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Guinée : rébellion contre Bouba Sampil au comité exécutif de la Feguifoot

Accusé de diriger en cavalier seul la Fédération guinéenne de football, le président Bouba Sampil est aujourd’hui dans le viseur de son propre comité exécutif qui s’est réuni en majorité pour invalider certaines de ses décisions.

Bouba Sampil est de plus en plus contesté au sein de la Feguifoot.

Vendredi 10 janvier, une réunion de crise s’est tenue suite aux « nombreuses revendications émanant de la majorité des membres du Comité Exécutif dénonçant les décisions unilatérales prises par le Président et ayant généré un profond malaise au sein de l’institution ».

Six des huit membres du comité étaient présents puisque le président, Bouba Sampil, n’était pas convié tandis que Hassimiou Diallo était exempté pour des raisons de santé. Au final, une commission de quatre membres a été constituée pour statuer et proposer des solutions concernant deux points précis :

- Le statut des personnes désignées comme cooptés par le Président

- La situation des sélectionneur de l’équipe nationale locale, le Syli A’

Selon un document daté du 26 janvier consulté par Sport News Africa, la commission confirme un « faux procès-verbal » en date du 1e mars 2024 émis par Bouba Sampil, ce qui a conduit à une procédure contre lui devant la commission d’éthique de la Feguifoot pour « faux et usage de faux ».

Confirmation d’un faux procès-verbal

Pour schématiser, la commission rejette les décisions unilatérales prises par Bouba Sampil et demande par exemple à ce que « les sélectionneurs concernés par cette décision injustifiée soient rétablis dans leurs fonctions afin de poursuivre leur mission à la tête de la sélection nationale locale en attendant une notification officielle provenant de la CAF à ce sujet ».

Lire aussi : CHAN 2024 : pas de Souleymane Camara sur le banc de la Guinée

Les conclusions demandent à Sampil de « travailler en collaboration avec tous les membres du comité […] Il est tenu de partager avec eux ses réflexions sur les questions administratives, techniques et financières de l’institution afin de recueillir leur avis, suggestions et recommandations. Cela permet de prendre des décisions dans le respect des règles de collégialité prévues par les textes. »

Sous pression et toujours sous enquête de la commission d’éthique pour plusieurs faits (dont la manipulation de matchs), Bouba Sampil est désormais en situation d’infériorité au sein de son propre comité exécutif. De quoi imaginer des semaines agitées à Conakry...

Romain MOLINA

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