L’Afrique veut briser le plafond de verre des quarts de finale et enfin accéder aux demies finales de la Coupe du monde. Cette année, elle va compter sur cinq sélections qui ont toutes à leur tête un technicien africain.
Avant même de débuter leur Mondial, les sélections africaines écrivent déjà l’histoire. Les 5 nations africaines ont tous à leur tête un technicien local. C’est la première fois de l'histoire que cela arrive. Preuve qu’elles se débarrassent petit à petit de l’emprise des fameux "sorciers blancs". D’ailleurs selon le Monde Afrique, 32 équipes africaines sur les 54 affiliées à la FIFA sont actuellement dirigées soit par un binational, soit par un Africain.
Aliou Cissé au Sénégal, Walid Regragui à la tête du Maroc, Jalel Kadri sélectionneur de la Tunisie, Otto Addo dirigeant le Ghana et Rigobert Song avec le Cameroun. Une véritable marque de confiance pour ces cinq sélectionneurs qui n’arrivent cependant pas dans ce Mondial 2022 avec le même niveau d’expérience.
Car parmi eux, le plus ancien est Aliou Cissé. Le Sénégalais est en poste depuis 2015. Il a mené ses hommes en finale de la CAN 2019 et au sacre en 2021. Par ailleurs, il a déjà disputé un Mondial, en 2018 en Russie, avec une élimination au premier tour. Aujourd’hui, il est persuadé que les entraineurs africains peuvent prétendre à mieux.
« Si l’on regarde d'un peu plus près la liste des entraîneurs qui ont participé à la phase finale de la CAN en 2019 et en 2022, on constate une augmentation du nombre d’Africains. Ça prouve que nous formons des entraîneurs de qualité. À nous maintenant de faire le nécessaire pour continuer à renforcer nos départements techniques. C’est de cette façon que nous affinerons nos techniques et nos compétences », expliquait Aliou Cissé en avril dernier dans une interview accordée à la FIFA.
Les trois fois où une sélection africaine a atteint les quarts de finale du Mondial, elle avait toujours un sélectionneur européen à sa tête : Valeri Nepomniachi (Soviétique) avec le Cameroun en 2010, Bruno Meetsu (Français) en 2002 avec le Sénégal et Milovan Rajevac (Serbe) avec le Ghana en 2010. Cissé, Song, Adddo, Kadri et Regragui ont donc l’occasion d’écrire leurs noms en lettres d’or dans l’histoire du football africain. Pour ce faire, il faut simplement dépasser les quarts de finale de ce Mondial. Rien que ça.