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Dijon : Omar Daf, un responsable parmi d’autres

Omar Daf avait rejoint Dijon en juin dernier, avec l’ambition de faire accéder le club de Ligue 2 parmi l’élite. Neuf mois plus tard, l’histoire s’est achevée par un licenciement, alors que le DFCO lutte pour ne pas descendre en National…

Omar DAF (Entraineur Dijon DFCO) during the Ligue 2 BKT match between Grenoble and Dijon at Stade des Alpes on November 12, 2022 in Grenoble, France. (Photo by Alex Martin/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon sport
Omar Daf

Il faudra, quand la saison sera terminée, se pencher sur les raisons de l’échec d’Omar Daf (46 ans) à la tête du DFCO, même si, déjà, certaines hypothèses sont déjà soulevées. Pour l’instant, les dirigeants bourguignons ont d’autres préoccupations. Ils ont limogé le technicien sénégalais le 3 avril dernier, après une défaite concédée deux jours plus tôt à Caen (1-2), et l’ont remplacé par Pascal Dupraz. Ce dernier a récupéré une équipe classée à la 19e place, à sept points du premier non-relégable (quatre équipes descendront en National en mai prochain, ndlr). Cinq jours après la nomination du haut-savoyard, Dijon a battu Rodez (1-0) et n’est plus qu’à quatre unités de la ligne de flottaison.

«Les premiers responsables sont les joueurs»

On ignore évidemment si Daf a suivi le match de son ancienne équipe, mais s’il n’a pas communiqué depuis son licenciement, ainsi que celui de son staff technique – ce qui coûtera environ 500 000 euros au DFCO, les parties étaient liées jusqu’au 30 juin 2024 – l’ex défenseur des Lions de la Teranga ne pouvait pas ignorer la fragilité de sa position.

« Il faut lui demander s’il s’y attendait… Lors de la trêve internationale, suite à la défaite contre Pau (0-1, le 18 mars), nous avions eu une discussion. On avait décidé de tenter des choses. Mais ce que j’ai vu à Caen ne m’a pas plu. Il n’y avait pas de sentiment de révolte. Il fallait donc faire quelque chose, et j’ai décidé de changer le coach, même si les premiers responsables sont les joueurs», explique Olivier Delcourt, le président dijonnais, qui avait pris des contacts avec d’autres entraîneurs, face à la situation du club, candidat déclaré à l’accession en Ligue 1 et disposant d’un des plus gros budgets de son championnat (21 millions d’euros).

«Une relégation serait une véritable catastrophe»

Même à l’Hôtel de Ville, la perspective de voir Dijon évoluer au 3e niveau avait ému le maire François Rebsamen, grand amateur de football et qui suit de très près les résultats du DFCO. « J’avais déclaré publiquement que j’étais inquiet. Il fallait faire quelque chose, et je pense que les dirigeants ont eu raison d’appeler Pascal Dupraz pour essayer d’éviter une relégation qui serait une véritable catastrophe

Le mandat de Daf, venu de Sochaux après avoir conduit le club franc-comtois aux barrages d’accession en L1, avait pourtant bien débuté, puisque Dijon occupait la 1ère place ex aequo après cinq journées. Mais la situation a commencé à se dégrader fin août, et après une série de dix matches sans victoire, des voix commençaient à s’élever lors de la trêve internationale de novembre pour demander un changement d’entraîneur, une requête balayée par Delcourt. « Le président a longtemps cru que Daf pourrait redresser la situation. Il y a eu du mieux début janvier, mais ça n’a pas duré. Et à un moment, Delcourt a été obligé de trancher, car il avait enfin compris que l’équipe allait droit dans le mur », explique une source proche du club sous couvert d’anonymat.

«Sa cote a bien baissé, mais il est jeune»

Une autre évoque « un coach qui ne voulait pas changer sa façon de faire, ou presque, un peu entêté et qui croyait que sa méthode allait payer. A sa décharge, Daf n’avait pas un effectif taillé pour jouer les premiers rôles. Même quand tout allait bien, en début de saison, il se raconte en interne qu’il se demandait si ça allait tenir comme ça longtemps. » Sa responsabilité est évidente, autant que celle de Delcourt, de la cellule de recrutement et des joueurs dans la situation délicate du DFCO. Certains, dont le Sénégalais Ousseynou Thioune et l’attaquant Mickaël Le Bihan, un des rares à ne pas avoir grand-chose à se reprocher, ont dit avoir été « touchés » par le licenciement de Daf. « Comme on ne peut pas virer tout un effectif, c’est le coach qui prend », a résumé Le Bihan.

Omar Daf, qui s’était installé avec sa famille dans une maison proche du centre d’entraînement, en périphérie de Dijon, sait qu’il n’entraînera plus cette saison. « Il retrouvera un club dans quelques mois, en France ou ailleurs. Il a fait du bon travail à Sochaux. A Dijon, ça n’a pas marché, il en est en partie responsable. Evidemment, sa cote a bien baissé, mais il est jeune. Il faut juste qu’il soit patient », souligne cet agent.  Et que le Sénégalais parvienne à digérer cet échec que personne n’avait envisagé il y a dix mois…

Alexis Billebault

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