La 5e journée des qualifications pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations n’a pas eu d’effets sur certains sélectionneurs dont les équipes sont éliminées ou en difficulté. D’autres sont en fin de contrat et s’interrogent sur leur avenir.
Paul Put (67 ans), le sélectionneur belge du Congo depuis mai 2021, sera toujours sur le banc des Diables Rouges au mois de septembre prochain, pour le match décisif face à la Gambie en qualifications pour la CAN en Côte d’Ivoire. Battus à Brazzaville le 18 juin dernier par le Mali (0-2), les Congolais devront impérativement s’imposer contre les Scorpions s’ils veulent participer à la phase finale.
Au Congo, où Put gagne environ 34 000 euros par mois, son départ est souhaité par les supporters. Mais le ministère des Sports et la Fédération, même s’ils ne sont pas satisfaits des résultats de la sélection, ont décidé de maintenir le Flamand dans ses fonctions jusqu’au mois de septembre. Un avenant a en effet été signé entre les parties afin que Paul Put puisse qualifier son équipe pour la CAN.
Au Togo, Paulo Duarte (54 ans), sous contrat jusqu’au mois d’août 2024, pourrait rester à son poste, malgré l’élimination des Eperviers. Un licenciement coûterait plusieurs centaines de milliers d’euros au gouvernement, qui prend en charge le salaire du technicien et de son staff technique. Il n’est également pas exclu que l’ancien sélectionneur du Burkina Faso voit arriver sur son bureau une proposition de prolongation, comme l’a laissé entendre Guy Akpovy, le président de la fédération.
En fin de contrat au Niger, où son travail est apprécié même si le Ména ne participera pas à la CAN ivoirienne, le Français Jean-Michel Cavalli (65 ans) pourrait également prolonger. Il dirigera le Niger en septembre contre l’Ouganda, lors de la 6e journée des éliminatoires. Même s’il a été l’objet de quelques approches, le Corse entretient de bonnes relations avec le Colonel-major Hamidou Djibrilla, le président de la fédération, croit en son groupe, alors que les qualifications pour la Coupe du Monde 2026 débuteront en novembre prochain.
C’est également le cas de l’Italien Stefano Cusin (54 ans), dont le contrat avec le Soudan du Sud prendra fin le 30 septembre. Depuis sa nomination comme sélectionneur, en octobre 2021, les Bright Stars ont effectué de gros progrès, malgré des moyens limités. Très impliqué, le Transalpin, dont le salaire est pris en charge par un sponsor émirati, bénéficie de la confiance de la fédération. Il a lui été contacté par quelques clubs, mais travailler avec une sélection nationale semble lui convenir, et une prolongation de contrat semble être la tendance.
En revanche, à Madagascar, Romuald Rakotondrabe, nommé au mois de juin pour succéder au français Nicolas Dupuis, a signé un contrat jusqu’au mois de septembre. Le Malgache, qui avait conduit la sélection locale à la 3e place du CHAN en Algérie en février dernier, a débuté par un bon match nul face au Ghana (0-0) en qualifications pour la CAN, même si les Insulaires sont éliminés. Il dirigera les Baréa en septembre en Angola, mais également la sélection locale lors des Jeux des Îles de l’Océan Indien (JIOI) que la Grande Île organisera du 23 août au 3 septembre prochain.
La fédération malgache, qui aura un nouveau président en septembre, devrait logiquement se mettre en quête d’un sélectionneur, sans doute étranger, en vue des qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Mais une bonne performance lors des JIOI, puis un bon résultat en Angola, pourrait lui permettre de demeurer à son poste…
A.B
