Karl Toko-Ekambi se rappelle au bon souvenir de Lyon, qui risque de ne pas apprécier. Le Camerounais a fait part de son ressentiment pour avoir été pris à parti dans le stade, à plusieurs reprises.
Dimanche 09 avril, Lyon-Rennes 11h GMT pour la 30ème journée de Ligue 1. Les supporters lyonnais auraient sans doute voulu revoir Karl Toko-Ekambi. Pas pour l’applaudir, mais pour se défouler sur lui comme ils en ont pris le malin plaisir ces derniers mois. Mais ce ne sera pas le cas puisque, prêté par les Gones à Rennes, il ne sera pas du voyage comme le stipule l’accord entre les deux formations. Le Camerounais, qui a vécu des moments compliqués. Tête de turc
« Quand votre photo est partout dans le stade, en grand, que lorsque vous touchez un ballon vous êtes sifflé... C’est dommage parce que je trouve que le club a un peu laissé faire, a-t-il confié ce mardi. On sort de l’hôtel, on voit nos photos. On arrive devant le stade, la sécurité laisse les supporters passer et nous caillasser. Ça fait beaucoup. Si l’OL est à cette position, ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas celle de Moussa (Dembélé), ni celle de Houssem (Aouar) non plus », fustige Toko-Ekambi.
Lassé par les nombreuses invectives, Karl Toko-Ekambi se lâche. Le joueur de 30 ans regrette d’ailleurs le manque de soutien du club. « Pas soutenu par l'institution ou les supporters ? L’institution, bien sûr. Les supporters, je m’en fous. Honnêtement, je n’en ai rien à foutre. Bizarrement, ceux qui sont pris pour cible, ce ne sont pas des Lyonnais. Je ne vais pas dire le mot fort auquel je pense, mais voilà (…) Je ne veux pas le dire, mais c’est bizarre. Ce sont toujours les mêmes profils qui sont ciblés », Estime-t-il avant de préciser sa pensée après avoir été relancé sur le sujet.
« Le problème, c’est que ce sont toujours les mêmes joueurs qui sont ciblés. Maxwel Cornet, Bertrand Traoré, etc. Léo Dubois a été aussi ciblé ? Oui, mais lui, c’est autre chose. Il a eu des réactions envers les supporters. Mais sinon, ce sont toujours les mêmes profils qui sont ciblés, là-bas ». De quoi crier au racisme ? « Si j'ai été explicitement victime de racisme à Lyon ? Moi, je n’ai pas cité de mot. C’est vous qui l’analysez… Ce sont toujours les mêmes profils qui sont ciblés à Lyon, c’est tout. Et c’est la vérité. Après ils font ce qu’ils veulent, c’est leur problème. C’est derrière moi honnêtement ». Mal aimé, Karl Toko-Ekambi affiche pourtant un bilan plus qu’honorable à Lyon. Le Camerounais a marqué 38 buts et délivré 19 passes décisives en 114 matches toutes compétitions confodues.
