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CAN 2023 (Q) : Soudan du Sud, une préparation compliquée

Confronté à plusieurs problèmes économiques et logistiques, la Soudan du Sud n’a pas préparé les deux matches face au Congo (23 et 27 mars) dans les meilleures conditions. Les Bright Stars n’ont pu rejoindre Brazzaville que la veille du match.

Soudan du Sud
Le Soudan du Sud

Heureusement que Juba, la capitale du Soudan du Sud, n’est située qu’à un peu moins de trois heures de vol de Brazzaville, où les Bright Stars vont affronter les Diables Rouges congolais jeudi 23 mars, au stade Alphonse Massemba-Débat. Initialement prévu le mardi 21 mars, le départ de l’avion affrété par le gouvernement et transportant la délégation sud-soudanaise a été retardé au lendemain. Pour meubler l’attente, Stefano Cusin, le sélectionneur italien de la 165e nation mondiale au dernier classement FIFA, a trouvé de quoi occuper ses joueurs. « On a fait des entraînements et des séances vidéo. » Les Sud-soudanais, arrivés mercredi à Brazzaville en fin d’après-midi, ont pu effectuer une courte séance d’entraînement, alors que plusieurs joueurs manquaient à l’appel pour des problèmes de visas, tel Machop Chol, l’attaquant d’Atlanta United (Etats-Unis). Jeudi matin, Chol était encore à Paris, et sa participation au match est exclue.

Cusin a dû faire des choix

Cette histoire d’avion retardé, qui n’est pas une première en Afrique, est, sauf nouvelle mauvaise surprise de dernière minute, l’ultime aléa d’une préparation chaotique. Le Soudan du Sud, qui a perdu ses deux premiers matches du groupe G face à la Gambie (0-1) à Thiès (Sénégal) le 4 juin dernier et au Mali (1-3) à Entebbe (Ouganda) cinq jours plus tard, n’a donc pas vécu des journées particulièrement sereines avant cette double confrontation, à Brazzaville puis Dar Es Salaam, puisque le stade de Juba est actuellement en travaux. Cela avait commencé par le stage que le Transalpin avait planifié dès le 11 mars à Juba, avec plusieurs joueurs locaux et quelques expatriés évoluant au Soudan et en Ouganda. Mais la fédération, qui ne roule pas sur l’or, n’a pas pu financer le déplacement de certains d’entre eux, ni leur hébergement dans la capitale. « On a donc travaillé avec 13 joueurs, et il était donc impossible de faire un ou deux matches amicaux contre des équipes locales, comme cela avait été envisagé », poursuit l’ancien coach de Black Leopards (Afrique du Sud) et d’Al-Ittihad (Libye).

La fédération limitée financièrement

Les Bright Stars, pas totalement au complet, ont pu néanmoins jouer une rencontre amicale dimanche, face à une sélection de joueurs évoluant en Premier League locale, et remportée sur le score de 3-1. « Certains d’entre eux étaient arrivés quelques heures plus tôt à Juba. Agwa Okuot, qui joue en Norvège (Brattvag IL), m’a dit qu’il s’était entraîné dans la neige quelques jours plus tôt », poursuit Cusin. Mais si Okuot a pu venir, d’autres n’ont finalement pas effectué le déplacement. La fédération sud-soudanaise, dont les finances sont fragiles, a préféré faire des économies sur les billets d’avion, dont le montant est parfois élevé. Dani Lual, le milieu de terrain du MFK Vyskov (République Tchèque) est resté en Europe, ainsi que Many Aguek, qui évolue à Avondale Heights, en Australie.

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Stefano Cusin a donc dû bâtir un groupe de 26 joueurs, mais pas forcément celui qu’il avait imaginé avant tous ces aléas. Il a dû composer, surtout, avec la réalité économique d’une fédération dont les moyens, déjà limités, ont été largement rognés par l’argent dépensé pour la préparation des sélections des moins de 17 et 20 du Soudan du Sud aux CAN de leur catégorie…

Alexis Billebault

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