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Programmation TV : quand la CAF joue contre son camp

La Confédération africaine de football affirme vouloir renforcer l’attractivité de ses compétitions, mais certains de ses choix suscitent incompréhension et interrogations. En programmant des matchs importants en même temps que ceux de l’UEFA, la CAF semble compromettre ses propres ambitions. Une stratégie paradoxale qui reflète plus largement le manque de valorisation structurelle, voire de vision, autour du football africain.

Les affiches africaines peinent à tenir la comparaisons face à celles européennes.

Un paradoxe de plus. Malgré un vivier de talents incontestables et une passion populaire qui traverse tout un continent, le football africain peine toujours à s’imposer sur la scène médiatique mondiale. En cause, une série de choix stratégiques discutables de la part de la Confédération africaine de football (CAF), qui peine à valoriser ses propres compétitions. Dernier exemple en date : la programmation des quarts de finale retour de la Ligue des champions CAF prévus le même soir et à la même heure que ceux de la Ligue des champions UEFA. Une décisions aux antipodes du bon sens.

Lire aussi : LDC CAF : l’Espérance Tunis en danger, Al Ahly pour confirmer

Car c'est bien ce que la commission des compétition de la CAF a validé : ce mardi 8 avril, elle a programmé trois des quatre quarts de finale retour de la Ligue des champions CAF exactement au même moment que les quarts de finale aller Arsenal - Real Madrid et Bayern Munich - Inter Milan de la Ligue des champions UEFA. Une décision qui interroge, tant la concurrence avec le géant européen semble inévitable… et pour l'heure encore perdue d’avance.

Une exposition médiatique réduite

Lorsque des affiches européennes comme PSG - Liverpool, Real Madrid - Atletico ou d'autres encore captivent la planète entière, difficile pour des rencontres comme Espérance de Tunis - Mamelodi Sundowns ou AS FAR - Pyramids de trouver une place dans le paysage médiatique. Le résultat est sans appel : absence quasi totale de visibilité en dehors du continent, voire même des pays des clubs concernés, où les supporters suivent majoritairement les clubs européens. Inutile d'annoncer que les fans d'Arsenal en Afrique suivront ce soir l'opposition entre les Gunners et le Real, plutôt qu'un Espérance - Sundowns, qui est pourtant un vrai choc sur le continent.

Cette concurrence directe dessert non seulement la notoriété des clubs africains, mais affaiblit également l’attractivité des compétitions de la CAF auprès des diffuseurs, des sponsors et du grand public. À l'heure où la FIFA multiplie les initiatives pour donner plus de poids aux confédérations dites "mineures", l’attitude de la CAF donne l’impression d’un but contre son camp, inscrit dans la plus grande des tranquillités.

D'autant plus que ce choix de programmation n’est pas un cas isolé. Il s’inscrit dans un problème plus large de valorisation des compétitions africaines. La communication autour des matchs est souvent insuffisante, la couverture télévisuelle inégale, et les initiatives numériques encore trop timides, même s'il faut saluer depuis plusieurs mois le travail du département digital de la CAF, qui s'est considérablement développé et apporte désormais un vrai traitement au niveau des compétitions, à l'image de la CAN U17 qui se déroule actuellement au Maroc. Alors que les éliminatoires au Mondial 2026 se poursuivent, la programmation de certains matchs, moins de 72h après le début des rassemblement des équipes a déjà fait débat, sans changement.

La Coupe de la Confédération, pourtant équivalente à l’Europa League, souffre elle aussi d’un manque de visibilité chronique. Des rencontres sont parfois disputées à des horaires peu favorables, voire en pleine journée en semaine, sans qu’aucune stratégie claire ne semble guider ces décisions. Un obstacle de plus, quand le premier reste d'abord de savoir si un match sera diffusé et quel sera le diffuseur. Un parcours du combattant pour les supporters des équipes et les fans de football africain, qui pousse certains à la résignation.

Une stratégie à repenser et une identité à créer

La CAF dispose pourtant d’un potentiel immense. la dernière édition de la CAN en Côte d'Ivoire en a été la parfaite illustration et cet intérêt peut également se transmettre au niveau des clubs. Des formations emblématiques comme Al Ahly, le TP Mazembe, le Raja Casablanca ou encore l'Espérance de Tunis possèdent des millions de fans, des infrastructures solides et une histoire riche. Mais pour exister médiatiquement, encore faut-il leur offrir un cadre propice plutôt que de leur mettre des obstacles, même de façon involontaire.

Ce qui passe nécessairement par une meilleure coordination des calendriers, en évitant les chevauchements avec les grands rendez-vous européens, mais aussi par un travail de fond sur la production télévisuelle, la création de contenu digital engageant, et un storytelling qui met en avant les clubs et acteurs du football africain. Il ne s’agit pas de rivaliser frontalement avec l’UEFA, car le rapport de force est inégal, mais de valoriser une identité propre au football africain. Une identité faite de ferveur populaire, de grands derbies, de joueurs talentueux en quête de reconnaissance, et d’une culture du football unique à mettre en avant et surtout pas en concurrence face à d'autres mastodontes.

Pour y parvenir, la CAF doit affirmer une vision claire au service de ses clubs, de ses supporters, et de son développement économique. Il ne s’agit pas de copier l’Europe, mais de valoriser l’identité propre du football africain : ses sélections phares, ses clubs mythiques, son ambiance si singulière, ses talents locaux, son ancrage populaire. La CAF doit s’affirmer, en tant qu’organisation qui défend les intérêts du football africain, au lieu de se placer constamment en réaction face à l’agenda européen. Car tant qu’elle continuera à programmer ses grandes affiches dans l’ombre des mastodontes européens, ses compétitions resteront sous-exposées, et son potentiel inexploité.

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