La Fecofoot a annoncé en conférence de presse la suspension pour dix mois de cinq dirigeants suspectés de harcèlement et abus sexuel dans le football féminin congolais. Des sanctions plus lourdes pourraient aboutir avec le temps.
Par Romain Molina
Suite aux révélations de Sport News Africa sur les réseaux pédocriminels et abus sexuels gangrenant le football en République démocratique du Congo, les langues avaient commencé à se délier de l’autre côté du fleuve, principalement dans le football féminin.
Lire aussi : Abus sexuels dans le football congolais : les langues se délient
Si l’omerta régnait, un pool de journalistes a réussi ces dernières semaines à révéler plusieurs cas, notamment Ramsi Koutounda, le fondateur de Ndembomag. Le dimanche 26 mai, sur la chaîne Ziana TV, Koutounda et l’auteur de cet article ont participé à une émission dédiée spécialement aux abus sexuel ayant vu le président de la Fecofoot, Jean Guy Blaise Mayolas, intervenir en direct par messages, puis organiser une conférence de presse quatre jours plus tard.
Ayant promis d’intervenir, Mayolas a confié le dossier des abus sexuels à la Commission d’éthique de la fédération. Rapidement, un premier jugement a été annoncé par l’intermédiaire de son président, M. Alphonse Dianguitoukoulou, avec la suspension de toutes activités liées au football pour dix mois de cinq dirigeants :
- Ulrich Bakouetela (Tula Ka Tula)
- René Ondaye (président d’Epah Ngamba)
- Césaire Léandre Samba (vice-président AC Colombe)
- Riga Obambi (Galactic Excellence)
- Ibrahim Mietoukouenda (vice-président AC Colombe)
Les prévenus disposent de cinq jours pour « soumettre leur position » auprès du président de la chambre de jugement de la Commission d’éthique de la Fecofoot.
Des sanctions plus lourdes pourraient également tomber, ainsi que l’ouverture d’enquêtes judiciaires.