Habib Beye regrette les mesures de la Fédération française de football qui interdit des pauses pendant les matches en cette période de ramadan. Pour l'entraîneur de Red Star, le ramadan a plus d'avantages que d'inconvénients.
Comme l'année dernière, La Fédération française de football a formellement interdit des pauses pendant les matches en cette période de ramadan. L'instance est même allée plus loin. Les joueurs des sélections actuellement en regroupement ne sont pas autorisés à observer le jeune. Ceux qui se sont opposés ont tout simplement été écartés. Des mesures drastiques qui ne sont rien d'autre que de la discrimination, estime Habib Beye. L'entraineur de Red Stars ne voit que des avantages sur le fait de jeûner en cette de ramadan.
« Je respecte vraiment la foi de mes joueurs, quelle qu’elle soit, à partir du moment où j’ai des joueurs qui sont de confession musulmane et qui font le ramadan – mais j’ai des joueurs aussi qui font le carême en ce moment, c’est 46 jours, donc c’est différent dans l’approche de cette religion, a confié Habib Beye en conférence de presse. On se permet en tout cas d’accompagner nos joueurs dans leur foi. On ne voit que les inconvénients. Moi, je ne vois que les avantages : ça crée de la cohésion, ça crée aussi des discussions, ça crée aussi une solidarité. Quand on a recruté nos joueurs, on savait très bien qui ils étaient humainement, quelle religion ils avaient. On ne s’est pas réveillés la veille du ramadan. Ce que je vois aujourd’hui, c’est très dur à lire, très dur à entendre. Parce que j’appelle ça de la discrimination religieuse. Si on le fait sur une religion, il faut le faire sur toutes les religions.»
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Pour l'ancien international sénégalais, ce débat sur le ramadan ne devrait même pas exister. Il déclare : « J’ai un respect immense pour mes joueurs qui sont dans leur foi parce que, ce qu’on ne se rend pas compte, c’est qu’à ce moment-là, ils se retrouvent avec eux-mêmes, et c’est une force supplémentaire pour eux. Je déteste ce débat qu’il y a autour de la religion parce qu’il ne devrait pas exister. Ça ne devrait être un problème pour aucun des entraîneurs qui entraînent des joueurs qui sont dans des fois multiples. Ma maman est catholique, mon papa est musulman, moi je ne pratique aucune religion. Donc je n’ai pas d’intérêt à défendre une religion ou une autre. Ma prise de position est simplement la prise de position d’un coach qui soutient ses joueurs dans tout ce qu’ils font, surtout lorsqu’ils pratiquent ce qui leur est propre, et qui fait partie de leur éducation, de leur construction d’homme. Ce sont des valeurs que vous ne pouvez pas détruire, que vous ne pouvez pas remettre en question », clame Habib Beye.