Après avoir nommé une commission chargée de la gestion des compétitions internationales de football, le ministère des Sports du Mali a écrit officiellement à la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) pour l’inviter à respecter ses textes malgré l’incarcération de son président, Bavieux Touré.
Emprisonné depuis plus d’un an et demi avec trois demandes de liberté conditionnelle rejetées, Mamoutou Bavieux Touré dirige pourtant toujours la FEMAFOOT. Une situation ubuesque à laquelle la fédération se plie sans sourciller, notamment par l’intermédiaire de Sylvain Diakité, le premier vice-président qui se rend souvent voir son « patron ».
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Embêté par la tournure des événements et la litanie de scandales associée à la gestion de la fédération (argent cash non justifié à des tiers, dettes, impôts non payés, conflit avec plusieurs joueurs de l’équipe nationale…), le ministère des Sports avait essayé depuis une année de trouver des solutions.
Éviter une suspension de la FIFA
Malgré un important symposium de trois jours en mars dernier pour trouver des pistes de réflexion et d’union pour le bien du football malien, la gestion de la FEMAFOOT est restée entre les mains du clan Bavieux qui n’a pas hésité à se servir de l’équipe nationale pour essayer d’obtenir sa remise en liberté conditionnelle.
Ne voulant pas risquer une suspension de la FIFA pour ingérence politique, le gouvernement a cependant durci le ton depuis décembre. Une commission chargée de la gestion des compétitions internationales de football a été nommée pour toutes les rencontres financées par le budget national – ceci afin de ne justement pas interférer avec la FIFA.
Ce 9 janvier, le ministère a envoyé une lettre officielle à la FEMAFOOT l’invitant à respecter ses textes, en particulier l’article 47.1 stipulant que « le Comité Exécutif se réunit au moins une fois tous les mois ». Consultée par Sport News Africa, la lettre explique que « le Comité Exécutif n’a pas respecté ces dispositions susmentionnées ».
