Après leur élimination de la Coupe du monde U17, les supporters burkinabè n'ont pas été tendres avec leur équipe. Déçus par leur élimination, certains restent tout de même fiers de leur équipe.
De notre correspondant au Burkina Faso,
La pilule a dû mal à passer après l'élimination du Burkina U17 de la Coupe du monde 2023. Les burkinabè ont espéré jusqu'au bout une qualification au second tour de la compétition mais la défaite contre la France (3-0) et les Etats-Unis (2-1) n'ont pas facilité les choses. Ils ont enregistré leur seule victoire de la compétition en battant la Corée du Sud (2-1). Après cette élimination, la déception est grande, même si le parcours des joueurs était remarquable.
C'était une élimination "frustrante", selon le sélectionneur Brahima Traoré du Burkina U17 et ses protégés, qui n'ont pas voulu mâcher leurs mots à propos de cet échec. «Cela nous fait mal cette élimination. Nous nous sommes fixés l’objectif d’aller jusqu’au bout de la compétition. Mais hélas», reconnaît Traoré. «Nous avons été profondément touchés par cette élimination. Face à la France et aux États-Unis, nous avons eu des occasions qui auraient pu nous faire gagner ces matchs. Malheureusement nous n’avons pas pu les concrétiser. Nous avons perdu sur de petits détails qu’on va travailler à corriger», expliquait Fayçal Traoré. «Il y a des regrets. Je pense que la chance aussi n’a pas été de notre côté. Personnellement j’ai eu deux face à face mais je n’ai pas pu mettre le ballon au fond des filets. Je regrette parce qu'il y avait de la place pour se qualifier», regrette Apollinaire Bougma.
Déçus par leur élimination de la Coupe du monde U17, certains supporters n'ont pas été tendres avec leur équipe dans leurs propos. Tel est le cas de Daniel Lengani : «Très bien fait pour nous. Dans une compétition de haut niveau, il ne faut pas aligner des défaites. À défaut d'une victoire il faut un nul. Nous avons été incapables dès les deux premiers matchs face à la France et aux États-Unis. Donc cela ne nous étonne pas cette élimination. Regardez le jeu collectif et la complicité développée par le Mali, le Sénégal et le Maroc durant leurs rencontres. Nos jeunes Étalons ont passé le temps à jouer les Messi et les Ronaldo à travers un jeu individuel dans une compétition où le collectif est une arme certaine».
Théophile Sawadogo : «Le contraire m'aurait étonné, félicitations quand même pour votre participation, la tradition a été respectée prochainement vous allez apprendre à jouer en équipe plutôt que de faire des jeux individuels». «Chacun est allé jouer dans l'intention de se faire recruter par les recruteurs tout en oubliant qu'ils sont allés pour défendre tout un pays. C'est dommage. Ce qu'ils oublient c'est que ces mêmes recruteurs n'accepteront pas prendre un joueur qui joue trop individuel. Ce sont là, les conséquences. Ils vont rentrer tôt au pays. C'est dommage», conclut Josué Kafando.
Même déception du côté de certains supporters mais ils restent tout de même fiers de ce Burkina U17 et de leur parcours durant la Coupe du monde U17 2023. Ces derniers restent également optimistes quant à un meilleur bilan la prochaine fois. Éric Zongo : « Je pense qu'ils nous ont fait rêver. Ils ont tout donné, seulement la qualification n'était pas au rendez-vous. Je suis aussi convaincu d'une chose, tout joueur qui monte sur la pelouse a l'audace de gagner. Toutes les équipes à l'instar des Étalons jouent aussi pour la victoire. Soyons fair-play. Acceptons l'élimination. Aucune équipe n'est éternellement invincible sur cette terre. C'est l'occasion pour eux de tirer des enseignements. Félicitations pour leur participation. Courage».
Fier aussi de son équipe, Issa Traoré, pense que «c'est le haut niveau et qu'il y a des erreurs à ne pas commettre. On ne peut pas confier son destin à un autre match. Il fallait prouver dès les premières minutes. Hélas, le constat est amer. Il faut apprendre de nos erreurs et repartir de plus belle. On avait notre mot à dire dans cette compétition. Cependant notre manque de concentration, de réalisme devant les buts et en plus de ne pas jouer collectif, nous a coûté très cher. Maintenant, il fallait sauver l'honneur. Et c'est ce qu'ils ont fait face à la Corée du Sud. Ce qui me réjouit».
