Le mercato officiellement fermé dans tous les championnats, l'heure est au bilan. La FIFA a publié ce vendredi un rapport chiffré de tous les mouvements enregistrés. L'occasion de noter que les indemnités de transfert ont atteint le montant record de 7,36 milliards de dollars et que la majorité des transactions a concerné des joueurs en fin de contrat. Alors, quels sont les championnats les plus dépensiers ? Qui sont les joueurs les plus demandés ? Combien ont touché les agents ? Réponse dans ce rapport.
Mercato après mercato, les chiffres sont de plus en plus vertigineux et ce marché des transferts estival n'a pas dérogé à la règle, avec même un nouveau record atteint. Dans son rapport publié ce vendredi 8 septembre (International Transfer Snapshot), la FIFA confirme que le montant total des indemnités de transferts versées a atteint la somme de 7,36 milliards de dollars (6,87 milliards d'euros). Une somme record qui vient effacer des tablettes l'ancien record de 5,8 milliards de dollars qui datait de 2019, soit une hausse de 26,8% par rapport à cette date, mais surtout 47,2% par rapport à l'été 2022.
Et deux facteurs justifient ce nouveau record atteint : les sommes investies par les clubs de Premier League pour rester toujours plus compétitifs dans leur championnat, mais aussi l'assaut de la Saudi Pro League dans le football mondial. Si l'Angleterre est sans surprise le pays qui a le plus dépensé avec 1,84 milliard d'euros, l'Arabie saoudite se classe sur la 2ème marche du podium avec 817 millions d'euros dépensés pour attirer Karim Benzema, Neymar, Sadio Mané, Riyad Mahrez ou encore Yassine Bounou. Ils sont d'ailleurs au total 42 footballeurs à avoir quitté des clubs européens de premier plan pour migrer vers l'Arabie saoudite durant ce mercato. 42 qui ne sont pas passés inaperçus parmi les plus de 10 000 transferts enregistrés par l'instance mondiale, là aussi un nouveau record.
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A noter que c'est la France qui monte sur la 3ème marche du podium avec 803,14 millions d'euros dépensés. Suivent l’Allemagne (712,24 millions d'euros), l’Italie (664,22 millions d'euros) et l’Espagne (378,91 millions d'euros), faisant de l'UEFA la confédération la plus dépensière, devant la Confédération asiatique de football (AFC) qui a contribué aux dépenses sur le marché des transferts à hauteur de 14%. C’est d'ailleurs la première fois que des clubs d’une confédération autre que l’UEFA franchissent la barre des 10%.
De son côté, la zone CAF n'est pas en reste et les indicateurs sont aussi à la hausse, mais les chiffres sont encore loin, très loin des sommes qui circulent sur d'autres continents. Les clubs africains ont en effet dépensé un total de 11,3 millions d'euros pour attirer 727 joueurs, quand dans le même temps 1115 mouvements ont été enregistrés dans le sens des départs, pour un montant de 42,4 millions d'euros. Des chiffres qui viennent confirmer l'écart entre la zone CAF et des zones comme l'UEFA et la CONMEBOL en terme de valeur marchande des joueurs.
Une tendance se confirme au fil des années en revanche, les transferts impliquant des joueurs libres constituent une nouvelle fois la majorité des transferts durant le mercato avec 56,6% des mouvements. Suivent les transferts classiques d'un joueur moyennant indemnités de transfert (19,2 %), les prêts (12,7 %) et les retours de prêts (11,5 %). Et sur l'ensemble de ces transactions, ce sont les joueurs âgés entre 18 et 23 ans qui ont été les plus sollicités. Ils représentent 52,8% des 1985 transferts incluant des indemnités, et sont suivis par les joueurs âgés de 24 à 29 ans (38,7 %). De leur côté les agents ont perçu pas moins 651 millions d'euros à titre de commissions, également un nouveau record. De quoi continuer à susciter des vocations dans la profession et pousser davantage d'aspirants à passer le concours auprès de la FIFA afin d'être certifié agent de joueurs.