La FIFA sanctionne le Zimbabwe. Dans le collimateur de l’instance dirigée par Gianni Infantino depuis plusieurs mois, le pays connait désormais sa peine. Une suspension de toute activité liée au football.
Cela pendait au nez du Zimbabwe depuis plusieurs semaines. C’est désormais officiel. La FIFA a décidé de suspendre le pays de toutes ses fonctions dans l’instance. Cette sanction fait suite à des accusations d’ingérence du gouvernement dans le fonctionnement du football. En fin d’année 2021, le gouvernement zimbabwéen avait suspendu le conseil d’administration de la Fédération zimbabwéenne de football (ZIFA). La FIFA avait dès lors averti le gouvernement.
Ce jeudi 24 février 2022, l’instance dirigeante du football mondial a sévi. Elle a en effet publié un communiqué pour officialiser la sanction à l’encontre du Zimbabwe. Dans celui-ci, on peut notamment lire.
« Le 21 décembre 2021, la FIFA a envoyé une lettre à la ZIFA pour rappeler une fois de plus à toutes les parties le contenu de l'article 14 paragraphe 1 i) et de l'article 19 paragraphe 1 des Statuts de la FIFA (…). En conséquence, et conformément à l'article 13 des Statuts de la FIFA, la ZIFA perd tous ses droits de membre à compter du 24 février 2022 jusqu'à nouvel ordre. Les représentants de la ZIFA et les équipes des clubs ne sont donc plus autorisés à participer aux compétitions internationales jusqu'à la levée de la suspension. Cela signifie également que ni la ZIFA ni aucun de ses membres ou officiels ne peuvent bénéficier de programmes de développement, de cours ou de formation de la FIFA et/ou de la CAF ».
FIFA has suspended Zimbabwe, preventing the national team and clubs from taking part in its competitions after the Sports and Recreation Commission said it had removed the ZIFA board pic.twitter.com/gEsa0l991o
— DailyMailZim (@mail_zim) February 24, 2022
Une sanction qui pourrait néanmoins prendre fin. Si et seulement si le gouvernement s’engage à laisser la Fédération gérer le football au Zimbabwe. La FIFA a aussi rappelé sa tolérance zéro concernant les abus sexuels et la corruption.
«Enfin, nonobstant cette suspension imposée à la ZIFA et conformément à la politique de tolérance zéro de la FIFA à l'égard de la corruption, des abus sexuels et de tout autre comportement contraire à l'éthique, la FIFA réitère son engagement à coopérer à toute enquête en cours concernant des allégations de harcèlement sexuel et de corruption par des responsables de la ZIFA. La FIFA restera donc à la disposition des autorités nationales et des plaignants concernant ce qui précède pendant la période de suspension. »