Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, avait émis le vœu d'organiser une CAN dans son pays peut-être dès 2029. Mais dans un pays aussi grand que la RDC, où se pose un grand problème d'infrastructures et du côté logistique, le gouvernement devrait investir près de deux milliards et demi de dollars américains pour réussir parfaitement l'organisation d'un tel événement.
Organiser une Coupe d'Afrique des nations en RDC serait le rêve de tous les Congolais. Et ce rêve ne peut se concrétiser que s'il y a une volonté politique. Et cette volonté politique semble déjà exister au plus haut niveau du pouvoir congolais.
En effet, lors d'un briefing devant la presse, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, avait émis le vœu d'organiser la CAN en RDC, dès 2029 si possible.
Calquer sur le modèle ivoirien
Ce souhait du président Tshisekedi n'est pas du tout passé inaperçu auprès d'un peuple qui respire le football. Et les acteurs sportifs congolais ont déjà commencé à réfléchir sur les contours d'une possible réalisation de ce rêve d'organiser la CAN 2029.
Parmi ces acteurs sportifs, un s'est complètement investi, il s'agit de Bob Richard Makandalele, qui a d'ailleurs fait venir à Kinshasa deux membres du Comité d'organisation de la CAN Côte d'Ivoire 2023 pour un partage d'expériences. « L'objectif est d'apprendre auprès de ceux qui ont réussi à bien faire les choses. Nous avons été tous en Côte d'Ivoire et avons vu ce qu'ils ont pu faire lors de leur CAN. Le chef de l'Etat avait émis le vœu d'organiser la CAN en RDC et nous allons l'accompagner afin que ce rêve devienne une réalité » a-t-il déclaré.
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Parmi les membres du COCAN Côte d'Ivoire 2023 présents à Kinshasa, il y a eu le directeur de la communication, Jean-Tanguy Yapoidou et le chargé de la billetterie, Janvier Kouakou. Les deux personnalités ont dévoilé quelques stratégies qui ont concouru à la réussite de l'organisation de la CAN en côte d'Ivoire, qui reste à ces jours, l'une des meilleures de l'histoire. Ils pensent que la RDC peut faire aussi bien ou mieux que la Côte d'Ivoire, à conditions de mettre les bonnes personnes aux places qu'ils faut.
Plus de deux milliards de dollars américains nécessaires
Parmi les experts rencontrés à Kinshasa, il y a eu Marie-Laure Lepas Kanda, gestionnaire d'entreprise avec une expertise approfondie en finances et en économie numérique. Se basant sur les données des organisations des CAN 2017 au Gabon, 2019 en Egypte, 2021 au Cameroun et 2023 en Côte d'Ivoire, elle a estimé à deux milliards, quatre cents millions de dollars américains (2 400 000 000) nécessaire comme moyens financiers à investir pour réussir l'organisation d'une bonne CAN en RDC.
Une grande partie de cette somme devra servir notamment à la construction des stades répondant aux normes internationales qui sont quasi inexistants en RDC et la construction d'autres infrastructures connexes, mais également le renforcement de la flotte de la compagnie aérienne nationale qui devra assurer le déplacement des équipes et des supporters dans différentes villes des provinces, très éloignées les unes des autres.
En contrepartie, le pays pourra bénéficier d'un retour sur investissement quasi équivalent à la somme déboursée, soit plus de deux milliards de dollars américains avec une croissance économique nette durant cette période de la CAN. « Le bénéfice d'organiser une CAN est multifactorial. Outre le bénéficie des infrastructures, nous avons la création d'emplois directs et indirects. Une envergure par rapport au tourisme du pays et à l'image envoyée à l'international. Il y a aussi le renforcement du soft power du pays, sans oublier la cohésion nationale. La RDC pourrait faire mieux que la Côte d'Ivoire car pouvant déjà bénéficier de l'expertise de cette dernière en l'adaptant à ses propres réalités de terrain. Sa situation géopolitique aussi est un atout. Il suffit d'avoir de l'ambition et placer des bonnes personnes au travail » a-t-elle déclaré.
Reste maintenant à savoir si la RDC va bien élaborer son cahier de charge à présenter à la CAF afin de demander l'organisation d'une CAN d'ici 2029.
