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Hier grand désert en matière d’infrastructures sportives, le Congo-Brazzaville est désormais pourvu dans tous ses coins et recoins de stades de football. Mais des installations dont la plupart ne fonctionnent pas ou sont en délabrement.
Tribunes VIP, VIP 1 et 2 flambant neuves, nouveaux box pour les vestiaires, nouveaux bancs de touches,… C’est un stade Alphonse Massamba-Débat de Brazzaville en pleine cure de jouvence que le public découvre depuis le coup d’envoi le 25 octobre dernier de la phase aller du championnat national de football de Ligue 1 du Congo-Brazzaville.
Ce qui résonne comme une traduction dans les faits d’une des recommandations des états généraux du football congolais tenus en mars dernier à Brazzaville. Les participants avaient exigé au gouvernement de faire feu de tout bois pour que ce temple du football qui venait d’être suspendu par la FIFA soit mis aux normes. Et d’après des sources proches du ministère, la fin des travaux de rénovation est prévue pour mars prochain.
À quelque 530 kilomètres, le Complexe sportif de Pointe-Noire qui en, réalité n’a qu’un terrain de football, est en train de faire lui aussi peau neuve. Ainsi qu’en témoignent quelques murs repeints et ces nouveaux bancs de touche au toit en métal contre les anciens qui étaient en plastique.
Mais si ce nouveau décor fait le bonheur des spectateurs, sur l’aire de jeu, la réalité est tout autre. Ici, le problème numéro 1 reste la pelouse. «Regardez au niveau des deux buts. Il n’y a presque plus de pelouse. Et nous les joueurs de champ avons du mal à évoluer en raison de ces nids de poule ou de ces flaques d’eau qui se forment à la moindre goutte de pluie», se plaint le milieu de terrain d’un club de la capitale qui a souhaité s’exprimer sous couvert d’anonymat.
Le Complexe sportif de Pointe-Noire qui s’appelait jadis stade Mvoulaléa avait été rénové en 2006 en prélude à la CAN juniors 2007. La FIFA avait ainsi fait don d’une pelouse synthétique à l’État congolais.
Mais cette pelouse n’est plus entretenue. L’engin qui sert à épandre le granulé afin de maintenir la pelouse en forme est en panne. Quasiment hors d’usage, immobilisé à un coin du stade, il subit dans l’indifférence totale et collective la dictature des intempéries depuis de longues années.
Même sort pour le marquoir électronique qui ne s’allume plus depuis plus de dix ans. Idem pour les toilettes qui sont hors services depuis des lustres. Bref, tout porte à croire que le Complexe sportif de Pointe-Noire n’est devenu qu’un ensemble de vestiges qui se dégradent au gré de la marche du temps…Jusqu’à peut-être disparaître totalement.
Or, au Congo-Brazzaville, il n’y a pas que Massamba-Débat et Complexe sportif de Pointe-Noire. Il y a également ces stades, fruits de la «municipalisation accélérée». Entre 2004 et 2016, le gouvernement congolais, dans le cadre de la célébration de la fête d’indépendance (15 août) construisait dans l’arrière-pays des infrastructures modernes, question de le mettre au même diapason de grandes agglomérations.
Il a donc été érigé un stade de football dans le chef-lieu de chaque région ou département comme on l’appelle ici. C’est le cas du stade Marien Ngouabi de l’AS Otoho à Owando, chef-lieu du département de la Cuvette au nord, la plupart des stades sont désormais à l’abandon. Le stade Paul Sayal Moukila de l’AC Léopards à Dolisie, chef-lieu du département du Niari au sud a quant à lui été rénové et agrandi à la faveur de la municipalisation accélérée de 2006. Ce sont les seuls stades de l’arrière-pays à accueillir des rencontres de football, car leurs clubs sont dans l’élite.
Mais, excepté des activités ponctuelles telles que la mise au vert des clubs de l’élite comme récemment à Sibiti pour l’AC Léopards, la plupart des stades construits à la faveur de la municipalisation accélérée sont quasiment à l’abandon. La faute au manque d’activités sportives dans ces localités. «Construire des stades à l’intérieur du pays, c’est bien. Mais aujourd’hui, on se demande bien à quoi ils servent dans la mesure où il n’y a aucune activité sportive qui s’y déroule», déplorait récemment, le président d’un club de Pointe-Noire.
Si à chaque inauguration on saluait le gouvernement pour avoir doté l’arrière-pays de «bijoux sportifs», ces joyaux ont ostensiblement fané faute non seulement d’activités sportives, mais aussi d’entretien. Les difficultés financières liées à la crise économique sont souvent évoquées pour expliquer cet état de choses.
À quand donc, ce que les économistes appellent «retour sur investissement» pour ces stades ? Voilà la question fondamentale à laquelle les pouvoirs publics congolais devraient ou doivent répondre.
John Ndinga-Ngoma