Le sélectionneur du Liberia, Ansu Keita est dans la tourmente. Il est en effet menacé de mort par des supporters. Et pour sa propre sécurité, le technicien de 63 ans n’a pas assisté au match face à la Guinée équatoriale, lors de la 2ème journée des qualifications au Mondial 2026.
Depuis, qu’il a pris les rênes de l’équipe nationale du Liberia janvier dernier, Ansu Keita n’a encore gagné le moindre match. Les Lone stars sont sur une série de six défaites. La dernière en date, est contre la Guinée équatoriale, dans le cadre de la 2ème journée des qualifications à la Coupe du monde 2026. Le technicien de 63 ans n’a d’ailleurs pas pu assister à cette rencontre. La raison ? Ansu Keita a été menacé de mort par des supporters.
Certains supporters exigent la démission de l'homme de 63 ans après que le Libéria a ouvert sa campagne de qualification dans le groupe H avec une défaite 1-0 contre le Malawi, vendredi 17 novembre, au complexe sportif Samuel Kanyon Doe. Très remontés, des supporters ont même empêché la tenue de la conférence de presse d'après-match en brisant une vitre et en barricadant le vestiaire du Libéria. Keita et ses joueurs ainsi que des responsables de la Fédération libérienne de football (LFA) ont du se réfugier dans le stade pendant plus de deux heures par crainte de représailles.
Face à cette situation, le vice-président de la LFA, Adolphus Dolo, a demandé à Anus Keita de ne pas assister au match contre la Guinée équatoriale. Le technicien avait catégoriquement refusé d'accepter cette requête. «Je lui ai dit que j'irais quand même au match. Si les Libériens veulent me tuer pour le football, qu'ils me tuent», a déclaré Keita à BBC Sport Africa.
Ansu Keita s'est toutefois rétracté après qu'un comité de la Fédération libérienne de football lui ait rendu visite dans son hôtel. «Je ne voulais pas participer à ce match, pour ma propre sécurité et dans le meilleur intérêt du pays. Je suis toujours l'entraîneur de l'équipe nationale car j'ai un contrat de deux ans», a-t-il soutenu.
Des autorités du Liberia ont ferment condamné cette situation qui n'a pas sa place dans le football. «Sa vie est très, très importante. Il était important qu'il reste à l'écart pour le protéger des attaques. La LFA décidera si le contrat de Keita sera révisé, s'il sera licencié ou s'ils parviendront à un accord mutuel. Le gouvernement soutiendra quelle que soit la décision à laquelle ils parviendront», a indiqué le vice-ministre libérien des Sports, Andy Quamie.
Par ailleurs, la nomination d'Ansu Keita à la tête des Lone des Stars ne faisait pas l’unanimité au pays de George Weah. L'ancien entraineur de la sélection libérienne Salinsa Debbah s'y était farouchement opposé.
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