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Mondial U17 : le Mali peut-il faire mieux que les éditions précédentes ?

Ce vendredi 10 novembre, la Coupe du monde des moins de 17 ans démarre en Indonésie. Et dans les starting-blocks, on retrouve le Mali. Comme ce fut le cas en 1997, 1999, 2001, 2015 et 2017. L’équipe du Mali absente, lors de l’édition précédente au Brésil, a toujours le même objectif : aller chercher le trophée.

De notre correspondant au Mali,

Le Mali veut marquer les esprits dans ce Mondila U17

Le Mali attaque ce vendredi  10 novembre et face à l’Ouzbékistan, sa nouvelle campagne de Coupe du Monde U17. La 6ème de son histoire. L’objectif est le même que lors des précédentes années : aller au bout final. Jusque-là, le Mali a toujours échoué dans cette quête, ne se rapprochant vraiment du Graal qu’à une seule reprise (en 2015, lors de la défaite en finale contre le Nigeria). Les désillusions vécues à travers les éditions participées ont été notamment douloureuses. Mais, ce qu’il y a bien dans les compétitions de jeunes, c’est qu’à chaque édition, on dispose d’une nouvelle opportunité pour re-tenter le coup et qu’entre jeunes on part tous, ou presque, à chances égales.

Historique de la participation du Mali

La participation des Aigles cadets aux différentes Coupes du monde U17 de la FIFA, la première surtout, remonte en 1997 en Egypte, avec la génération de Seydou Keita (Ex FC Barcelone ) et de Mahamadou Diarra dit Djila ( Ex Real Madrid). Les deux joueurs formés au Centre Salif Keita et leurs coéquipiers, finalistes de la CAN U17 face à l’Égypte au Botswana, ont en effet terminé quart de finaliste, battus par l’Allemagne, aux tirs aux buts. L’édition suivante, avec comme sélectionneur Fanieri Diarra, le Mali est demi-finaliste de la CAN U17 en Guinée, et s’arrêtera au premier tour, en Nouvelle Zélande en 1999.

En 2001, à Trinité et Tobago, avec Cheick Fantamadi Diallo comme sélectionneur, les Aigles cadets seront éliminés en quart de finale. Tout comme en 1997 avant de disparaître des radars de la compétition pendant 14 ans. Pour son retour en 2015, le Mali, dirigé par Baye Bah, vainqueur de la CAN cadet au Niger, va alors frapper fort en allant jusqu’en finale où il s’est incliné face au Nigeria de Victor Osimhen (2-0). Avec des jeunes comme Amadou Haidara (RB Leipzig) ou Sékou Koita (Salzbourg). Cette génération a placé la barre haut, que l'on se demande si ce sera possible de récidiver. Deux ans plus tard en Inde 2017, avec Jonas Komla, le Mali a terminé 4ème, battu en demi-finale par l’Espagne, (3-1). Cette même Espagne qui a battu les Aigles cadets en phase de poule en 1997 et en Egypte.

Par ailleurs, contre toute attente, avec une génération prometteuse, qui comprenait Kamory Doumbia (Brest) ou encore Néné Dorgelès (Salzbourg), les Aigles cadets ne réussiront pas à se qualifier pour l’édition 2019 au Brésil, dernière édition en date, éliminés par la Guinée lors du tournoi UFOA A à Dakar.

Au total, le Mali a au moins atteint les quarts de finale du Mondial U-17 lors de quatre de ses cinq participations. Seule l’édition 1999 où il a été éliminé au premier tour fait exception. Alors, est-ce que  l’équipe U17 de l’édition 2023 peut faire mieux que les éditions d’avant ? Il est évidemment impossible de s’avancer et prédire un triomphe malien au mois de décembre. Mais, il n’est pas interdit de rêver pour voir le Mali ajoutait enfin son nom au palmarès de la Coupe du monde U17 de la FIFA.

En tout cas, c’est la mission que s’est fixée le capitaine Ibrahima Diarra, après avoir reçu des mains du ministre malien des sports le drapeau national, lors de la cérémonie de remise : «Défendre une couleur est très importante pour nous. On est là pour honorer cette couleur. Et pour représenter un pays. C’est une fierté pour moi et mes coéquipiers. C’est une promesse pour nous aussi de ramener enfin cette coupe au Mali», a déclaré le capitaine de l’équipe, Ibrahim Diarra qui a terminé meilleur buteur et meilleur joueur du tournoi U-17 2022 de la zone A de l’UFOA (Union des fédérations ouest-africaines de football).

L’effectif est quasiment le même

L’effectif qui a remporté le tournoi UFOA A en Mauritanie et participé à la CAN est presque le même qui a été retenu. Il sera orphelin de Ousmane Simpara et Abdoul Razak, l’axe central qui a défendu la cage du portier Bourama Koné. Les deux, victimes de blessures, lors des matchs amicaux effectués à Bamako après la CAN. Sinon, en plus du capitaine Ibrahim Diarra, pièce maîtresse de Soumaila Coulibaly, suivi par de nombreux clubs européens (il a d'ailleurs récemment effectué un essai à la célèbre Masia du FC Barcelone), on retrouve le jeune attaquant Mamadou Doumbia, les ailiers Mahamoud Barry et Ibrahim Kanaté. Mais aussi, les milieux de de terrains Ange Tia ou Sékou Koné, tous étincelants lors de la Coupe d’Afrique des nations en Algérie. Hamidou Macalou, jeune attaquant formé au centre JMG est le seul nouveau du groupe qui n’a participé à aucune des deux compétitions précédentes.

Pour arriver en Indonésie, le Mali a décroché son billet en battant le Congo 3-0 en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations U-17, le 11 mai 2023 en Algérie. La compétition s’est achevée en demi-finale pour les cadets maliens qui se sont inclinés aux tirs aux buts face au Maroc (0-0, 6tab5), perdant également la troisième place face au Burkina Faso. Alors, oui, tout n’est pas parfait et il y a encore des réglages à faire.

Un staff technique renforcé

Pour la Coupe du monde, le Staff a été renforcé par Djibril Drame ( finaliste avec l’équipe CHAN du Mali en 2016). Sa présence et son apport ont été déterminant lors du tournoi UFOA en Mauritanie remporté par le Mali et son absence remarquée en Algérie. En plus de Dramé, on note également la présence du Directeur technique par intérim, Ousmane Guindo et de Bassala Touré, ancien international malien et coéquipier de Soumaila Coulibaly. Avec pour ambition de faire mieux que les éditions précédentes.é

Pas de véritables favoris

La chance du Mali cette année, c’est aussi le fait qu’aucun véritable favori ne se dégage. En l’absence du Nigeria, pays le plus titré, le Brésil, tenant du titre, est certes un candidat naturel à sa propre succession. Mais, il y a cette impression que l’effectif de cette édition du Brésil n’a pas l’aura des précédentes formations brésiliennes qui regorgeaient une star montante du pays de la Samba. L’Espagne, 4 fois finaliste de la compétition, avec une ossature venue de la Masia, est aussi prétendante à la victoire finale.

Avec un effectif constitué de joueurs formés dans de bons centres de formation de Dakar, les champions d’Afrique du Sénégal ont été impressionnants en Algérie et semblent continuer sur cette même dynamique, avec des résultats prometteurs en matches amicaux. Par ailleurs, on peut citer l’Allemagne et la France, championnes et vice championne d’Europe des moins de 17 ans, ou le Mexique comme concurrents sérieux, vu que ce sont tous des anciens lauréats ou finalistes. On peut également dire que les Aigles cadets ne peuvent raisonnablement aspirer à un autre titre que celui d’outsider. 

Le coup est jouable

Pour cette édition de la compétition, le Mali est tombé dans le même groupe que L’Espagne, le Canada et Ouzbékistan. Sa première mission, consistera à tenter de finir premier devant son rival le plus sérieux du groupe. Ce qui ne sera pas une partie de plaisir, mais c’est peut-être le contexte idéal pour amorcer une montée en puissance. S’ils sortent de la poule, les jeunes maliens pourront en tirer les bénéfices dès les huitièmes de finale. Car, ils n’auront pas à se mouiller la nuque à ce moment-là, si jamais ils héritent d’un gros bras. Ce qui dans leur cas apparait comme très plausible, vu leur historique dans cette compétition.

Les mois passés ensemble ont donné un aspect plus solide à cette formation. L’équipe du Mali n’est plus coupée en deux, lorsqu’elle perd le ballon, car défendre est désormais l’affaire de tous. Mais on perçoit, dès maintenant, les prémices d’une équipe plus homogène, à même de résister et vainqueur (4-1) en amical en Arabie saoudite devant l’équateur, vice champion de la COMNBOL.

Il convient toujours d’attendre la réalité du terrain (début de la compétition) pour juger, mais tout porte à croire que l’équipe malienne ne pensera désormais plus seulement à attaquer sans assurer ses arrières. Ibrahim Diarra et ses coéquipiers seront donc d’entrée dans le vif du sujet. Et ce n’est pas plus mal si on veut se familiariser avec l’intensité et la difficulté des tours avancés de la compétition.  Le coup est jouable donc pour le Mali. Les deux premiers de chaque poule, plus les 4 meilleurs troisièmes se qualifient. Le Mali peut sortir de la poule pour atteindre les 8ème de finale. Comme l’appétit vient en mangeant, il va falloir être très fort, surtout mentalement, lors des matchs à élimination directe. Le renforcement du Staff technique est un renfort de plus pour garder ses chances, mais remporter la Coupe du monde c’est autre chose.

Drissa NIONO

Calendrier du Mali

Groupe B 

10 novembre à 9h00 GMT

Mali – Ouzbékistan

13 novembre à 9h00 GMT

Espagne – Mali

16 novembre à 9h00 GMT

Canada – Mali

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