Le Maroc a quitté la Coupe du monde en Russie avec zéro point. Au Qatar, Walid Regragui veut faire mieux. Logé dans une poule F relevée avec la Croatie, la Belgique et le Canada, la mission s’annonce difficile pour le technicien marocain. Avec une équipe pétrie de talents, le Maroc peut toutefois espérer. Voici trois Lions de l’Atlas qui seront très attendus pour cette 22e édition.
A 29 ans, Hakim Ziyech disputera peut-être sa dernière Coupe du monde au Qatar. Une raison pour le milieu offensif de se donner à fond. Il y est même obligé. Puisque le peuple marocain a bataillé dur avec l’ancien sélectionneur Vahid Halilhodzic pour son retour en sélection. Ses relations tendues avec le technicien Franco-bosniaque l’avait même poussé à prendre sa retraite internationale. Avec le limogeage de Halilhodzic et l'arrivée de Walid Regragui sur le banc du Maroc, Ziyech a retrouvé les siens. Et il doit être digne de la confiance des supporters marocains.
Cependant, avec son statut de remplaçant à Chelsea cette saison, le doute s’installe sur les capacités du joueur. Le gaucher n’a disputé que cinq matches en Premier League avec zéro but marqué. Doté d’une très belle qualité de passe, Ziyech sera tout de même d'un apport essentiel dans l’effectif de Regragui.
Azzedine Ounahi est sans doute l’attraction de cette sélection du Maroc. L’attaquant de 22 ans disputera sa première Coupe du monde. L’occasion pour le pensionnaire d'Angers de se montrer. Issu de l’académie Mohamed VI de Salé, Ounahi a mis tout le monde d’accord. Les statistiques parlent d'ailleurs d’elles-mêmes. Avec une habileté technique sans faille, ce pur produit de la formation marocaine est le deuxième meilleur dribbleur d’Europe avec 22 dribbles réussis en deux mois. Il pointe juste derrière Lionel Messi. Le joueur a également un très bon cardio. Il aurait même pu faire carrière en athlétisme. Ounahi a enregistré la plus grande distance parcourue sur un match. Il a couru 14 kilomètres lors du match nul 0-0 entre Angers et Marseille (7e journée).
Celui là, on l’attendait pas du tout. Mais il fait partie du voyage pour le Qatar. Contrairement à Ounahi, Bilal El Khannouss ne connait que la Belgique. Le milieu de Genk a joué dans les catégories jeunes belges. Mais à 18 ans, il a décidé de défendre les couleurs de son pays d’origine. Sa grande joie après sa convocation prouve son amour inconditionnel pour le Royaume chérifien. « J’ai appris ma convocation pour la Coupe du monde en direct. J’étais avec des amis en visio. C’est une grande fierté pour moi, pour ma famille et mes amis. C’est pour tous ceux qui m’ont suivi depuis mon plus jeune âge», avoue Bilal El Khannouss. Il ajoute par ailleurs : «j’ai choisi le Maroc à la place de la Belgique car j’ai suivi mon cœur. Mes grands-parents, paix à leur âme, venaient du Maroc. Je voulais les rendre fiers. Je ne savais pas que j’allais être convoqué mais c’était dans un coin de ma tête. C’est une surprise car je n’étais au courant de rien. C’est un rêve d’enfant qui se réalise et j’espère qu’il y en aura encore plein d’autres. »
Avec le forfait à la dernière minute d’Amine Harit, il est bien possible de le voir jouer pour la première fois avec la tunique marocaine. Les Lions de l'Atlas entrent en lice mercredi 23 novembre contre la Croatie dans le groupe F à 10h GMT.