La RD Congo a décroché la médaille de bronze deux fois à la Coupe d’Afrique des nations. A chaque fois en dominant le pays organisateur en match de classement. En 1998, c’était au terme d’un exploit inimaginable. L'un des scénarios les plus fous du foot.
Si les supporters ivoiriens voient cette statistique, ils vont certainement croiser les doigts pour que les Eléphants ne croisent pas la route des Léopards à la CAN 2023 que leur pays abrite. Car comme le Cameroun, la RD Congo sait faire pleurer les hôtes de la compétition. En 1968 et 1974 lors de leurs deux sacres, les Congolais ont éliminé en demi-finales l’Ethiopie et l’Egypte qui accueillaient le continent du football à ces éditions. En 1998 et 2015, la RDC a également dominé les pays organisateurs Burkina Faso et Guinée équatoriale pour décrocher la médaille de bronze. Celle décrochée à Ouagadougou est restée d’ailleurs dans les annales du tournoi. C’est en effet l’un des plus grands exploits de l’histoire des grandes compétitions internationales.
Menés 4-1 à quatre minutes du terme de la partie, les Congolais égalisent et vont finalement s’imposer aux tirs au but devant un public du stade 4 août de Ouagadougou médusé. C’est la grosse déception chez les Etalons. Le pays qui accueillait pour la première fois la CAN tenait à cinq minutes près son premier podium. Grâce à Alassane Ouedraogo (6e), Oumar Barro (51e) et Sidi Napon (56e), les Burkinabè menaient 3-0 à l’heure de jeu de cette rencontre pour la 3e place. Même quand Mungongo a réduit le score (3-1) à la 76e minute pour la RDC, Ibrahim Tallé ne laisse pas place au doute. Il marque à la 86e minute le but du 4-1. Le stade est en ébullition. Rien ne semble pouvoir stopper ses vaillants étalons. Sauf que les Simbas (devenus les Léopards) jusque-là en hibernation dans la chaleur suffocante de Ouagadougou se réveille. Ils réussissent une des plus grandes Remontada de la CAN.
Banza Kasongo marque le but du 4-2 à la 88e minute. Pour tous les observateurs, ce n’est qu’un but pour sauver l’honneur. Ce sera plus qu’un baroud d’honneur. Il sonne la révolte. Car une minute plus tard, Jerry Tondelua fait trembler tout le stade en ramenant les Léopards à 3-4. Les Burkinabè sont sonnés. Ils s’écroulent sous le poids de la pression en concédant l’égalisation dans le temps additionnel. 4-4 fin du temps réglementaire. Revenue de nulle part et portée par une force incroyable, la RD Congo déroulent aux tirs au but. Les quatre premiers tireurs marquent tous alors que dans les rangs du Burkina Seydou Traoré qui a été le premier à s’élancer rate. Magan Diabaté le 3e tireur aussi. La messe est alors dite. La RDC signe un hold-up monumental aux pays des hommes intègres.