Comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore le Maroc, l’Algérie est vue comme un des prétendants à la victoire finale lors de la CAN 2023. Nabil Neghiz, l’ancien entraineur du MC Alger, de l’ES Sétif et sélectionneur intérimaire en 2016, se veut optimiste sur les chances des Fennecs.
Comment analysez-vous le groupe de l’Algérie ?
Ce n’est pas le plus difficile, mais il faudra être méfiant. Le Burkina Faso sera sans doute l’adversaire le plus dangereux. C’est une bonne équipe, qui a l’habitude des phases finales de CAN et qui y obtient en général de bons résultats, comme en 2022 avec la quatrième place. Le Burkina Faso a régulièrement posé des problèmes à l’Algérie. L’Angola pratique un football intéressant, plutôt offensif, avec une certaine rigueur tactique. De plus, ses clubs se comportent plutôt bien lors des coupes d’Afrique. La Mauritanie en est à sa troisième phase finale consécutive, elle progresse, il faudra s’en méfier.
L’Algérie est-elle candidate au titre ?
Oui. Comme d’autres équipes. Il y a en peut-être six ou sept qui peuvent prétendre gagner la CAN, dont la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Contrairement à 2022, l’Algérie n’est pas le grand favori, et c’est une bonne chose. Il y aura moins de pression sur elle. Il y en aura, bien sûr, car les supporters algériens veulent que leur équipe la remporte. Mais moins qu’il y a deux ans, quand elle était tenante du titre et qu’elle avait d’excellents résultats tout en jouant bien.
Désormais, l’Algérie pratique un football peut-être moins spectaculaire, mais elle su redresser la barre après une année 2022 compliquée… L’année 2022 reste un mauvais souvenir, avec cette CAN ratée, marquée par une élimination dès le premier tour, et l’élimination de la Coupe du Monde par le Cameroun. Mais la sélection a su rebondir. Elle a réussi à se qualifier sans vraiment trembler pour la CAN, elle n’a plus perdu depuis plus d’un an (0-2 en Suède, le 19 novembre 2022) et a aussi obtenu des résultats intéressants en matches amicaux, comme cette victoire au Sénégal (1-0) au mois de septembre dernier. Djamel Belmadi a également fait le choix d’appeler de nouveaux joueurs, tout en conservant une ossature avec Mahrez, Slimani, Bennacer, Feghouli, etc.
L’Algérie est-elle devenue une équipe plus rationnelle ?
Elle pratique un jeu moins flamboyant, elle marque moins de buts, tout le monde l’a remarqué. Mais elle n’a plus perdu depuis plus d’un an (0-2 en Suède, le 19 novembre 2022). Elle joue peut-être de manière plus réaliste, même si elle est capable de montrer de belles choses. Cela s’explique aussi par l’arrivée de nouveaux joueurs qu’il faut intégrer, par de nouveaux automatismes à trouver. Cela prend un peu de temps, mais je crois que les choses avancent positivement. La sélection a su très bien rebondir.
Alexis Billebault
