 8es

Dans les 6 huitièmes de finale de la CAN où étaient engagés les 6 premiers de poule qui avaient réalisé les parcours les plus aboutis, les 3 sont éliminées. On a la Guinée Equatoriale et le Maroc (7 points en poule) et le Sénégal (9 points). Seuls l’Angola, le Cap-Vert (7 pts) et le Mali (5 pts) ont confirmé leur statut de favori ont confirmé les statuts, 50% donc. Comme quoi un beau parcours en poule n’est pas gage de succès à la CAN. Les phases à élimination directe et les phases de poules sont totalement différentes.

Il y a à ce stade, 3 chances sur 8 qu’un premier de poule triomphe le 11 février, date de la finale de cette CAN, 3 chances également sur 8 pour les 2e de poule (Afrique du Sud, Nigeria et RD Congo). Enfin 2 chances sur 8 pour les 3e de poule (Côte d’Ivoire et Guinée).

Mali, Cote d’Ivoire Nigeria, Afrique du Sud nouveaux favoris ?

On avait ergoté sur les favoris de la CAN, ceux qui étaient les plus cités ont été éliminés : Maroc, Senegal, Algérie, Egypte. Un seul a réussi à se classer miraculeusement aux 8es. Déjà enterrée, la Côte d’Ivoire dont il s’agit a trouvé un supplément d’âme pour renverser le Sénégal au terme d’un match sérieux, sous la houlette d’Emerse Fae. Avec les éliminations des ténors, la Côte d’Ivoire, sur son sol avec un public retrouvé, la bonne humeur de retour dans le groupe, peut prétendre à la victoire.

Dans le lot des nouveaux favoris, il y a également le Mali jusque-là auteur d’un tournoi sérieux, avec une défense solide, un milieu qui prend le dessus sur celui des ses adversaires et un attaquant efficace. Les Aigles ont donc là tous les arguments pour aller au bout. Et ils semblent n’avoir pas encore forcé leur talent pour gagner un match, pour dire leur qualité. Seulement sur sa route se dressera la Côte d’Ivoire, sa bête noire en quart de finale. L’issue du match permettre de mesurer si le Mali d’Eric Chelle a les épaules solides.

Nigeria, Afrique du Sud...

Comment ne pas citer le Nigeria qui montre beaucoup de caractère et d’engament dans ses matchs. Il a dominé en phase de groupes la Côte d’Ivoire, mais encore fait preuve d’une parfaite maitrise et d’un jeu cohérent contre le Cameroun en quarts. Osimhen semble lui investi d’une mission, au regard de ses dépenses d’énergie dans les matchs. Cette équipe montre beaucoup de signes d’un futur vainqueur avec un collectif décidé et sérieux.

Il y a encore l’Afrique du Sud, l’équipe qui a sorti une performance extraordinaire contre le Maroc. Elle a un jeu réfléchi, assimilé, cohérent. Ses joueurs dégagent une maturité tactique. Bref, ils savent s’adapter à toutes les situations et sont des as en jeu rapide et en contre-attaque. Le coach Hugo Broos est un homme d'expérience. Il faut aussi dire que l’ossature de l’équipe, composée des joueurs de Mamelodi Sundows, aide beaucoup. On le voit dans la maitrise des sorties de balle, la possession sud-africaine qui sont impressionnantes.

Guinée, Angola, Cap-Vert, RD Congo des équipes libérées pour la suite

La Guinée, l’Angola et le Cap-Vert ont brisé le plafond de verre de gagner un match à élimination directe. Cela renforce la confiance d’un groupe. De plus les 2 équipes lusophones ont confirmé leur premier tour brillant en disposant avec la manière de leurs adversaires en 8es. Au regard du jeu qu’elles développent, elles peuvent si elles continuent sur leur lancée, faire mal et poursuivre leur parcours déjà réussi. Ce qui déjà les libèrées pour la suite.

Pour le cas de la Guinée, difficile de se faire une idée, sur ses réelles capacités. Elle n’a pas encore eu un match référence dans cette CAN. Sa victoire contre la Guinée Equatoriale (1-0) montre qu’il manque encore quelque chose. Mais cela peut s’expliquer par les nombreuses absences ou blessures dans ses rangs. Si donc tout l’effectif est à disposition (Guirassy, Keita) et que l’équipe se libère, la Guinée peut s'offrir le droit de rêver. Elle sur qui planait la malédiction des matchs perdus à élimination directe, enfin rompue. les Guinéens sont à pendre au sérieux au même titre que l’Angola et le Cap-Vert.

RD Congo...

La RD Congo aussi même si elle n’a pas encore gagné dans le jeu un match dans cette CAN, montre un bon fond de jeu et une certaine solidité. Elle qui retrouve les quarts dont elle est absente depuis 2017.  Le groupe dégage une certaine cohésion. Mais elle a aussi des arguments avec une belle équipe. Avec la confiance qu’elle a engrangée lors de son nul avec le Maroc et sa victoire sur l’Egypte, la RDC sait qu’elle a les arguments pour jouer et battre n’importe quelle équipe.

Dur dur de s’avancer donc sur les matchs des quarts qui vont opposer : le Nigeria à l’Angola ; la RD Congo à la Guinée le vendredi 2 février ; le Mali à la Côte d’Ivoire et le Cap-Vert à l’Afrique du Sud le samedi 3. La compétition est plus ouverte que jamais !

Chiffres des 8es

16 buts ont été marqués dans les 8 matchs des 8es de finale. 5 cartons rouges ont été distribués, 28 cartons jaunes. 6 matchs se sont terminés à l’issue du temps réglementaire, 2 aux tirs au but.

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