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Entre les sifflets qui menacent de se taire et les clubs qui claquent la porte, Samuel Eto’o affronte l’une des pires tempêtes depuis son élection à la tête de la Fédération camerounaise de football. La Fécafoot parviendra t-elle à faire face à cette nouvelle vague de contestation ?
Au Cameroun, le football vacille sous le poids des contestations. À la veille de la phase retour des championnats professionnels, les arbitres brandissent la menace d’une grève générale à compter de ce lundi 21 avril 2025. En cause : le non-paiement de leurs indemnités depuis quatre saisons (2021-2022, 2022-2023, 2023-2025 et 2024-2025).
Dans une correspondance adressée au président de la Fécafoot, Samuel Eto’o, l’Association camerounaise des arbitres de football réclame le versement immédiat de 300 millions de francs CFA. « La reprise de notre participation aux différentes compétitions sera conditionnée par le règlement de cette importante dette », écrit leur président national. Et de prévenir : « Pas de paiement, pas de matchs. »
La menace est d’autant plus sérieuse que les arbitres ont officiellement saisi le Secrétariat général de la présidence de la République (SGPR). Dans leur courrier, ils rappellent que l’État avait mis à disposition de la Fécafoot, 350 millions de francs CFA pour soutenir l’organisation des championnats 2024-2025, et qu’une partie de cette enveloppe devait permettre de solder une partie de leurs dus. « Il serait souhaitable, sauf avis contraire de la haute hiérarchie, que cette situation fasse l’objet d’un examen judicieux », implorent-ils, appelant à une intervention au sommet de l’Etat pour éviter l’effondrement du calendrier sportif national.
Des clubs font défection
Et comme si cela ne suffisait pas, la contestation s’est étendue aux clubs eux-mêmes. Après Djiko FC, c’est Bamboutos de Mbouda qui a annoncé son retrait pur et simple du championnat de première division. Le club dénonce une accumulation de « préjudices financiers et sportifs » qui ont fini par briser toute volonté de continuer la saison. Dans une lettre datée du 16 avril 2025, le président du conseil d’administration de Bamboutos pointe une dette de 90 millions de francs CFA non réglée par la Fécafoot.
Lire aussi : Fécafoot : Samuel Eto’o, un président de plus en plus seul (?)
Dans le détail, il s’agit de : 50 millions de francs CFA représentant la prime de vainqueur de la Super Coupe 2022-2023 ; 25 millions de francs CFA au titre de la prime de vice-champion du Cameroun 2023 ; 15 millions de francs CFA de prime de finaliste de la Coupe du Cameroun 2022. « Sans oublier de mentionner notre quote-part de la prime de sponsoring et la rétrocession pour le compte de notre club de la somme représentant 50% des entrée financières en termes de billetterie », réclame le club.
Au-delà de ces impayés, le club accuse frontalement l’instance fédérale de manipulation et d’atteinte à l’équité sportive : « Les officiels faussent constamment les résultats de nos matches avec des effets immédiats sur notre classement », peut-on lire dans la lettre. Bamboutos parle d’un « acharnement sans précédent » à son encontre et tire la sonnette d’alarme contre « une logique d’autodestruction du football camerounais ».
La Fécafoot contre-attaque
Réagissant à cette décision spectaculaire, la Fécafoot a immédiatement contre-attaqué dans un communiqué au ton offensif. Elle qualifie les accusations du club de Mbouda d’« intoxication », de « manipulation » et de « sabotage ». Selon l’instance fédérale, toutes les subventions ont été réparties de manière transparente, et Bamboutos n’aurait tout simplement pas fourni les documents requis. « Les départements compétents attendent toujours les pièces justificatives, notamment la preuve du paiement des salaires des joueurs, afin de finaliser l’ordre de transfert audit club », indique-t-elle.
Jamais depuis l’arrivée de Samuel Eto’o à la présidence de la Fécafoot, la maison du football camerounais n’avait semblé aussi près de l’implosion. Clubs révoltés, arbitres au bord de la grève, désillusion générale… Le rêve d’un renouveau porté par l’ancien capitaine des Lions Indomptables semble encore loin, très loin même, de se réaliser.