En travaux, le Stade Barthélémy Boganda, enceinte de l’équipe nationale centrafricaine souffre d’un budget insuffisant pour une réhabilitation complète, selon Célestin Yanindji, le président de la Fédération de football.
Par Romain Molina
Plus aux normes CAF et FIFA depuis quatre ans, le Stade Barthélémy Boganda n’accueille plus aucun match des Bamaras. « C’est très dommageable pour nos clubs et nos équipes nationales, et plus généralement pour le développement du football dans le pays », explique Célestin Yanindji à Sport News Africa.
Ce préjudice, vu lors des dernières qualifications à la Coupe d’Afrique où les Centrafricains échouèrent encore d’un rien sans avoir pu jouer une seule fois à domicile, est l’une des priorités de la fédération de football, ainsi que du nouveau ministre des Sports, Rodolphe Héritier Doneng. Le 15 avril, les travaux débutèrent ainsi après la signature de plusieurs contrats et le décaissement de 400 millions de francs CFA de l’État pour une « réhabilitation partielle » de l’enceinte.
Le ministre des Sports lance une nouvelle initiative pour mobiliser des fonds
Ce mardi 25 juin, un officiel de la CAF en charge de l’inspection des stades, le Centrafricain Fada Kendi Averel, a effectué une visite du complexe sportif avec le président de la fédération et le ministre des Sports. Ce dernier procéda d’ailleurs à une remise de matériels pour les bureaux des officiels et les vestiaires (chaises, réfrigérateurs, tables de messages, téléviseurs, ventilateurs…).
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Une initiative louable bien qu’insuffisante pour obtenir le feu vert de la CAF pour une mise aux normes complète. « Le budget de la réhabilitation est très insuffisant », pointe Yanindji qui estima devant la presse locale qu’il faudrait environ quatre fois plus d’argent. « L’actuel ministre des Sports montre beaucoup de volonté et il va lancer une nouvelle initiative pour mobiliser des moyens supplémentaires au niveau de l’État et du secteur privé. »
L’État a refusé de concéder la propriété du stade à la fédération
Si le budget étatique était forcément limité, la fédération ne pouvait-elle pas faire appel à la FIFA afin d’obtenir des fonds dédiés à la rénovation du Stade Barthélémy Boganda ? « Nous avions demandé que l’État nous concède la propriété du stade afin d’utiliser les fonds FIFA pour réaliser les travaux », confirme Yanindji. « Cette option n’a pas été validée par le propriétaire. Nous accompagnons donc le ministre des Sports dans la conduite du plaidoyer. »
Si le ministre des Sports espérait initialement une réouverture aux normes en décembre, une première évaluation de l’avancée des travaux est prévue pour septembre.