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Sans opposant, Samir Sobha a été élu pour un troisième mandat à la tête de la Mauritius Football Association (MFA) malgré sa récente condamnation en première instance. De quoi susciter de nouveaux débats quant à la gestion de la fédération.
Réuni au siège de la MFA à Trianon, un parterre d’officiels de la CAF et la FIFA incluant Amaju Pinnick (ex-président de la fédération du Nigeria) ou Rolf Tanner (chef de la gouvernance à la FIFA), ont célébré la réélection de Sobha, un ancien membre du comité exécutif de la CAF.
Si ce dernier avait connu des turbulences à la chute de son ami Ahmad Ahmad, notamment de la part du très influent Mario Gallavotti (ex-directeur des « commissions indépendantes » de la FIFA et conseiller actuel de Gianni Infantino) ou de l’ancien ministre des Sports (Stephan Toussaint), le Mauricien s’était toujours accroché à son poste.
Une résilience que les diverses crises (arrêt du championnat, condamnation du Cercle de Joachim pour une affaire de transferts de joueurs étrangers – un club dont il est membre -, affaire de voyeurisme au sein de la fédération, etc.) n’ont pas entravé malgré une opposition ayant appelé plusieurs fois à sa démission.
Une administration contestée
Personnage atypique, très apprécié pour son franc-parler et son humour par d’autres dirigeants de la CAF, Sobha s’est focalisé de nouveau sur sa fédération ces dernières années. Accaparé par ses missions à la CAF et ses activités professionnelles, le président avait laissé son équipe gérer énormément de dossiers lors de ses (nombreuses) absences, ce qui n’était pas toujours une réussite, comme l’ancien secrétaire général démissionnaire, Didier Pragassa.
Sentant que le vent pouvait tourner, Sobha a donc validé plusieurs projets d’importance, notamment un partenariat concret avec le club portugais de Benfica. Si l’organisation de la fédération laisse toujours à désirer, comme pour l’opacité de la gestion des stocks ou les voyages de l’équipe nationale, la sélection a aussi été boostée par de meilleurs résultats et l’incorporation de plusieurs binationaux, ainsi qu’un nouveau coach, Guillaume Moullec, passé notamment à Nantes.
Sobha a fait appel de sa condamnation pour violences conjugales
Malgré cela, les contestations restaient vives – quoique désordonnées – chez ses opposants. Un ancien de la fédération, Eddy Rose, a toutefois fait acte de candidature en livrant sa vision à la presse locale, principalement pour expliquer les raisons de son départ de la MFA en 2022 alors qu’il était directeur du centre de formation en lien avec le partenariat Sport Lisboa Benfica/MFA.
Néanmoins, la liste de Rose n’a pas été validée par la commission électorale de la MFA au prétexte qu’il n’avait obtenu que quatre signatures sur les cinq nécessaires. Un boulevard donc pour Sobha qui a pu se présenter malgré sa condamnation à un an de prison avec sursis par la justice malgache pour « violences physiques, psychologiques et morales » envers son épouse.
Contacté, ce dernier nie les faits reprochés et explique avoir fait « appel » de cette histoire qui pourrait dériver sur d’autres dossiers ; son ancienne conjointe étant également dans le viseur pour une autre importante affaire juridique.
Cinq candidats au comité directeur ont refusé de se présenter
Lorsque la nouvelle de sa condamnation dans un pays étranger fut rapportée par la presse mauricienne, les débats ont été vifs : Sobha pouvait-il décemment se présenter ? Oubliant parfois les statuts de la MFA, l’opposition était cependant (logiquement) choquée par le verdict en première instance même si le président de la fédération rappelait qu’il attendait l’appel.
Dans l’attente d’un jugement définitif, il a ainsi pu se présenter et remporter les élections sans opposant sous les applaudissements de la mission CAF-FIFA venue spécialement à Trianon. Si l’allégresse était présente pour les caméras, d’autres s’interrogeaient en off sur les potentielles suites données par la FIFA aux missives envoyées par Eddy Rose et d’autres personnalités du football mauricien sur la situation actuelle.
A Trianon, Rolf Tanner a tempéré la condamnation de Sobha en expliquant que « pour la FIFA, il s’agit d’une affaire interne. En tant qu’organe international, ce n’est pas à nous de suivre cette affaire. » Un détachement assez singulier alors que la FIFA a poussé pour des élections qui n’étaient pourtant pas conformes aux lois du pays...
En attendant de potentielles suites judiciaires, la MFA a également présenté son nouveau comité directeur dans lequel cinq candidats (Shakeel Goburdun, Eddy Rose, Brice Rioux, Sheeralah Armoohum, Daniel Lam Hing) avaient préféré retirer leur nom avant les élections eu égard au contexte. Un signe de défiance envers un président contesté mais toujours inébranlable.