Une semaine après le début du scandale du trucage présumé de matchs au sein du championnat de football du Cameroun, les équipes du président de la Fécafoot sont montées au créneau.
Depuis quelques jours, la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) est secouée par un scandale retentissant, impliquant son président. Des allégations de trucage présumé de matchs du championnat national ont été portées à son encontre. Entraînant une série d'accusations de favoritisme et de violations éthiques.
Pour répondre à ces allégations, le président de la Fécafoot Samuel Eto’o a choisi de s'exprimer par l'intermédiaire de son porte-parole, Ernest Obama. Ce dernier était l'invité d'un plateau spécial diffusé sur la télévision locale Canal 2 International. Il a tenu à apporter des clarifications sur plusieurs points sensibles.
Le mauvais vent qui souffle sur la Fécafoot prend racine en effet dans un enregistrement téléphonique divulgué. Celui-ci mettant en scène deux voix similaires à celles de Samuel Eto’o et du président du club Victoria United. Selon les rumeurs, le président de la Fédération aurait manœuvré pour faciliter la montée en première division de ce club, éveillant ainsi les soupçons sur l'intégrité du championnat. Mais tout ceci est faux, à en croire son porte-parole.
«Nous avons découvert avec stupéfaction, cet élément sonore à travers les réseaux sociaux, confie Ernest Obama. C’est un fake et pour nous, il n’existe pas. Il n’y a donc pas de commentaire à faire là-dessus», martèle le porte-parole du patron de la Fécafoot. «L’un des interlocuteurs dans ce supposé élément sonore a réagi d’abord à travers un communiqué puis une conférence de presse. Il a indiqué qu’il s’agit d’un élément sonore fabriqué. Il a d’ailleurs ajouté que ses avocats sont en train de préparer une plainte en justice pour qu’il soit rétabli dans son honneur», poursuit-il.
De plus, des accusations ont été portées à l'encontre du président de la Fécafoot concernant la mise à l'écart du gardien camerounais André Onana lors de la Coupe du monde 2022, au Qatar. La polémique a enflé, avec des insinuations de prise de décision personnelle concernant la sélection des joueurs, alors que le manager-sélectionneur Rigobert Song, aurait la responsabilité ultime sur ce sujet.
A la Fécafoot, il s’agit simplement d’un faux débat. « André Onana est pour le président de la Fédération, comme un fils. C’est une relation entre le père et le fils. Le manager-sélectionneur du Cameroun jusqu’à date s’appelle Rigobert Song. Et il a dit que les portes sont ouvertes. Pourquoi vouloir coller un procès à monsieur Eto’o ? Ce n’est pas le président de la Fécafoot qui sélectionne les joueurs ; c’est le manager-sélectionneur », explique Ernest Obama.
L’autre affaire qui fait grand bruit est liée au contrat d’ambassadeur que le président de la Fécafoot a signé avec l’entreprise de paris sportifs 1XBet. Des dirigeants de clubs camerounais accusent Eto’o de violer le Code éthique de la FIFA. Lequel Code interdit en effet les acteurs du football à «prendre part – de manière directe ou indirecte – à des activités de paris, loteries et autres jeux d’argent similaires ou transactions en lien avec des compétitions et matches de football et/ou toute activité associée au football».
A ce propos, le porte-parole a défendu la position de Samuel Eto'o en tant qu'ambassadeur de la marque 1XBet, arguant que l’ancien capitaine des Lions Indomptables a le droit de tirer profit de son image. «M. Eto’o a une image qui se vend, dixit Ernest Obama. M. Eto’o est ambassadeur de 1XBet. Depuis la signature de ce contrat, il n’y a plus de matchs des championnats camerounais dans la plateforme de 1XBet. M. Eto’o est d’abord une entité. Il n’y a aucun procès à faire à M. Eto’o parce qu’il est ambassadeur de 1XBet. Il a le droit de se faire de l’argent grâce à son image». Sauf qu'entre-temps, la FIFA enquête sur ce contrat, pendant que des clubs au Cameroun appellent à la démission du Comité Exécutif de la Fécafoot. Affaire à suivre donc…
La Rédaction