Stéphane Bahoken n’oubliera sans doute jamais cette malencontreuse journée du 6 février où il a vécu le séisme en Turquie. L’international camerounais raconte.
La Turquie et la Syrie ont été frappées par un terrible tremblement de terre ce 06 février. En Syrie, les autorités ont annoncé plus de 1700 morts alors que celles turques évoquent plus de 4.500 morts. Un gardien de but du Yeni Malatyaspor fait d’ailleurs partie des victimes. Christian Atsu (Hatayspor) aurait aussi pu faire partie de ce bilan macabre. Heureusement, le Ghanéen a été retrouvé vivant, malgré quelques blessures. Un autre international africain a pu échapper au pire. Il s’agit de Stéphane Bahoken. Le Camerounais a affronté le Ghanéen dimanche 5 février en championnat avec Kasimpasa.
L’ancien joueur d’Angers a en effet vécu ce tremblement de terre. Il a d’ailleurs confié son expérience. «J’ai été réveillé, peu après 4h, quand j’ai senti mon lit, puis toute la chambre bouger. Des armoires se sont effondrées, des vitres se sont cassées. J’ai commis alors la bêtise de rester debout. Je n’ai, à vrai dire, pas eu le temps d’appliquer les consignes de sécurité en me mettant à l’abri. On cherche juste quelque chose à quoi s‘accrocher. Je me suis pris plein de trucs dessus. Mais, au final, je n’ai pas été blessé. J’ai attendu la fin de la secousse pour prendre mes affaires et vite partir retrouver mes coéquipiers et le staff devant l’hôtel. (…) Il suffisait de regarder autour de nous pour comprendre. Il y avait des gens hagards à demi-nus dans la rue dans la pluie et le froid. Tu n’es pas dans un film. Tu as la triste réalité en face de toi. Tout autour, c’est la désolation, des images apocalyptiques. Tu vois des décombres, tu imagines les personnes prises aux pièges sous ces gravats…», raconte d’abord Stéphane Bahoken dans une interview accordée au Parisien.
Une série de tremblements de terre survenue dans le sud-est de la Turquie a causé de très importants dégâts.
L’association Ecir Kapısı poursuit ses opérations de recherche, de sauvetage et d’envoi de matériel d’urgence dans les zones sinistrées.#turquie #séisme #turkey pic.twitter.com/X0WugWt7pf
— Ecir Kapısı (@ecir_kapisi) February 7, 2023
Stéphane Bahoken poursuit. «Les fondations parasismiques de notre hôtel ont, très certainement, évité son effondrement. Il y a eu des dégâts sans commune mesure avec les dommages causés à bien d’autres habitations et bâtiments. J’en ai même vu un en face de l’hôtel s’effondrer devant mes yeux», relate ainsi l’avant-centre de 30 ans qui a donc eu plus de chance que les autres qui étaient comme lui dans le Sud-est de la Turquie.
Une malheureuse expérience qui pousse par ailleurs Stéphane Bahoken à se poser des questions. «Tu te dis que se serait-il passé dans un autre hôtel ? Le plafond me serait peut-être tombé sur la tête. Tu comprends, après coup, que tu es passé à côté de la mort. J’ai eu la peur de ma vie ».