Le tirage au sort des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 en Côte d’Ivoire a eu lieu mardi soir en Afrique du Sud. Il va donner lieu à quelques retrouvailles, dont celles entre Corentins Martins, le nouveau sélectionneur de la Libye, et la Tunisie.
De notre correspondant en France,
«C’est incroyable ! Avec la Mauritanie, j’ai affronté la Tunisie à de nombreuses reprises (7 fois), je signe en Libye, et je la retrouve…», s'exclame Corentin Martins. Le Français s’est engagé il y a quelques semaines, avec la Fédération libyenne. Martins va donc de nouveau croiser les Aigles de Carthage lors des qualifications à la CAN 2023. Le hasard du tirage a fait que les deux sélections partagent la poule J où figurent également la Guinée équatoriale et le Botswana. Deux équipes que l’ancien international français connaît bien aussi. « La Tunisie est le favori du groupe, c’est incontestable. La deuxième place devrait se jouer entre la Libye et la Guinée équatoriale. Mais attention au Botswana, une sélection difficile à jouer chez elle et qui ne lâche rien», décortique Martins.
Le Niger, opposé à l’Algérie, à l’Ouganda et à la Tanzanie ((Groupe F), jouera à fond sa chance. La première semble réservée à l'Algérie, le Mena peut cependant bien postuler pour le deuxième ticket qualificatif de la poule. «Même si elle reste sur deux déceptions, avec une CAN ratée et une élimination pour la Coupe du Monde, l’Algérie reste une très grosse équipe. Nous l’avions affrontée en qualifications pour le Mondial (1-6, 0-4). On va essayer de faire mieux. On sait que si nous voulons avoir une chance d’aller en Côte d’Ivoire, il faudra prendre beaucoup de points à Niamey», intervient Jean-Michel Cavalli, le sélectionneur français du Niger. «La Tanzanie et l’Ouganda sont des équipes solides, très difficiles à jouer surtout chez elles. Le Niger aura une carte à jouer. Il faudra faire preuve de beaucoup de rigueur. »
Avec comme des adversaires le Sénégal, le Mozambique et le Rwanda, le Bénin peut légitimement viser une qualification pour la CAN 2023. Une mission difficile mais pas impossible si l'on on se fie à Tidjani Anaane, le milieu de terrain de Doxa Katokopias (Chypre). «On a manqué la CAN au Cameroun, parce qu’on a été volés. Puis, le dernier tour des barrages pour la Coupe du monde, à cause d’une erreur d’arbitrage lors du dernier match du deuxième tour en RD Congo (0-2). Nous avons envie d’aller en Côte d’Ivoire. Bien sûr, le Sénégal est le grand favori. Mais, je pense que nous pouvons nous qualifier. Même s’il faut prendre le Rwanda et le Mozambique très au sérieux. Aucun match n’est facile en Afrique et je pense que le Bénin a toutes ses chances», explique l’ancien joueur de l’Espérance Tunis.
Ce dernier attend, comme tous ses coéquipiers, la nomination d’un sélectionneur pour les conduire aux qualifications de la CAN 2023. Après le départ de Michel Dussuyer, en fin de contrat, l’intérim est assuré en mars dernier par Moussa Latoundji. «Les qualifications vont démarrer en juin, j’espère que nous serons fixés rapidement sur les intentions de la fédération», souligne Tidjani Anaane.
Aux Comores, le Franco-marocain Younès Zerdouk a ainsi succédé à Amir Abdou. D'adjoint à titulaire, Zerdouk a tout de suite mesuré la difficulté qui attend son équipe. Les Comores sont dans le Groupe H où seule une équipe sera qualifiée, du fait de la présence de la Côte d’Ivoire le pays organisateur de la CAN. D'ailleurs, les résultats de la Côte d'Ivoire ne seront pas pris en compte. «Les Ivoiriens sont qualifiés d’office. Il ne reste qu’une place. Il faudra se battre. Car, la Zambie est une très bonne équipe. Certains de ses joueurs évoluent en Ecosse (Fashion Sakala, Glasgow Rangers), en Angleterre (Enock Mwepu, Brighton), en Suède ou au Danemark. Attention également au Lesotho, qui a fait des progrès ces dernières années. De toute manière, il faudra réaliser un exploit pour décrocher une qualification. On croit en nos chances…», fait remarquer Younès Zerdouk