A la veille du tirage au sort du Championnat d'Afrique des nations (CHAN 2024) à Nairobi, la Confédération africaine de football annonce le report de quelques mois de la compétition. La faute à de multiples problèmes de calendrier, d’organisation et de repêchages.
Si la rumeur bruissait depuis quelques jours, elle a été officialisée ce mardi 14 janvier : le CHAN 2024 ne se disputera pas en février, mais bien en août 2025.
Organisée au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, la compétition devait être une répétition de la CAN 2027. Cependant, la CAF a estimé que « plus de temps était nécessaire pour que les infrastructures et installations soient au niveau nécessaire pour accueillir un CHAN réussi. »
Derrière un communiqué policé contenant l’intervention flatteuse du président Patrice Motsepe, la réalité est différente : le Kenya, particulièrement, accuse un gros retard structurel et d’organisation.
Les retards du Kenya
Hôte de l’édition 2018, le Kenya avait déjà été remplacé par le Maroc à cause de son incapacité à organiser le tournoi. De quoi soulever quelques inquiétudes quant à sa capacité réelle à accueillir une partie de la CAN 2027…
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Cependant, d’autres éléments furent pris en considération par la CAF qui a pataugé de bout en bout avec cette édition du CHAN. Les retraits successifs de deux nations qualifiées d’office, la Libye et la Tunisie, occasionnèrent de graves soucis pour connaître le nom des deux équipes « repêchées ».
Le souci des repêchages
Désireuse de donner plus d’attrait à la compétition, la CAF a promis davantage de subventions tout en souhaitant attirer des noms ronflants comme l’Égypte qui n’a jamais participé au CHAN. De quoi provoquer l’ire de nombreuses fédérations, à l’instar du Togo, qui demanda des explications à la CAF avec une question sous-jacente : est-ce bien juste que des équipes ayant investi des moyens pour se qualifier au CHAN soient écartées des repêchages pour une autre qui n’a présenté aucune formation en qualification ?
Le premier repêché, le Rwanda, avait déjà irrité plusieurs fédérations puisque la CAF décida unilatéralement d’accorder une autre place de qualification dans la zone CECAFA. Grâce à la règle du but à l’extérieur, les Amavubi rejoignirent le Soudan et les trois pays hôtes. Restait donc l’ultime ticket, source de discordes…
Ajoutez à cela des dates très rapprochées avec les rencontres en Ligue des champions ou de Coupe de la CAF, la conclusion ne pouvait être différente : le CHAN 2024 pourrait se jouer cet été, une fois tous les problèmes résolus.