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Lutte, basket, football… Pourquoi la violence s’invite dans les stades au Sénégal

Envahissements de terrain, jets de projectiles, agressions physiques ou verbales... le sport sénégalais traverse une période sombre où les violences deviennent presque banales. Du football à la lutte en passant par le basket, les incidents se multiplient malgré les condamnations officielles. Enquête sur une spirale inquiétante.

Les violences dans les stades au Sénégal

Une spirale inquiétante dans tous les sports

Le week-end du 22 juin 2025 a une nouvelle fois terni l’image du football sénégalais. À Ngor, lors d’un match entre l’US Ouakam et le Jaraaf, la violence a éclaté avant même le coup d’envoi. Jets de bouteilles, projectiles, envahissement du terrain, blessure d’un arbitre… Le scénario est tristement récurrent. Pourtant, ce n’est ni une surprise, ni une exception. Le mois précédent déjà, un autre choc du championnat, Jaraaf – Teungueth FC, avait été interrompu suite à des jets de pierres. Et en décembre 2024, c’est l’entraîneur Malick Daff qui échappait de peu à un lynchage après une défaite de son équipe. Pour le Syndicat des entraîneurs, « la violence gratuite » est devenue un danger réel pour les techniciens. Et le phénomène des violences dans les stades au Sénégal ne s’arrête pas aux terrains de football.

Basket : la fermeté comme ultime recours

Dans les salles de basket, les dérapages s’enchaînent aussi. La Fédération sénégalaise de basketball (FSBB), excédée, a décidé en janvier 2025 de durcir le ton. Désormais, les clubs dont les supporters causent des troubles seront sanctionnés… par un retrait de points au classement. Une mesure rare dans le sport sénégalais. La décision fait suite à « de nombreux cas d’incidents traités les saisons précédentes », incluant jets d’objets, insultes, intimidations envers les arbitres. Malgré des huis clos imposés par le passé, les débordements persistent, notamment dans les chocs de fin de saison ou les play-offs.

La lutte, au bord de l’implosion

Symbole fort de la culture sénégalaise, la lutte n’est pas épargnée. Le 16 février 2025, un combat entre Franc et Ama Baldé à l’Arène nationale vire au cauchemar. Bousculades, vandalisme, un mort dans la banlieue : la Police nationale suspend alors sa couverture sécuritaire des combats. Une décision inédite. Le Comité national de gestion (CNG) est pointé du doigt : manquements dans la gestion des jauges, absence de coordination des supporters, retard des combats… L’État réagit et impose des mesures fortes : jauge limitée, horaires restreints, itinéraires imposés aux lutteurs. Des garde-fous pour éviter la catastrophe.

Pourquoi autant de violences dans les enceintes sportives ?

La violence dans les enceintes sportives sénégalaises est le résultat d’un ensemble de dérives structurelles. Si la passion débordante est souvent mise en avant, elle ne suffit pas à tout expliquer. Khadim Diakhaté, journaliste du média détenteur des droits de diffusion de la Ligue 1 sénégalaise et témoin régulier des violences dans les stades au Sénégal, apporte un éclairage sans détour. « L’arbitrage est loin d’être irréprochable dans notre championnat. Certains sifflets sont incompréhensibles, d’autres franchement scandaleux. Cela alimente la suspicion et exacerbe les frustrations, surtout dans des contextes tendus où chaque point compte. » Mais il nuance : « L’arbitre devient souvent le bouc émissaire facile. On ne peut pas tout lui mettre sur le dos. Les clubs, les joueurs, les dirigeants, les supporters… chacun a sa part de responsabilité. » Justement, la responsabilité des clubs est elle aussi engagée. Trop souvent, les supporters sont livrés à eux-mêmes. « On assiste à un abandon total, déplore Khadim Diakhaté. Très peu de clubs ont une vraie politique d’encadrement ou de sensibilisation. Il faut former, dialoguer, responsabiliser. Tant qu’on se contentera de mobiliser les fans les jours de match sans les encadrer sérieusement, on court à la catastrophe. » Le manque d’anticipation, la faiblesse des dispositifs de sécurité et l’absence de communication efficace contribuent à transformer les stades en zones à risques.

Affrontements sur la pelouse lors du match de championnat sénégalais entre Jaraaf et l'US Ouakam

Quelles solutions pour endiguer ce fléau ?

Pour Khadim Diakhaté, la sortie de crise passe par un changement radical de paradigme. « Il faut une tolérance zéro. Suspensions fermes de stades, huis clos, points de pénalité… mais aussi un vrai suivi judiciaire des fauteurs de troubles. Il faut les traquer et, s’il le faut, les mettre en prison. » À ces mesures répressives, il ajoute des pistes plus constructives : « Investir dans la sécurité avec des agents formés, créer des cellules de médiation dans les clubs avec des référents supporters… Ce ne sont pas des miracles, mais c’est un début.» Quant aux autorités sportives, leur gestion est jugée trop timide. « Elles réagissent souvent dans l’urgence, sous la pression médiatique. On a parfois l’impression qu’elles découvrent le problème à chaque nouvelle crise. Elles manquent de courage politique. » L’analyse est partagée par de nombreux observateurs. Face à un phénomène de plus en plus récurrent, il ne suffit plus de condamner : il faut agir, structurer, encadrer. Les violences dans les stades au Sénégal n’est pas une fatalité. Mais elle ne reculera qu’au prix d’une véritable volonté collective.

Le Sénégal, fier pays de sport, ne peut se résigner à voir ses stades devenir des zones de tension. Si rien n’est fait rapidement, c’est la sécurité des acteurs, mais aussi l’attractivité du sport local qui est menacée. La balle est dans le camp des fédérations, des clubs, mais aussi des pouvoirs publics. Le sport sénégalais mérite mieux.

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