La finale de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans opposera ce vendredi à Baraki, dans la banlieue d’Alger, le Sénégal au Maroc. Hubert Velud, le sélectionneur des Etalons du Burkina Faso, a assisté à plusieurs matches de la compétition. Il livre ses impressions sur les deux sélections.
C’est devenu une habitude : dès qu’il y a une finale masculine d’une Coupe d’Afrique des Nations, le Sénégal en est. Il a remporté celle des A au Cameroun et de beach-soccer au Mozambique en 2022, et la CAN des moins de 20 ans en Egypte en mars dernier. Un palmarès flamboyant auquel il faut ajouter la conquête du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), en février dernier, face à la sélection locale, au Stade Nelson-Mandela de Baraki, près d’Alger. C’est ici, vendredi, que les moins de 17 ans de Serigne Saliou Dia affronteront le Maroc.
Le vainqueur, et peu importe son nom, sera forcément inédit, puisqu’aucun des deux pays n’a jamais remporté le tournoi, qualificatif pour la Coupe du Monde U17, prévue du 10 novembre au 2 décembre dans un pays à désigner. Hubert Velud, le sélectionneur du Burkina Faso, présent en Algérie afin de suivre les jeunes Etalons, aurait tendance à faire du Sénégal le favori de cette finale. «Cette équipe m’a surtout fait une grosse impression en quart de finale contre l’Afrique du Sud (5-0). Ella avait allié puissance athlétique et qualité technique, en plus d’une bonne base défensive. C’est une équipe qui aime attaquer, mais qui sait aussi se montrer très réaliste. Ce fût le cas en demi-finale face au Burkina Faso (1-1, 5-4 aux tirs au but), lors d’un match où je l’avais trouvée très quelconque, loin du niveau sa prestation précédente.»
Le technicien français a notamment été impressionné par Amara Diouf (14 ans), actuel meilleur buteur de la CAN (5 buts). «Il joue à Génération Foot, on voit que le Sénégal est en avance sur beaucoup d’autres pays dans le domaine de la formation des joueurs. Plusieurs de ces internationaux sénégalais évoluent à Génération Foot, mais aussi à Diambars et Dakar Sacré Cœur, des références en Afrique.» Mais le Maroc aussi a décidé depuis de nombreuses années de faire de la formation un des axes de développement de son football. Dans l’effectif du sélectionneur Saïd Chiba apparaissent aussi plusieurs pensionnaires de l’Académie Mohammed VI, en plus de joueurs licenciés notamment aux FAR Rabat, au FUS Rabat ou au Raja Casablanca.
Le Maroc, qui a notamment éjecté l’Algérie en quarts de finale (3-0), propose un jeu «technique, comme c’est toujours le cas avec les équipes nord-africaines. L’équipe marocaine joue bien, mais au niveau athlétique, elle me semble moins armée que les Sénégalais. C’est pour cela que j’aurais tendance à faire du Sénégal le favori de cette finale, car il me semble peut-être un peu plus complet. Mais je pense que ça se jouera à peu de choses, entre les deux meilleures équipes de la compétition.»
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Alexis Billebault